CULTURE Actus - Débats

Produits culturels et multimédias : c’est l’offre qui fait la demande !

img_blog_260106_librairie © Jacques Langevin / Deadline Photo Press « Leclerc à l’assaut de la Fnac » : tel était l’esprit des articles de presse, cette semaine, suite à l’annonce de l’ouverture de 26 espaces culturels en 2006. Le challenge Fnac/Leclerc n’est pas mauvais pour stimuler nos équipes respectives. Mais l’image de ce supposé affrontement est, à tous égards, excessive. Et trompeuse, tant le déficit d’offres de produits culturels reste criant, notamment en province, malgré la rénovation des plus belles librairies et les investissements récents des GSS. 1) L’évolution des parts de marché La Fnac reste, et de loin, leader incontesté du marché (par exemple, elle dépasserait 21 à 22 % des ventes de livres quand notre enseigne ambitionne encore 12 à 13 %). a) Mais si son offre reste très forte dans le disque et le livre, la Fnac se développe beaucoup plus dans le domaine des produits techniques (brun, gris, TV, etc…). Ce secteur représente 55 % de son offre. Ce qui me fait dire (un brin provoc) que les concurrents de la Fnac sont désormais Darty, Surcouf, Boulanger ou Connexion… b) D’autre part, la Fnac est implantée dans les grandes villes (Paris, Lyon, Marseille…), dans des quartiers à fort pouvoir d’achat (catégories CFP plus, cadres et cadres supérieurs, universitaires, etc…). A l’opposé, nos espaces culturels sont implantés (pour 90 % des cas) dans des villes de moins de 80 000 habitants. Nous sommes donc seulement concurrents dans quelques métropoles régionales (comme Nantes). c) Et il faut encore relativiser l’appréciation de cette concurrence : la Fnac est essentiellement implantée en centre ville, en concurrence, elle, avec d’autres libraires. Alors que notre localisation périurbaine couvre souvent une zone de chalandise déficitaire en offre culturelle, sans autre proposition commerciale. (Je doute d’ailleurs que l’enseigne du groupe Pinault vienne un jour rivaliser avec nous à Clichy-sous-Bois ou dans la zone de Moisselles-Sarcelles !). d) Les espaces culturels E. Leclerc sont surtout implantés dans des villes moyennes (40 % dans des villes de moins de 15 000 habitants). Sur ce territoire, pas vraiment de concurrence, hormis quelques derniers bons libraires (de plus en plus rares) et quelques grosses « Maison de la Presse ». 2) Les effets positifs de la multiplication de l’offre Je défends l’idée que l’émergence de nouveaux acteurs culturels, comme nos Espaces Culturels, Place Média (groupe Bertelsmann), Alice Médiastore, Cultura (groupe Auchan) ou des libraires indépendants (Le Grand Cercle à Eragny)…n’obèrera aucunement la survie de l’offre existante. En matière culturelle, c’est l’offre qui fait la demande. C’est vrai pour le « spectacle vivant » comme pour la diffusion des produits culturels. La multiplication de l’offre (pour autant qu’elle soit diversifiée et différenciée par le prix ou par les gammes) contribue à développer ce marché plus qu’elle ne menace les positions établies. 3) Etude d’impact Une étude Ipsos réalisée, à notre demande, quelques mois après l’ouverture de nouveaux espaces culturels E. Leclerc dans 5 villes moyennes (Cogolin (83), Ploërmel (56), Saint-Dié (88), Concarneau (29), Pornic (44)…) confirme la thèse. Je vous en livre une synthèse : a) Précédemment à notre implantation, les habitants devaient se déplacer (une demi-heure à trois quarts d’heure de transport) dans la métropole régionale la plus proche, pour effectuer les achats, principalement dans une GSS ou une grosse librairie (comme Dialogue à Brest ou à Quimper). Ils y achetaient 38 % des BD, 54 % des livres, 69 % des disques !!! Exode commercial, achats erratiques, peu fréquents, rarement spontanés ! b) L’ouverture d’un espace culturel, dans ces localités, limite l’évasion commerciale au-delà de 12 km. Les achats deviennent hebdomadaires. 28 % des clients déclarent qu’ils achètent plus de livres, 26 % plus de DVD et de CD, 11 % plus de BD et jeux vidéo. c) Du coup, le budget d’achat de produits culturels augmente : 54 % en moyenne ! Il passe de 24,50 € à 37,80 € mensuels. d) Enfin, ces implantations accroissent l’accessibilité à la culture des catégories à moindre pouvoir d’achat. Ce sont, par exemple, les employés et ouvriers qui profitent le plus de cette implantation. Ils constituent 41 % de la clientèle contre 32 % en moyenne nationale. Voilà donc qui contredit toute la batterie d’arguments polémiques souvent opposés à l’implantation des GSS ou à la multiplication de l’offre. Oui, décidément, il y a de la place pour tous. Nous ne sommes finalement pas si nombreux que cela, les distributeurs qui s’intéressent à ce secteur. Beaucoup de villes n’ont toujours pas (ou n’ont plus) de bons libraires ou de GSS. J’en veux pour preuve l’exemple de cette ville emblématique, Blois, dont le flamboyant Jack Lang fut le maire. Des musées, des festivals, des expositions, mais pour acheter des disques ou des livres un peu « pointus », il faut aller jusqu’à Tours. Voilà qui justifie que, prochainement, notre adhérent local postule, sans risque de polémique, la création d’un prochain espace culturel.

67 Commentaires

travaillant pour l'instant au sein de l'espace culturel de bourg les valence je pense qu'il y a un grand potentiel a tirer du concept espace culturel mais il faut oser mettre en avant la scene alternative ( tant en ecoute qu'en showcase ) pour attirer un public plus jeune.De plus l'attitude des plus anciens nuit grandement a l'efficacite du magasin.En effet l'espace culturel doit se séparer de l'esprit grande distribution ( commande en grande quantite,volume trop important-20/80...),qui l'empeche d'etre veritablement representatif de l'attente du public en terme culturel.bien amicalement.
Il y a également Internet, je crois qu'il ne faut pas l'oublier.
Excusez-moi de parler de mon cas personnel, mais j'aime me promener parmi les livres que les magasins ou grandes surfaces se nomment FNAC, CULTURA ou E. LECLERC, parce que j'aime feuilleter, j'aime l'odeur des livres, j'aime écouter la musique, etc.
Cependant, pour les livres, j'achète sur ******* (je ne tiens pas à faire, sur votre blog, de la pub pour un concurrent) où le choix est encore plus important, où l'on trouve son bouquin d'un clic, quelle que soit son "actualité", où le prix est (comme chez vous, je suppose, inférieur de 5%) et où le transport est gratuit.
La question n'est pas : "pourquoi aller chez vous ?", mais plutôt : "pourquoi acheter chez vous ?"
S@lutation Michel,
"La multiplication de l'offre fait vraiment la demande" comme vous le dite ainsi que les études réalisées sur ce sujet vaste.
Hier, nous avions accès à ce que l'on voulait ou pouvait nous proposer... Aujourd'hui, le marché est tout autre comme vous le souligné. La population est mieux informée de part les médias, elle est ouverte & surtout soutient le patrimoine culturel français.
Accéder à la culture est un acte, une pensée un tremplin vers le partage, l'échange intergénérationnelle, bref un facteur positif pour + de communication entre nous Tous.
Je suis totalement en ph@se avec votre point de vue visant à apporter la culture jusque dans nos campagnes...
Biz & surtout Xalt@nte @nnée 2006 ;-)~
Willy
Ps : Dossier envoyé hier
La culture doit être accessible à toutes et à tous et ce au meilleur prix! De plus, livres, disques, DVD sont des produits de consommations courantes et devront être des produits de proximités, rares sont les gens qui achètent des oeuvres originales chères....la démocratisation et la vulgarisation du savoir et de la culture passe avant tout par la diversité des lieux de vente!.....bonne lecture! ;-)
Dans le cadre de cette diversité culturelle, seriez-vous prêt à lancer vous même des artistes, des écrivains? Vous seriez le premier à vous lancer dans ce challenge.
C'est marrant en tant que futur ex-bibliothécaire j'aimerais bien bosser dans un espace culturel Leclerc (ou concurrent d'hyper).
Vous recrutez via blog ?
Sinon j'ai déjà travailler dans l'usine à esclaves du Grand Cercle, j'espère (malgré des dires) que les espaces culturels proneront des choses en plus de la rentabilité (libraire OUI vendeur de livres NON ?)
Cordialement, un futur ex futur ?
J'habite à Niort où l'Espace Culturel est devenu en quelques années, le lieu de rassemblement culturel de référence.
C'est un endroit plutôt agréable et je suis heureux d'y retrouver des gens qui viennent chercher un peu de culture entre la pompe à essence et le réparateur auto. Il y un côté alternatif dans tout cela.
Personnellement, je continu d'aller chez mon libraire de centre ville. Qui d'ailleurs semble mieux se porter depuis l'arrivée de l'Espace culturel, ce qui tendrait à valider votre hypothèse de développement de la demande par l'offre.
Oui, je continue à me rendre chez mon libraire de centre ville car l'avantage du livre c'est son prix unique!!! Pas de promo à attendre. Pas de course aux bons de réduction, pas d'attente frénétique des prospectus ...
Quand j'achète un livre, je suis assez serein car je sais que personne ne va me dire : "Tu l'as payé combien, moi je l'ai eu en promo à -10%", ce qui a tendance à me gâcher le plaisir. Le seul risque, en fait, c'est de tomber sur un mec qui est passé chez Gibert et qui a acheté une occasion!!
J'habite dans le Nord, et Lille a été
la capitale de la culture, alors Leclerc,
qu'il vende ses trucs et ses machins,
et c'est très bien, n'est-ce pas!
Charles Bossus
Superbe ce blog de poésie, c'est
distrayant, on y trouve de tout,
c'est bien ça la culture...
Plantu
Cher Michel,
Parmi les produits culturels, il y a les oeuvres d'art littéraires, musicales, ou autres...chacune ouvre un monde et se laisse infiniment interpréter, elle à la force d'interpellation d'une rencontre et peut susciter l'expression créatrice de celui qui la découvre. L'offre de ce type de "produit", qui n'est pas de consommation à mon avis, pourrait-elle être accompagnée, à l'instar d'autres initiatives, d'une démarche visant à favoriser les rencontres avec l'expression artistique locale? Je crois que chaque personne qui vient est souvent un créateur potentiel qui n'a pas pu ou pas su trouver le lieu et le temps pour s'exprimer.Pour en revenir à la pertinence de ton blog, je me réjouis que tu le poursuive, malgré les aléas et les limites, parce qu'il va vers une humanisation des rapports et venant de ta place et par les temps qui courent elle n'est pas superflue.Comme l'écrit Albert Jacquard :"je suis les liens que je tisse avec les autres".Le cadeau du blog, c'est aussi, pour moi, d'avoir renoué avec mon ami d'enfance de plus longue date et çà m'a touché, j'ai d'autant plus de plaisir à te souhaiter une très bonne année,d'échanges et de rencontres, aussi orientale qu'occidentale vu la date de ce jour.
Jean-Marie Lecocq
ainsi donc, jean françois souhaite ouvrir un espace culturel dans la bonne ville de Blois ?
Voila une initiative qui me réjouis.
pour la petite histoire, j'avais eu le privilège d'etre présenté comme postulant en centrale en meme temps que lui (et que françois ginies d'ailleurs...)
s'en souvient il ?
se souvient il aussi de ces soirées de travail au GT4 rue des haudriettes, avant que le galec n'emménage à Issy les moulineaux ?
connaissant bien l'homme et sa sincérité, je ne doute pas un instant de son implication afin que ce nouvel espace culturel soit un espace d'ouvertures et de cultures...
amicalement
pierre
mais il n'y a pas que le livre .. pensons aussi aux CD musique où là pas de prix imposés
Je connais Moisselles et le Grand Cercle et je fréquente les deux. Mais le grand Cercle (meme si c'est une usine a esclaves ???) a l'avantage de mettre a disposition bien plus de livres que leclerc (meme si j'apprecie son offre plus limité et avec absence de vendeur competent)
Oui a Leclerc pour augmenter la diffusion du livre (et du CD) en esperant que les petites librairies n'en patiront pas a terme (si on prend l'habitude de lire on achetera plus pres de chez soi ensuite); Voeu impossible ? illusoire ?
Comment ces gens peuvent-ils parler d'art et de culture ?...
Lard du pays oui...
Je suis d'accord avec vous. Par contre, j'ai une question (de curiosité, et (un petit peu) de méfiance): comment le personnel de vos enseignes est-il formé/motivé pour créer, et entretenir la richesse et la diversité de l'offre (sans négliger la rentabilité, ce qui est évident). Qu'est-ce qui fait résister à la tentation de la liste 'top 10 des ventes'? Quelle est la place pour la curiosité, l'intuition, le coup de coeur?
A qui fais tu allusion LA CAROTTE BLEUE quand tu dis CES GENS ?
Bonjour Monsieur,
J'ai suivi pendant des années les challenges de votre famille et je n'ai que 54 ans.
il m'a été soufflé à l'oreille que vous envisagiez de créer un site de téléchargement de musique , ce qui est souhaitable pour éviter certains monopoles.
J'ai moi même créé un petit site pour mes jeunes talents.
Je m'étais entretenu avec le responsable culturel du Centre Leclerc de Pau avec lequel nous avions échangé.
En effet , j'ai créé un label et j'avais souhaité faire distribuer mes artistes par votre réseau et avec l'appui de votre logistique internationale. En contre partie de ce partenariat votre logo aurait été porté sur les pochettes : idée qui avait séduit mais demeurée sans suite à ce jour.
Je vous propose une rencontre pour avancer sur une telle idée et peut être d'autres...
Bien cordialement et félicitations.
Xavier THOMASSON
Editeur - producteur
06 22 11 76 59
Que d'avantage de librairies s'implantent en ville c'est bien, malheureusement ce n'est pas un moteur pour donner gout aux gens à la lecture et ça c'est un challenge. En effet je crois que les personnes qui sont pretes à faire quelques dizaines de kilometres pour acheter un livre, sont des passionnés, et réussir à faire partager ce gout c'est une autre paire de manche. J'avoue avoir fréquenté plusieurs fois la librairie Dialogue à Brest pendant le collège et le lycée, mais je n'y ai acheté que les livres étudiés en cours et depuis je n'ai pas eu envie de faire un autre achat, aucune initiative n'est faite pour interesser de nouveaux lecteurs, à part peut-être dans un magasin ou pour acceder aux rayons disques il m'a fallu traverser le rayon livre mais bon je ne me suis pas vraiment attardé...
Monsieur Leclerc, bonjour,
Un léopard Masqué de retour
« Quand ce qui prête à rire donne à penser »
Comment ne pas être d’accord avec le discours sur le pluralisme des enseignes et l’émergence de nouveaux points de vente qui contribuent à changer le modus vivendi pour ne pas dire operandi du pecus vulgum (excusez-moi, je sors du dernier Astérix). La conséquence ne peut qu’élargir l’horizon culturel du provincial qui doit généralement faire 50 km pour acheter un recueil de poésies bosniaques (je pense que c’est assez pointu pour faire 50 km).
Nous sommes d’accords.
L’éditeur indépendant que je suis ne peut être qu’enthousiaste – et s’il n’était naïf, exalté – à l’écoute de ces nouvelles rafraîchissantes… seulement voilà, ce pluralisme commercial n’est en en réalité qu’une guerre d’enseignes, une « extension du domaine de la lutte » comme dirait l’autre, salutaire bien sûr, indispensable à une économie de marché, certes, mais finalement une vielle formule qui a fait les choux gras de pas mal de monde : « ôte toi de là que je m’y mette ». C’est une bonne formule que l’on peut qualifier d’adage car elle intègre parfaitement le propre de l’homme (qui n’est pas tant le rire que cela) : posséder plus que son voisin !
Ceci est moins un reproche qu’une constatation mais les manuels d’Histoire sont pleins de Trium virat (décidément) explicatifs qui vous démontreront le bien fondé de la formule.
Dans les faits, l’éditeur indépendant que je suis, encore, n’y trouve guère son compte (celui qui fait les bonzes amis) car ce pluralisme (mot qui s’apparente au nom d’une île enchantée) ramené à l’échelle des diffuseurs de livres ressemble de plus en plus à la peau de chagrin de Balzac. Ouvrir des nouvelles enseignes pour placer (je ne dis pas vendre… j’ai un diplôme de latin) du Albin Michel, du seuil, Lattès, du Fayard, du plon, c’est très bien… pour Hachette et Editis… Pas convaincu que le pluralisme (voir plus le descriptif de l’île) littéraire soit gagnant à terme.
Dans les faits, l’éditeur indépendant que je suis, toujours, a de moins en moins de d’agora pour placer ses ouvrages et faire connaître sa marque parce que les mastodontes de l’office ont pris toutes les places (même les nouvelles). Ces mêmes mastodontes qui d’émissions en articles clament haut et fort qu’il y a, non pas trop de livres, mais trop d’éditeurs indépendants, qui, comme chacun sait, fragilisent le système.
Cher monsieur, je sais que vous voulez faire de ce blog un carrefour de discussion et non pas une plateforme (encore lui) à revendications unilatérales ni une ligne directe avec votre bureau, néanmoins, je vous rappelle que vous êtes Michel-Edouard Leclerc, directeur d’une des plus grandes enseignes de distribution française et donc une des quatre pierres angulaires du système de ventes de livres. Vous en subissez forcément les conséquences…
Je m’adresse à vous depuis quelques mois déjà dans le but affiché de réaliser un partenariat avec votre enseigne, afin de donner au seul éditeur français de littérature humoristique l’écho que lui refuse la FNAC ou Virgin.
Il va sans dire que les mails, courriers et services de presse adressés à votre bureau sont restés lettre morte…
Tuez un castor vous sauverez un arbre,
Ecoutez-moi vous sauverez un léopard…
Cordialement
Erick Mogis
Le léopard Masqué
j'aimerais savoir pourquoi la carte leclerc de migenne et celle d'auxerre ne marchent pas dans le même magasin (voila je vous explique avant je demeurais a cheny pas loin de mr chaufournais j'ai une carte de migennes ,j'ai déménagé, je suis a auxerre j'ai pris une autre carte mais je ne peux pas cumuler les points. donc moi je perds tout. comment faire pour que 2 magasins leclerc marchent ensemble (a 20 km de distance). expliquez moi comment faire
Car tous les magasins Leclerc sont indépendants entre eux. Seule la Centrale d'Achat est commune, ainsi que certains modes de fonctionnements (la politique général de Leclerc).
Donc ce qui est valable dans l'un ne l'est plus dans l'autre, même les prix peuvent grandement différer.
Beau sujet et intéressant dans l’info.
On ne peut qu’approuver et soutenir.
Mais pour titiller :
Qui dit Grande Distrib., dit volume et rotation des stocks
Qui dit culture, ne dit pas toujours masse.
Dans ce contexte , comment allie t’on dans une ville moyenne:
distribution et éclectisme, voire élitisme,
offre et demande locale étroite,
best sellers et livres un peu « pointus »,
classique et avant garde,
air du temps et offre originale,
pléthore de publications et influence des media,
disque d’or et diversité.
En un mot , comment faire mieux que la grosse « maison de la presse » locale sans pour autant être une grosse machine spécialisée comme la FNAC ?
acheter des disques ? (...) voulez vous dire des galettes musicales ou l'artistesan ne récupère que 2 ou 3 % de sa creation ? Les artistes "pointu" vendrons directement leurs vrai oeuvres (pas celle qu'on nous dit d'acheter à la télé)directement sur leur site sans intermédiaires, pourquoi vouloir continuer à engraisser les maisons de disques.
Ils ont voler no't recette ! PIRATES !
Je suis pour l'ouverture de ces espace culturels, la culture n'a pas de prix par les temps qui courrent, et si on peut trouver un moyen par la même ocasion de faire gagner un peu plus aux artistes qu'a ces pirates de maisons de disques alors se serai top. En espérant qu'acheter moins chère de la musique ne tuera pas la création. Vous échangeriez vous ? votre baril de camille/benabar/les têtes raides contre un baril de star ac ? moi non.Les majors ont ramasser depuis toutes ces années en laissant creuver la vrai création, si E Leclerc peut sauver cela par son offre de téléchargement MP3 légal à bas prix ou autre, là je serais content, mais vu ce que j'ai lu sur cet futur offre (67% des 0.99 c pour les maisons de disque) ça me rassure pas...
Bon d'acord je me suis un peu emballer , mais le coeur y est tellement...
Salutations
Huet Thierry
je suis l'auteur d'un livre publié dans un petite maison d'édition , " la société des écrivains". Le sujet est le témoignage du décès suite à une infection nosocomiale ou une erreur médicale de ma compagne... Faire vivre un livre quand on a pas la chance d'etre dans le bussiness des grandes maisons d'édition, est très difficile. J'ai donc démarcher les centres culturels des Centres Leclerc et j'ai eu la surprise que ces derniers acceptaient avec facilité (sans passer par un centrale d'achat ou de référencement)et donnait la chance aux "petits auteurs". C'est inespéré pour "les petits mais vrais auteurs" que les centres Leclerc nous donnent cette chance. Et je remercie Michel Edouard Leclerc de bousculer ce monople du livre.
Cordialement
Réponse à 16:56 (30/01/2006)
Bienvenue à bord, Xavier. Vous êtes bien courageux de vous lancer dans la création de labels. Vous pouvez prendre contact avec notre responsable national des Espaces Culturels (Marie-José Cegarra, Galec, 52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy-les-Moulineaux).
Attention tout de même : en France, nous ne manquons pas de créateurs, ni d’éditeurs. Mais ceux-ci n’ont souvent pas la taille critique pour « s’offrir » un diffuseur capable d’avoir une politique commerciale suffisamment présente dans nos magasins.
Nous ne centralisons pas nos achats. Ca laisse beaucoup d’autonomie à nos libraires ou directeurs d’espaces culturels. Ca permet aux petits éditeurs de passer dans les mailles du filet, ou aux éditeurs locaux d’être présents dans les rayons. Mais en conséquence, nous n’effectuons pas d’achats fermes au niveau national. D’où l’importance du diffuseur…
Réponse à Désaunay (29/01/2006)
Je ne voudrais pas transformer ce blog en tribune purement professionnelle. Sachez cependant que nos libraires sont autonomes. Au niveau national, leur est proposée une sélection très large qu’ils contribuent d’ailleurs à enrichir par leurs observations, leurs remontées de commandes ou leurs propositions régionales. Mais au-delà des grandes opérations nationales (catalogues, promotions, accompagnement de festivals), ils gèrent leur propre stock, leurs rapports aux éditeurs, y compris aux éditeurs régionaux.
Vu la rapidité de notre expansion, je ne vous cache pas que nous avons des problèmes pour recruter des libraires confirmés ou des spécialistes multimédias en nombre suffisant. C’est la raison pour laquelle nous avons des accords de partenariat avec des écoles de formation. Je crois qu’à ce jour, nous sommes « les plus gros clients » de ces écoles de formation. En tout cas, je confirme notre ambition de mériter le titre de « libraire » pour un niveau de compétence et de conseils équivalent aux meilleurs circuits.
Réponse à La concombre masqué (29/01/2006)
A l’heure d’internet, le grand méchant loup, ce n’est plus l’hypermarché ou la GSS, mais les sites Web. Petits ou grands libraires, il va falloir redéfinir une offre qui nous différencie. Dans tous les cas, les professionnels vont devoir « bouger ». (Juste pour apporter un peu d’humour : avouez que c’est quand même assez extraordinaire de lire, sur ce blog, que les internautes souhaitent acheter des livres « au plus près de chez eux ». Le propre de la Toile, c’est d’abroger les distances. Il y a comme un paradoxe à réclamer, par exemple, le libre téléchargement de la musique en ligne, l’achat de livres sur amazon.com et de plaider pour la survie des petits libraires de quartier ! !! N’est-ce pas ?)
Réponse à pierre le clair (29/01/2006)
Oui, Jean-François se tâte. Il va tomber dans le chaudron. Je m’en réjouis aussi.
J’ai bien reçu votre lettre. J’ai compris beaucoup de choses… Merci aussi pour vos dernières interventions sur ce blog. Je vous réécris directement.
Réponse à LECOCQ Jean-Marie (29/01/2006)
Eh oui, Jean-Marie, je continue. Je te jure aussi, nous nous verrons en 2006…
Réponse à benoit (28/01/2006)
Je ne suis pas sûr, cher Benoît, que beaucoup de lecteurs trouvent positif de payer le même prix à Strasbourg ou à Brest. Surtout quand il s’agit du prix fort. Heureusement, il y a effectivement des livres d’occasion. Et le livre de poche qui marche très bien… C’est le seul moyen d’aller vers un lectorat qui a moins de revenus et pour lequel le livre est encore un bien rare et cher.
Réponse à Draky (27/01/2006)
Chaque espace culturel est dirigé par un indépendant. Forcément, la qualité des prestations peut souffrir d’une certaine hétérogénéité. Mais, grâce à une coordination au niveau national, j’essaye de tirer l’offre vers le haut. Je m’y implique personnellement beaucoup. Mais je reconnais qu’on est loin encore des objectifs. Ca va venir.
Réponse à Jean-Alain (29/01/2006)
Non, mon objectif n’est pas de produire un artiste. Je ne sais pas le faire, je n’ai aucune compétence et d’autres le font très bien. Mon rôle et celui des mes adhérents, c’est d’essayer de bien diffuser les artistes, une fois édités. Si nous le faisons correctement, les artistes y trouveront certainement leur compte.
Réponse à Claudius (26/01/2006)
Vous posez la bonne question. C’est celle que tous les professionnels se posent face à la concurrence d’internet. Parmi les réponses : le prix (encore important pour le CD, le DVD et tout le multimédia), la profondeur de l’offre, l’accessibilité, le conseil, l’ambiance…
Réponse à caffo laurent (26/01/2006)
Assez d’accord avec vous. Le concept « Espace culturel » doit véhiculer un esprit très différent de la « mass culture ». Il en garde certains aspects, puisqu’il s’agit de rendre la culture accessible au plus grand nombre. Mais par rapport au grand rectangle qu’est l’hyper, on doit y trouver de la diversité, une certaine spécialisation, une atmosphère qui respecte le rapport particulier de l’acheteur à ses auteurs favoris. C’est pour ça que l’espace culturel a été conçu pour être situé en galerie marchande. Il profite de l’attractivité de l’enseigne et de l’hyper, mais c’est un concept à part.
Bonjour,
Je m’étonne que dans le cadre du Challenge LECLERC/FNAC vous n’ayez pas encore fait appel à l’outil culturel le plus puissant qui soit, je veux dire VOTRE chaîne de Télévision des Espaces Culturels, conçue et éditée spécifiquement pour ces espaces. La diffusion se ferait sur des écrans plats alimentés en programmes (via un “player”, un disque dur associé au téléviseur) par ADSL. La diffusion d’une chaîne de TV via ADSL représente dorénavant un COÛT MARGINAL.
Tout l’investissement (mineur) porte sur la programmation: bandes annonces, clips musicaux, reportages sur les actions E.LECLERC dans le domaine culturel, interviews d’auteurs, actualité d’Angoulême, micro-trottoirs, diffusion de concerts, publicités Leclerc, promotions Leclerc, adresses utiles (billeterie Leclerc, etc..).... Et là, vous pourriez exprimer votre amour de la BD, de la musique, de la Voile, de la Bretagne, des médias... (Je ne vous fais pas une BD!)
Bonjour,
Je m’étonne que dans le cadre du Challenge LECLERC/FNAC vous n’ayez pas encore fait appel à l’outil culturel le plus puissant qui soit, je veux dire VOTRE chaîne de Télévision des Espaces Culturels, conçue et éditée spécifiquement pour ces espaces. La diffusion se ferait sur des écrans plats alimentés en programmes (via un “player”, un disque dur associé au téléviseur) par ADSL. La diffusion d’une chaîne de TV via ADSL représente dorénavant un COÛT MARGINAL.
Tout l’investissement (mineur) porte sur la programmation: bandes annonces, clips musicaux, reportages sur les actions E.LECLERC dans le domaine culturel, interviews d’auteurs, actualité d’Angoulême, micro-trottoirs, diffusion de concerts, publicités Leclerc, promotions Leclerc, adresses utiles (billeterie Leclerc, etc..).... Et là, vous pourriez exprimer votre amour de la BD, de la musique, de la Voile, de la Bretagne, des médias... (Je ne vous fais pas une BD!)
Réponse à Pierre BETSCH (27/02/06)
Oui, pourquoi pas. Voilà une suggestion qui est peut-être intéressante. Reste à savoir l’investissement qu’il faudrait déployer pour rendre cette chaîne attractive. Etudions donc l’affaire… Un grand merci.
Réponse à tassel, à Thierry Huet et à Babylone (13,10et 07/02/06)
Chaque espace culturel est indépendant, même s’il fait partie du réseau E. Leclerc. Les directeurs, les chefs de rayon, les libraires y ont toute autonomie de décision pour constituer leur offre et leur stock. Ils participent à l’élaboration des campagnes nationales de promotion, des catalogues, de la sélection de fond. Mais ils sont libres d’accepter les livres des éditeurs régionaux, les CD de jeunes chanteurs locaux, etc… D’où, cette diversité que l’on trouve dans les espaces culturels.
Trois raisons, cher Babylone, expliquent que ces espaces multimédias peuvent présenter une offre supérieure à une grosse Maison de la Presse, dans une ville moyenne :
a) Les libraires des 102 espaces culturels actuels travaillent en réseau et mutualisent tous les coûts collectifs, ce qui diminue considérablement les frais d’approche (logistique), les coûts d’impression, de confection et de distribution de catalogues, la publicité.
b) Ils ont les mêmes conditions d’achat que les grosses librairies traditionnelles. La loi Lang garantit une marge minimale parmi les plus importantes de la distribution française (30 à 35 % !). Ils investissent une grosse partie de cette marge dans l’animation commerciale et la présentation dynamique des produits. (Dans la librairie aussi, le marketing est important !).
c) Enfin, ils bénéficient de l’attractivité de l’enseigne et de la prestation commerciale de l’hyper près duquel nos espaces culturels sont implantés.
Oserais-je ajouter que dans ces espaces multimédias, nos libraires s’appuient aussi sur le développement (et donc l’attractivité) de l’informatique, de la vidéo, des DVD et des loisirs créatifs…
Réponse à Draky, à steiniger (03/02/06 et 31/01/06)
Oui, les centres E. Leclerc sont indépendants entre eux. Les cartes donnent des avantages dans le magasin principal. C’est un handicap pour nous que de ne pas pouvoir généraliser ces avantages dans toute la France. Mais dans l’ensemble, la carte est un outil de fidélisation. Rares sont les consommateurs qui fréquentent deux ou trois magasins.
Bonjour Michel Édouard,
Dans vos espaces culturels, pensez-vous aussi mettre en place un principe de diffusion-distribution pour les jeunes sociétés d'édition qui proposent des ouvrages grands public ? Auquel cas, comment contacter votre réseau d'espaces culturels pour proposer ses ouvrages ?
Merci !
Hey MEL !
Es-tu bien sûr, cher ami, d'être suffisamment documenté sur l'offre culturelle à Blois ?
Sache que si la concurrence est faible dans notre royale cité, l'offre en livres n'en est pas moins de qualité.
Eh oui, je suis une cliente assidue de "notre" librairie de centre ville ! Equipes compétentes, offre large voire pointue, cadre valorisant et architecture respectée : tels sont les atouts de ce magasin.
A Blois, on ne dit pas "je vais à la librairie" mais "je vais chez LABBE" : c'est te dire la notoriété (justifiée) de l'endroit et de la personne (Olivier Labbé) qui exploite ce lieu avec intelligence (très bel espace jeunesse, rayon BD épatant, nouveautés littéraires et fonds développés).
Evidemment, on sait ici que je compte ouvrir un ESPACE CULTUREL, mais je suis persuadée que cette concurrence sera productive et dynamisante. Et puis, je ne vendrai pas que des bouquins... Au-delà d'un espace commercial, j'aimerais en faire un lieu de rencontres culturelles et humaines, éclectique et ouvert sur le monde : quelle gageure !
Allez, sans rancune, et à bientôt !
Annie Huet
Bonjour Monsieur
Que pensez-vous de la vente de livres tel que "Les mosquées de Roissy" de De Villiers et "A contre-flots" de Le Pen, deux livres parus la semaine dernière, ouvertement xénophobe et incitant à la haine raciale, à l'amalgame et la suspicion..que pensez-vous de la vente de ces livres dans vos espaces culturels ?
Re ahahah (03/05/2006)
Eh bien, quoi que vous en pensiez, et quelles que soient mes idées, je ne me risquerai pas à interdire la présence des livres de Philippe de Villiers ou de Marine Le Pen dans nos rayons livres. C’est aux électeurs qu’il appartient éventuellement de censurer, dans leur vote, ces deux personnes. Mais on ne renforcera certainement pas la démocratie en occultant leurs idées, leurs livres, et en ne donnant à lire que les écrits d’une classe politique consensuelle.
Je me refuse à en faire des martyrs, des victimes d’une sélection, a priori, de leurs ouvrages.
Quelle publicité on leur aurait faite si, évincés des linéaires de la GD, ils avaient pu ainsi dénoncer une atteinte à l’information (sic) de tous les lecteurs parmi nos clients.
Au fait, poursuivriez-vous le raisonnement jusqu’à leur interdire un droit de parole à la télévision et à la radio ? Mais alors, quel type de démocratie servez-vous ?
Bonjour,
J'ai co-édité un ouvrage à compte d'auteur.
Quelle est la procédure à suivre pour être référencé dans vos hypers et dans les magasins de votre enseigne Cultura ?
Merci d'avance pour votre aide.
H. de Robien
Monsieur Leclerc,
Je m'amuse beaucoup de vos propos sur les espaces culturels et des commentaires qui suivent. pour ma part, je suis libraire depuis dix ans - autant dire, selon vos propos, "un pauvre corporatiste" (stratégie de communication dont vous usez et abusez !!).
J'ai eu la chance (c'est ironique!!) de travailler trois fois dans des espaces culturels a des postes de vendeurs et de reponsable librairie dans des espaces culturels différents.
hé bien !! .... rien de culturel en ces lieux. n y vend des livres comme des petits pois. les vendeurs n'ont pas le droit d'emprunter des livres pour les lire, les directeurs de magasin sont incultes et traitent le support livre avec le plus grand mépris, les responsables d'espace culturel ne sont que des machines a rendement. Il faut dépoter du livre, du disque ... peu importe quoi !!). aucune selection, aucun choix (vos culturissimo eux mêmes sont des ressucés de classiques sans interêt !!).
Comme pour tous les métiers, vous avez déprofessionaliser le métier de libraire. Les salaires sont indécents. le SMIC pour un employé (un vrai libraire pourrait etre mieux payé qu'un caissier, non ??) et guère plus pour un Responsable qui, le plus souvent, est noyé sous le travail et ne voit du métier de libraire que des factures ou des chiffres.
Quand a la redynamisation du secteur culturel, c'est très discutable, croyez moi ...
de tres bonnes librairies ferment tous les jours car ces librairies ne sont pas des mammouths qui disposent de 1000 metres carrés et qui peuvent débourser 400.000 euros de stock d'un coup de pouce.
Parlez moi donc de libre concurrence que je rigole un peu ...
Avant votre existence, j'exercais un métier que j'aimais. j'étais payé honnêtement.
Désormais ..peu de vraies librairies embauchent et elles se sont alignées sur votre salaire.
Qui plus est, puisqu'il m'arrive de désirer ouvrir une librairie a mon tour, pouvez vous me dire ce qui me reste comme destin autre que de vivre a l'ombre d'un espace culturel ??
Je doute, Monsieur Leclerc, que vous acceptiez de publier cette missive sur votre blog, tout dédié à votre "talent" mais vous seriez assez aimable de répondre à ma lettre.
un corporatiste qui vous salue
Bonsoir,
Je suis tout à fait d'accord avec David !! J'attends avec impatience la réponse de M.E.L !!!
Monsieur Leclerc
Votre croisade pour la lecture est juste et tout à votre honneur, il faut comme le disait Jean Vilar « augmenter le cercle des initiés », mais vous êtes en contradiction. En effet vos espaces culturels sont-ils à la hauteur ce votre engagement quand la loi des 20/80 (dite loi de Pareto) en sont un des principes de gestion au quotidien ?
Enfin.. pourquoi n’y a t’il pas autant de choix dans vos espaces culturels que chez vos concurrents indépendants. Je croirais sincèrement vos arguments sur la lecture quand vos espaces culturels proposeront un large choix destinés à « augmenter le cercle des initiés », et quand le personnel est qualifié et cultivé.
Je cite quelques mots assez juste de l’équipe du magazine « Le matricule des anges » : « […] un déclin de la circulation du livre n’est pas tant affaire d’économie que de, disons le mot : civilisation. La littérature, mais qu’il faille encore le dire montre à quel point elle est niée aujourd’hui, n’est pas un loisir : elle est une forme de connaissance, d’appréhension du monde et de soi-même. Elle nous est nécessaire pour nous penser, nous ouvrir, nous offrir un peu plus de liberté. Il serait grand temps qu’on se mobilise pour qu’elle retrouve le droit de cité que les marchands, les publicitaires et les médias lui ont retiré. »
Vous êtes d’accord avec eux j’en suis sûr mais vous faites le contraire de ce que vous dites. Vous communiquez .. Leclerc au festival Etonnants Voyageurs de Saint Malo, Leclerc au Marathon des mots à Toulouse, Leclerc à Angoulême pour la bande dessinée et bientôt le premier espace culturel Leclerc sur la lune..
« Société en voie de liquéfaction avancée :
Dans la société moderne liquide, tous les individus vivent dans la crainte permanente de rater le prochain changement, d'être pris en flagrant délit de sieste, de rester à la traîne, de devenir eux-mêmes obsolètes. La vie liquide est le triomphe du consumérisme. Tout, y compris l'homme, devient objet de consommation, avec une date de péremption au-delà de laquelle l'objet aussi bien que l'individu deviennent jetables. Comme l'amour qui s'inscrivant dans la durée est rejeté au profit de l'instantanéité du désir désormais revendiqué. Comme le savoir, dès lors que l'intelligence est définie comme celle d'un missile qui apprend en cours de route et doit oublier ce qu'il savait à chaque nouveau renseignement. » (4eme de couverture du livre de Zigmunt Bauman « La vie liquide » trouvé chez un libraire indépendant)
Vos espaces culturels font partie de cette société en voie de liquéfaction avancée comme ces éditeurs appartenant aux groupes militaro-financiers.
Monsieur Leclerc vous êtes en constante contradiction avec vos écrits sur ce blog, vous dénoncez la peopolisation de la vie politique à travers des livres racoleurs, mercantilistes, consuméristes, mais vous vendez et diffusez largement ces livres ! !
Je travaille moi aussi dans un de vos espaces culturels (salaire + primes : 14000 Euros/an, soit 1100 euros/mois) Je suis en train de chercher un emploi de libraire dans une vrai librairie.
Pourquoi ne pas faire du « Commerce équitable » dans vos espaces culturels ? Accueillir des petits éditeurs, embaucher du personnel qualifié, Bac+3 par exemple, et les payer en conséquence ? (et non pas les payer avec un statut de caissier de supermarché). En fait si ces mêmes employés d’espaces culturels ne sont pas content ou s’ils font grève, ils sont immédiatement mutés en caisse de supermarché, avec des arguments complètement débiles. C’est arrivé, j’en suis témoin. Je ne donnerai pas mon nom sur ce blog par risque d’être jeté en caisse de supermarché !
ahahah@lavache.com
Re
Concernant votre réponse à ma question du 3 mai dernier, je suis d'accord avec vous.
Vous êtes un démocrate, c'est bien.
Votre engagement ne peut-il aller plus loin dans l'action culturelle comme vous le faites pour le "bio" et le "commerce équitable" ?
Par exemple, j'apprécie beaucoup le choix des livres en vente dans les boutiques "Nature et découvertes". Certes il est restreint mais c'est un engagement clair.
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Je constate (je dois dire avec une certain plaisir !!) qu'enfin, on entend des voix discordantes à ce concert de louanges en hommage a Monsieur Leclerc. Que ce soit "Bouboule", "Ahahah"ou moi même essayons de mettre a mal cette communication délirante qui, hélas!, fait passer des vessies pour des lanternes chez beaucoup de nos contemporains. Aujourd'hui (21 septembre!!), j'apprends que Mr leclerc a encore dégainé son arme "du pouvoir d'achat". Bien lui en prend ... ! Il ne prend pas grand risque même si en ces temps de béni oui oui au libéralisme, la moindre critique passe pour de la rébellion affirmée.
Donc ... nous manquerions de pouvoir d'achat. certes oui !! Mais ou récuperez vous cette marge qui vous fait baisser le prix des produits ?? ... sur les saliares, cher Monsieur Leclerc. Un employé qualifié est au smic dans les espaces culturels notamment. Un agent de maitrise gagne a peine 100 euros de plus et un cadre moyen qui fait 80 heures par semaine (si, si, je l'ai fait en tant que cadre en espace culturel!!) 1450 ou 1500 euros net. Bref ! Quel intérêt d'être cadre chez leclerc ??? d'ailleurs le taux de rotation des cadres ne trompe pas ....
Or, ces gens avec de bas salaires sont aussi des consommateurs ... vous redonnez du pouvoir d'achat dites vous ??? En maintenant une pression délirante sur les salires ??? voila une dôle de manière ...
Pour parler plus proprement des espaces culturels, vous n'avez (vous ou vos reponsables de magasin Leclerc) qu'une vision comptable du Livre. une vision financiere. Et après on vous écoute la larme a l'oeil parler de culture ...
Si culture il y a , c'est une culture du mensonge.
Pour le reste, j'attends toujours votre réponse a mon précedent mail ... mais je vais sans doute attendre longtemps.
J'invite Bouboule et Ahahaha a prendre contact avec moi ou a m'écrire sur mon mail (tout le monde est le bienvenue)afin de discuter ou d'envisager des choses sur un terrain plus neutre.
Voici mon mail
uptofandorine@yahoo.fr
A tous ! Une bonne journée
david
Réponse à david (21/09/06)
Franchement, qu’attendez-vous de moi. Je ne me présente pas aux élections. Je ne vous oblige pas à faire vos courses dans un centre E. Leclerc. J’exprime, ici, des idées, je défends des réalisations, j’essaie d’expliquer le pourquoi et le comment de mon action. Si ça ne vous plaît pas, j’en suis désolé, mais je ne vous oblige pas à jouer les lèche-bottes. A contrario, pourquoi vous obstinez-vous à mettre à mal « cette communication délirante »… Je ne me suis jamais présenté comme un saint, pas même comme un chevalier blanc. Permettez quand même que je m’exprime. Après tout, allez-y, proposez, soyez concret, valorisez les initiatives que vous trouvez intéressantes. C’est ça un dialogue, c’est ça un débat. Les éructations n’ont jamais rien fait avancer…

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