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Promos et baisses de prix : le couple infernal !
Emmanuelle Evina, rédac chef de Points de Vente, titrait son édito du 20/03 : « Fidélisation obligée ». Se situant elle-même dans la catégorie des consommateurs zappeurs, E.E. n’hésitait pas à rappeler ce principe : « Lorsque les clients non porteurs de carte d’enseigne se sentent brimés, à coup sûr, ils ne reviennent pas. » L’expérience très récente que viennent de vivre nos adhérents, nécessiterait de compléter le diagnostic : « Lorsque les clients porteurs de carte estiment percevoir moins d’avantages (tickets), ils vont aussi voir ailleurs ».
1) Le problème soulevé par E.E. concerne toutes les enseignes, obligées à la fois de discriminer positivement les porteurs de carte et d’offrir néanmoins des avantages aux « non porteurs » pour pouvoir recruter les consommateurs encore étrangers au dispositif de fidélisation.
Les centres E. Leclerc avaient, il y a 4 ans, trouvé la parade en faisant en sorte que tous les consommateurs puissent être titulaires d’une carte. Et pour cela : minimiser les contraintes de souscription, insister sur la gratuité de la carte, éviter toute confusion avec les cartes de paiement, ne pas forcer la main des consommateurs pour souscrire ces dernières, et donner une visibilité maximale à l’avantage carte. De fait, la carte E. Leclerc est devenue un portefeuille engrangeant les bénéfices cumulés des bons d’achat émis dans chaque magasin. Fonction restreinte, certes, quasi unique, mais très lisible.
Le pari fut gagnant. Plus de 8 millions de cartes émises, meilleur taux de fidélité (30 %). Pour les Centres E. Leclerc, le tandem carte-bon d’achat était le ticket gagnant. Et cette politique permettait à l’enseigne, bridée sur le prix des grandes marques à cause de la loi Galland, d’installer durablement sa différence.
2) A l’approche du 1er janvier, les Centres E. Leclerc ont considéré que la réforme Jacob/Dutreil permettait aux distributeurs de baisser plus substantiellement leurs prix. Dans cette optique, ils ont transféré une part importante des avantages « ticket » dans une politique de prix qu’ils voulaient plus agressive. Mais cette politique a souffert d’un manque de visibilité et a suscité la frustration des porteurs de carte dont le montant des bons d’achat ne s’accumulait plus dans la même proportion que l’année dernière en pied de ticket de caisse.
Puristes, peut-être un peu trop confiants (manifestement trop confiants !), nous étions persuadés que « everyday low prices » était d’intérêt supérieur à « moins 5 % sur moins cher, tu meurs ». Le scepticisme d’une frange de la clientèle, celle qui avait été fidélisée par la politique de ticket, a contrecarré ce projet.
En fait, nous avons commis deux erreurs.
- Une mauvaise coordination : la baisse de prix avait été anticipée dès octobre/novembre. Elle était donc supposée acquise pour les consommateurs. Lorsque fin janvier, nos clients ont constaté l’insuffisance de tickets, l’argument du transfert de marge ne pouvait plus opérer.
- A cela s’est ajouté un déficit de pédagogie, pas d’information consommateurs suffisante.
Erreurs, donc, signalées ici par plusieurs internautes. Erreurs relevées aussi par Olivier Dauvers dans sa Tribune Conso n° 28 du mois d’avril, et commentées dans le dernier LSA. Et, je le confirme, erreurs d’autant plus faciles à reconnaître que nous avons tout de suite imaginé les mesures correctives.
Nous avons très vite réagi, reprogrammé de nombreuses opérations promotionnelles telles que celles qui sont actuellement en cours. Le ticket est bien de retour chez E. Leclerc. Mais vu l’inertie, l’impact différé de toute nouvelle communication, ces trois mois de flottement auront malheureusement coûté quelques dixièmes de point de part de marché à l’enseigne.
Comme d’habitude sur ce blog, disons-le sans langue de bois : c’est cher payé pour avoir oublié que, dans le commerce, c’est comme en amour : « la fidélité exige la constance dans le prix bas, mais se nourrit aussi d’une multitude de petits cadeaux ». Il sera intéressant de voir comment les autres enseignes vont, à leur tour, gérer ce défi : financer la fidélisation et baisser les marges pour nous suivre dans la baisse des prix. Les observateurs auront certainement remarqué que sur ce front, l’enseigne est sacrément en train de reprendre la main !
69 Commentaires
Pour donner des idées d'autres cartes de fidélité des autres enseignes :
1) la carte Champion :
En plus de leur barême de points :
Par courrier, le client reçoit "des points bonus" à partir d'une certaine somme d'achat, 20 où 30 euros. S'il atteint cette somme à la caisse, il perçoit, sur présentation des tickets "points bonus" 20 ou 30 points supplémentaires.
2) la carte Carrefour :
En plus de vos points pendant le passage en caisse, vous recevez un "extrait de compte" par courrier. Celui-ci indique le nombre de points obtenus par produits promos.
(C'est une autre présentation que nos tickets de caisse ; cela permet de vérifier que pour, par exemple, un produit Marque Repère acheté, vous avez bien eu les points).
La carte Champion est valable dans les Carrefours...
3) La carte Cora :
Pendant les moments de fêtes notamment, ils multiplient les points de fidélité par 3 pendant un week-end.
4) les cartes Devianne, Décathlon, Total... :
Elles fonctionnent comme la nôtre.
Ce qui fait peur d'ailleurs, c'est la multiplicité des cartes de fidélité. Si c'est encore un atout commercial pour nous, il est à craindre qu'un jour, il faudra soit ruser soit trouver autre chose. Aujourd'hui, les clients y sont encore trés attachés. Là encore, on retrouve un combat entre enseignes différentes. Le jour où Cora nous a pondu ces points multipliés par 3, je peux vous dire qu'on a contre-attaqué peu de temps après car à l'époque, grace au lancement de la carte, on avait grignoté quelques parts de marché à Cora Cormontreuil : évidemment, dès qu'ils ont eu la leur...
Tchao M.E.L.
Autre suggestion:
Des radios locales font gagner des baptèmes de l'air en mongolfière. Pourquoi ne pas faire comme par exemple des ventes flashs à l'aide des points fidélité.
J'essais de m'expliquer : des clients cumulent des points et certains ont 15000 ou 20000 points sur leurs cartes. Par négociation, de façon non continue, un week-end par exemple, vous avez X points fidélité, nous vous proposons un baptème en mongolfière ou autre de façon limitée. Cela permettrait de limiter les offres plutôt que de faire des contrats avec les entreprises organisant des vols en mongolfière. L'exclusivité de l'offre attire "tient à Leclerc, de façon exceptionnelle le week-end dernier, on a eu telle ou telle chose. On a eu de la chance car ce n'est pas dans le catalogue des cadeaux qu'on peut avoir avec les points. Mais c'était pas mal...". De surcroît, cela permet de faire passer un bon moment à la clientèle qui le souhaite. Bien sûr, ce type d'offre "flash" dépend de la localité du magasin. Quand on sait le prix d'un baptème de l'air (150 à 200 euros), c'est l'opportunité à saisir. L'avantage du caractère exceptionnel de l'offre est la diversité : un baptème de l'air ici, un restaurant là (en quantité limitée)... bref, des trucs non conventionnels certes, mais tendance.
Tchao M.E.L.
On peut se demander qui va trouver la manière de financer :
les cartes
les tickets
les bons de réductions immédiats
les lots virtuels
la baisse du fond de rayon.
On peut aussi regretter que la loi Dutreil n'ait pas pour l'instant donné lieu a une remise à plat des politiques promotionnelles des enseignes. Chacune présente de trois à cinq niveaux de remises differentes.
Les prix sont encore moins lisibles qu'avant, à croire qu'il y a une certaine volonté de brouiller les cartes.
Leclerc propose maintenant des lots virtuels des BRI, sa carte etc ...
J'avais rêvé d'une campagne, "puisque les prix sont les plus bas, nous n'avons plus besoin de tout ces cartes etc" (je ne suis pas pubilicitaire).
Pour une fois il me semble que vous ayez été timoré sur le parti prix de communication. N'est-ce pas là une part de votre déconvenue (relative) de ce début d'année ?
Enfin en ce qui concerne les prix ... de quelle marge de manoeuvre dispose un adhérent pour se battre localement dans sa zone de chalandise. J'entends Carrefour à besoin de 26%, Leclerc 22 à 24 et le HD 19% de marge pour la couverture de ses frais fixes ... mais le parc n'est pas homogène en terme de situation patrimoniale. En d'autres termes, est-ce que Leclerc a vraiment plus de capacité à baisser durablement ses prix en cumulant comme les autre les avantages pour les clients ?
La carte Leclerc est une carte discount : low cost (pas de base de données centrale), low price (elle est gratuite mais n'offre aucun avantage de fidélisation). C'est peut être sa chance par rapport à certaines cartes concurrentes, sauf si pour reprendre votre devise : peu de cadeau, peu de fidélité
bonne soirée
d'accord avec ça...
A ce moment la, la differenciation sera dans la qualité des fruits et legumes (a quand des fruits frais et murs dans les supermarchés ? Maintenant que la grande distribution a écarté tout concurrent dans ce domaine, il est de sa responsabilité d'essayer d'ameliorer la qualité).
D'ici a 15 ans je sens que les gens consommeront mieux, de mieux en mieux, c'est a dire qu'ils retourneront au vinaigre et a l'alcool comme nettoyants menagers et acheteront de la viande bio francaise. Et les Harpic ou Paic se recycleront dans des choses plus utiles pour la société que la nouvelle saveur au melon peche banane de liquide vaisselle.
Et la grande distribution devrait s'adapter a ce phenomene, pourquoi pas l'encourager, en augmentant la qualité de sa viande et en engageant des bouchers experimentés, en recréant toute une chaine pour que les legumes soient aussi bon que sur le marché, etc.
C'est fou de voir que la grande distribution dispose de plus de moyens pour mener ceci a bien que le maraicher independant, et qu'au final, ce soit le maraicher independant qui nous satisfasse plus au niveau des papilles.
Je ne suis pas pro Jean Pierre Coffe, je voudrais juste que nos plus grands acteurs economiques responsabilisent leurs actions et prennent acte d'un reel changement dans la vie quotidienne !
Merci beaucoup pour votre blog, foyer de discussions, extremement interessant.
Marc
Votre volonté d'admettre et de corriger rapidement vos fautes démontre que vous restez bien à l'écoute de vos clients.. Par contre, il est légitime de vous rappeller la promesse impliquée dans cette réponse que vous avez postée sur votre blog début août 2005 au scepticisme que j'avais affiché concernant l'effet positif sur les volumes d'une nouvelle campaigne de baisse de prix générale en 2006...
Le 1 août 2005 - 14:37 M.E.L. a dit : "On ne peut pas s’appuyer sur l’expérience des accords Sarkozy. D’abord, les baisses étaient faibles, et trop progressives (2% en 6 mois !!!). Elles étaient d’autant moins visibles que les pouvoirs publics ne les reconnaissaient pas. Tel ne serait pas le cas d’une baisse de 5%, d’ici le début de l’année prochaine".
Mais entre août 2005 et début 2006 vous avez constaté que l'hausse de prix demandée par les grandes marques empêcherait ce niveau de 5% d'être atteint.. Vous avez donc announcé une baisse de prix moyenne de 2.5% sur 6,400 grandes marques (de 2 a 10%)... plutôt comparable à la baisse Sarkozy que vous avez (avec raison) jugée trop faible quelques mois auparavant... Tous les autres n'ont peut-être pas suivi cette fois-ci, mais Carrefour du moins oui, et pour une fois avec plus de force de frappe marketing.
Maintenant que vous êtes contraint de remuscler vos promotions/Tickets, ca vous laisse moins de moyens d'atteindre un niveau de baisse de prix permanente suffisant pour stimuler une hausse de ventes ... à moins que vos adhérents n'acceptent de risquer non seulement plus de marge mais aussi une riposte directe de vos concurrents.
Pas de critique ici, ce n'est qu'une analyse qui aidera peut-être à éclaircir l'histoire d'un évenement assez rare - une faute tactique (je ne dirais pas stratégique) de MEL.
débat très intéressant ... mais au-delà des appréciations techniques des uns et des autres, j'aimerais focaliser le débat quelques instants (seulement dix secondes) sur ... les fournisseurs de MM. LECLERC, MULLIEZ, BOURRIE, NAOURI, VAN DE WELDE & DURAN, ... Car n'oublions pas que quand le distributeur tousse, les fournisseurs ont la grippe (à l'image des équipementiers automobiles contraints et forcés de réduire leurs coûts de production de 12 à 15% alors que toutes les charges des entreprises augmentent) ! Dont acte !
Christophe
Offrant aux gens le meilleur prix
Pour vendre encore au kilogramme
Le stock qu'on ne t'a pas repris,
Et pardon pour cet épigramme !
Découvrez l'actualité en vers et contre tout sur http://poactu.canalblog.com/
Le gros problème reste le consommateur et lui seul. Je suis d'accord pour des produits de qualité notamment dans les produits frais. Oui, mais voilà. Un bon produit est nécessairement plus cher que les autres et par conséquent boudé par les consommateurs. Je me mets à la place d'un chef de rayon qui commande 3 tonnes de pêches et d'oranges cheres et qui ne vend que 500 kg de cette commande, le reste étant jeté parce que le consommateur a un budget restreint! Ce chef là est alors un gouffre financier pour l'économie de l'entreprise. Tout se joue sur des statistiques de vente : et là où le client achète ce n'est malheureusement pas toujours le produit cher. L'avantage de la grande distribution, c'est justement d'offrir aux clients un choix de qualité et de prix. Il y en a pour toutes les bourses.
Cordialement,
Tchao M.E.L. et tchao Marc
oui je suis d'accord avec tous les commentaires. Fidèle à l'enseigne depuis des années je dois vous avouer que je suis déçue actuellement, d'alleurs je fréquente moins le magasin car les prix sont plus élevés mise à part quelques uns et je ne vois pas ou est la défense du consommateur. de plus bien souvent les pomotions avancées dans les pubs ne sont pas en magasin et l'on ne propose rien en échange comme le code du commerce le dénonce c'est peut-être propre au magasin dont je vais régulièrement. mais c'est pourtant écrit sur les pubs, donc vous comprendrez pourquoi il peut y avoir des hésitations à venir vers l'enseigne
des clients miystères seraient la bienvenue
cordialement
Josiane
fifèle
Tentative d'explication, certains distributeurs continuent à fonctionner sur les marges arrières Carrefour en tête à mon avis. Lorsque je vois leur dernier catalogue 40% en bon d'achat sur des produits de grandes marques et très peu de MDD au porteur de carte fidélité je me demande où est l'application de la réforme du 1er janvier... En théorie, toute la marge arrière supérieure à 25% est répercutable immédiatement dans le prix de vente donc ce que l'on aurait du voir c'est 15% de remise immédiate et 25% en bon. Je ne peux m'empecher de penser qu'il y a anguille sous roche d'une part, ils vont certainement se rattrapper le mois prochain et d'autre part si les marges arrières sont si fortes les fabricants ne vont pas être enclin à faire de la remise immédiate comme le fait remarquer JOUFFOY... Enfin 40%, ça ne va pas donner l'envie au français de ne plus attendre les soldes pour faire leurs achats.
La riposte a déjà commencé puisque en rentrant en Bretagne le week-end dernier les adhérents de la Scarmor ont décidé de donner 20% en TL sur tous les produits du catalogue en cours qui en étaient dépourvus, de quoi me donner envie d'acheter d'avantage de produit commerce équitable samedi prochain!
Sinon effectivement le montant des bons d'achat depuis le début de l'année est moindre, mais il ne faut pas oublier de l'additionner au bon de réduction immédiats en caisse. Lorsque j'effectue la somme des deux je retrouve un montant comparable au à ceux de l'an dernier lorsqu'il n'y avait que des TL. Il faut donc changer la petite phrase au bas du ticket de caisse et dire en "2006 avec votre centre E.LECLERC vous avez obtenu XXX euros en TL et en bons immédiats, merci de votre fidélité". Ca ne va pas couter bien cher à un informaticien de revoir la routine.
Je lis les différents échanges de ce blog avec beaucoup d’intérêt et je m’interroge …
Ne pousse t’on pas le système un peu loin ? Etes-vous certains que vos consommateurs ont tous fait de Grandes Ecoles?
+15% de produit gratuit, 1.26€ de remise en ticket (+25% si vous avez la carte), le deuxième article à moitié prix et le jeudi on double la remise... Mieux vaut s’armer d’une calculatrice pour aller faire ses courses dans un Hyper.
Bien sur, c'est Best Of des pratiques complexes mais les clients ont toutes les chances de se perdre. Et quand c’est trop compliqué, les consommateurs se simplifient la vie et vont dans les enseignes de Hard Discount (« là au moins, on sait combien on paye ! ») .
A force de construire des accords très "habillés" avec leurs fournisseurs, les distributeurs se seraient-ils soulagés en imposant la même complexité à leurs consommateurs ?
Une chose est sûre : les clients ont un juge de paix, c’est ce qu’ils doivent payer en passant aux caisses…
A bientôt.
Faut-il avoir fait une prétendue
grande école pour comprendre ?
Même ceux-là ne comprennent rien !
Par exemple être ami avec un inspecteur
du trésor, est beaucoup plus enrichissant...
Si l'on peut dire !...
Bien Amicalement. Inspecteur.
La deflation, c'est aussi mauvais que l'inflation.
Alors plutot que de rechercher le moins cher, pourquoi ne pas s'orienter sur l'essentiel, tel le hard discount, mais a un prix "honnete", i.e. qui ne pousse pas la qualité dans ses plus sombres retranchements ?
Je ne vois personnellement aucun probleme a cela: reduire le lineaire de produits exactement equivalents si l'on enleve le packaging (attention, je suis en marketing et je dis ca, mais je sens qu'il faut aussi dire la verité parfois... pour trouver de nouvelles sources de croissance saine), proposer plus de produits frais et de qualité etc.
Aujourd'hui, les grands distributeurs mettent des produits frais de qualité moyenne car leur souci premier est le BFR et l'investissement a l'etranger (ce qui est logique car ce sont la les relais "faciles" - je ne dis pas que c'est facile a faire - de croissance). Miser sur la qualité (reelle) des produits en magasin, c'est comme la R&D dans l'industrie, ca ne paie qu'a retardement. Et comme la grande distribution, ce n'est pas une industrie de cash long terme et d'investissements, mais plutot du transactionnel rapide par essence et de la rotation de stocks, c'est une nouvelle philosophie.
Mais chercher de nouveaux moyens de proposer de la qualité est clé dans l'avantage concurrentiel des enseignes.
Donc, conclusion : ce n'est pas facile, mais c'est je pense une clé de notre future croissance saine.
> L'exemple des legumes s'applique a absolument tous les produits quotidiens !
PS : Je vois bien un label de qualité du genre "ce superbe kiwi tout rond meme pas tombé de l'arbre a pollué 70 000 kilometres carrés d'ocean dans un congelateur avant d'arriver sur nos cotes, ou un camion polonais en tres mauvais etat l'a transporté pendant 500 km jusque dans votre magasin preferé" "C'est pour toutes ces raison qu'il n'a pas de gout mais qu'il coute si peu cher, Ne nous voilons pas la face, faire travailler des gens dans le Sud, ca paie pour votre portefeuille ! Merci de soutenir l'agrandissement de la couche d'ozone!"
Bref...
Soyons responsables. Donnons aux gens l'envie d'etre responsables. Leclerc, Carrefour, Intermarché, Systeme U... donnezaux gens l'envie d'etre responsables !!
A quand le label "Manger ce produit tue la planete - et vous par la meme" ?
la carte de fidèlité devient plus une carte de compte en grande distribution auprès d'une où plusieurs marque pour une relation et communication de qualité basée sur la confiance réciproque un engagement total dans une évolution civilisée et technique de société, pour en effet en avoir les résultats les fruits aussi en gardant correctement ses affaires ses secraet sa confidentialité !
- la relation de la carte de fidèlité devient réellement une carte avec des avantages chèrement acquis bénéficiant de principe au client et au distributeur,promotion prix points bons d'achats ... !
- la carte de fidèlité ne doit pas se substituer à l'achat elle doit en faire partie totalement !
Je pense qu'il y a aussi d'autres problèmes aujourd'hui :
1) l'internationalité des achats (le prix du café multiplié par X, le prix du pétrole qui flambe, le prix du gaz qui flambe...) à chaque crise traversée par un pays producteur quel qu'il soit,
2) les produits dits traditionnels dont le prix flambe aussi parce que les côuts de la main d'oeuvre (salaires + surtout charges) augmentent, les côuts de production augmentent..., sur le sol français.
Face à ça, heureusement, il y a un patronnat qui essaie de faire face en proposant des points à chaque achat effectué, ou des bons d'achat sur 1 produit acheté. Je n'imagine pas que ces avantages disparaissent un jour car sinon, je pense qu'en tant que consommateur nous serions trés mal.
C'est une des raisons pour lesquelles, mais c'est vrai aussi que nos commercants investissent à l'étranger, je pense qu'il y a une réelle nécessité de faire des OPC par le biais de la carte fidélité.
Je ne crois pas que la qualité soit retenue par l'intégralité des consommateurs : certains préfèrent acheter pas cher pour pouvoir suivre l'effet mode que d'acheter de la qualité.
Certes, en alimentaire, il y a les inconditionnels de la pizza surgelée parce que ça correspond à un mode de vie rapide entre 2 métros parisiens! Je ne crois pas qu'on puisse proposer que des produits de qualité où alors il faudrait révolutionner toute la planête en commencant par les USA, la France, l'Europe...
Cordialement
Tchao M.E.L. et tchao Marc
sauf que derriere ce discours tres bienveillants, il y a aussi un effet de mode un peu insupportable, puisque Pepsi et Lays sont toujours en rayon. Normal, nous sommes dans un pays libre, me direz vous. Mais pas normal que les enseignes se targuent de faire des produits de qualité bons pour la santé et qu'ils proposent des pierres au lieu de peches.
Et ce n'est pas parce que "c'est comme ca" que "c'est bien".
Avant, on avait des missionnaires, maintenant on a des "suiveurs de tendances" imposés par le "marché". Soyez missionnaires, vous serez benis en temps voulu !
PS : Je ne vous demande pas d'etre les nouveaux INNO Monop', je vous demande d'etre encore meilleurs qu'eux ! Moins chers et meilleurs.
Ca demande des concessions, mais c'est pas les producteurs independants qui peuvent trouver la solution, eux ils n'en ont pas les moyens financiers !
Je suis d'accord avec le point de vue de Marc, en ce qui concerne son analyse, mais par sur ses propositions.
J'explique : en effet, tirer les prix vers le bas est extrêmement nuisibe pour notre société. Cela revient à dévaloriser sans cesse le travail de toute la chaine depuis le producteur jusqu'à l'employé de rayon, en passant par les commerciaux.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est sur la proposition de faire de la qualité à pris bas.
Non, non, et non ! La qualité a justement un prix ! C'est parce que son producteur a un certain niveau de vie, qu'il achète des matières premières de bonne qualité et qu'il travaille bien que son produit vaut cher. Il vaut cher ! Son prix est justifié !
Alors, vouloir faire baisser son prix, c'est lui demander de sacrifier soit la qualité - de son travail ou des matières premières - (mais vous dites vouloir la conserver) soit son niveau de vie. Mais pourquoi devrait-il sacrifier son niveau de vie pour augmenter celui de M. Michel Edouard Leclerc ? MEL mérite-t-il d'avoir un meilleur niveau de vie ?
Le problème du déclin de notre société est centré sur cette valeur du travail.
Aujourd'hui, on pense que le travail ne vaut pas grand chose, que les prix peuvent être baissés comme ça, au gré des humeurs du client. Et comme celui-ci est toujours d'humeur à voir les prix baisser, on brade la valeur "travail".
C'est une honte !
Nous devrions avoir honte de rechercher toujours le plus bas prix.
Qu'est-ce qui compte le plus pour vous tous ? Le nombre de sucreries que vous allez avaler devant votre télé ou de savoir que votre voisin producteur de tomates avait le sourire, ce soir quand il est allé vérifier la température de sa serre, parce qu'il a réussi à vendre toute sa production au prix nécessaire à de nouveaux investissements pour l'année suivante et qu'ainsi il va peut-être prendre votre fille en stage l'été prochain ???
Quelle société voulez-vous entretenir ? Celle où les hommes se battent pour des parts de marchés, quite à brader la vie des citoyens, ou celle où les hommes se battent pour, ensemble, développer l'économie de la ville, de la région, du pays, de la planète ?
A vouloir toujours "plus pour moins cher" vous entretenez une idéologie criminelle.
Halte au marchandage de la valeur "travail".
Le prix est justifié dans la plupart des cas, et s'il ne l'est pas, c'est à l'acheteur de savoir s'il en a besoin ou pas. C'est ainsi que doit s'autoréguler le marché. Sans l'honneteté et la loyauté des acheteurs et directeurs de magasin, la société court à sa perte. Et je ne noircit pas le tableau.
Pour ceux qui serait intéressé par une lecture enrichissante, je conseille le livre de Jacques Baratier : "L'entreprise contre la pauvreté". La description de la situation est très bien faite. Les solutions qu'ils proposent me paraissent inefficaces (développer les services), mais son analyse est très pertinente.
Il est temps, chers concitoyens, d'apprendre à avoir une autre mentalité et de sortir de votre individualisme navrant pour retrouver le sens des mots "société" et "civilisation".
Voulez-vous continuer à régresser vers la condition de l'homme primitif qui se battait pour un bout de gras ?
Il n'y a qu'en retrouvant le sens du bien commun, de l'intérêt commun, que nous serons capables de sortir de cette crise mondiale.
Nous avons un choix à faire :
- Poursuivre la GUERRE des prix et nous conduire à la 3ème guerre mondiale (qui commence à prendre forme avec le terrorisme montant et la lutte anti-terroriste)
- Rebâtir une société humaine ayant pour ambition d'apporter à l'humanité la satisfaction de tous ses besoins primaires (manger, boire, se protéger des prédateurs et des éléments, etc.) et de besoins secondaires (culture, loisir, etc.).
Préférez-vous voir vos enfants s'entretuer ou rire dans la cabanne qu'ils ont construit ensemble dans le square ?
A vous de choisir. J'espère que vous ferez le bon choix, celui de la vie.
Ronan Dussin.
Je suis d'accord avec vous M. Ronan. Quand j'achète des produits qui sortent de l'ordinaire (de qualité), je mets le prix. Tout a un coût aujourd'hui et le but est que chacun puisse vivre de son travail. C'est une des raisons pour laquelle, en grande surface, faire des achats qui rapportent des bons d'achat par le biais de la carte de fidélité peut aider le consommateur modeste à pourquoi pas quelques extras. Et la carte fidélité coûte à un commercant qui doit toujours innover, et toujours de plus en plus face à des consommateurs qui ont surtout le choix des enseignes et qui en demandent toujours plus. M.E.L. a raison de se remettre en cause : les parts de marché sont là pour le lui rappeler périodiquement. Mais au-delà de l'aspect traditionnel de la carte (bon d'achat, vaisselle pour tant de points,...), il peut y avoir, pour ceux qui ont un nombre de points élevés (certains ont la carte depuis sa naissance et n'ont pas utilisé leurs points), pendant 3 jours par exemple, une dépense exceptionnelle de points, comme pour des ventes flashs mais de façon trés limitées, pour faire un week-end, un resto (choisi de façon local), des places pour un spectacle...
Cela permet aussi de soutenir une économie locale de façon non massive, de façon exceptionnelle.
Tchao M.E.L. et tchao M.Ronan
a bientôt
mon message n'est pas un commentaire mais une question ayant un lien avec un projet qui me tient à coeur.
très sensibilisée et consommatrice de produits équitables, j'aimerais créer ma boutique : produits alimentaires, vêtements, artisanat.......
comment s'y prendre quand on n'est hyper motivée mais que l'on ne connait rien à la gestion et au commerce ? la franchise leclerc permettrait elle de créer une boutique spécialement de commerce équitable sur le nord finistère.
un grand merci pour votre réponse
bonne continuation et bravo pour tous vos engagements (que je partage amplement)
valérie
Je suis cependant certain que la qualité pourrait etre augmentée au meme prix si l'on raisonnait en effet d'echelle et effet reseau.
Reunir des agriculteurs bios en coop' geantes travaillant pour un seul distributeur - comme Leclerc - permettrait de certainement baisser des couts de production, repercutés en magasin par une baisse de prix sur les produits bios, et peut etre a terme une disparition des legumes degueus qui pourrissent nos papilles.
Le prix se justifie si qualité il y a certes, mais faire des economies doit se repercuter dans les prix.
La grande distribution est la nouvelle Place du Marché des villes. Qu'elle prenne sa place, pour de vrai, pas a notre detriment.
Enfin, je suis tout a fait sur la meme longueur d'onde quant a la consommation responsable. Il n'y a qu'en etant responsable dans ses achats que nous sauvegarderons ce qu'il nous reste de "planete".
En tous cas, merci pour le point de vue Ronan, car des choses tres complementaires se sont profilées dans votre commentaire !
A tres bientot
Marc
PS: Quant a la sovietisation des lineaires, je veux juste dire qu'il y a 15 ans, au rayon boissons, on etait en URSS: Pepsi face a Coca. Desolé, mais pour moi c'est de la fausse concurrence... Heureusement, Virgin est arrivé et les MDD aussi.
Je ne suis pas contre une reduction des lineaires au profit des MDD. Tant que la MDD est de qualité, pourquoi pas ? Ce ne sera pas "tu achetes ce que je te dis" ce sera: Viens chez moi, j'ai les meilleurs produits. finalement, le retour a l epicerie traditionnelle. Et adieu les Lotus parfum peche citron caramel vanille qui pourrissent nos ecrans teles pour soutenir la Star Ac'.
Ouf, je l'ai dit.
à la lecture de tels pavés scientifiques...
quand je dis soviétisation c'est donc bien une réalité du coca : 4 références du méme produit alors que plein de petits producteurs font des choses extraordinaires et sont totalement absent des rayons. Le choix oui mais du même produit bof!
quant'aux MDD, soyons raisonnable dans nos choix et ne pensons pas que le distributeur veut notre bonheur....
vive les marchés forains ou l'on retrouve des originaux qui osent encore proposer des produits vrais.
j'ai d'ailleurs constaté que cela ne cutait pas plus cher en réalité car la tentation de l'inutile est absente.
Ce qui interesse le distributeur n'est pas dans l'alimentation mais dans ce qui l'entoure.
bon WE et merci
Je suis heureux de voir que l'on partage (au moins partiellement) mon point de vue sur les conséquences dramatiques du "toujours plus pour moins cher".
Pour rebondir sur les propos de Jeff qui parle de "soviétisation". Le terme est très mal choisi mais j'ai bien compris l'idée : l'offre est truquée, la diversité est un leurre, un voile qui masque le monopole des marques.
Non, Marc, nous n'avons pas le même discours. Nous partageons, certes, la même analyse de la situation, mais, vous, vous soutenez que rechercher le prix bas est une bonne chose alors que j'y suis totalement opposé.
Votre argument principal est que le consommateur modeste peut, grâce aux bas prix, s'alimenter correctement...
Moi, je crois qu'avec un meilleur salaire, il le pourrait davantage (et notamment la part croissante de la population qui franchit - en descendant - le "seuil" de pauvreté).
Quand un produit est arraché au producteur à coup de marge arrière (soit disant qu'on lui vendrait un service : mieux vendre ces produits... Ah, ce n'est pas de toutes façons le rôle du commerçant ?). Quand les salariés sont payés au lance-pierre. Quand des primes -substancielles- sont versées aux acheteurs (ou chefs de rayon) qui obtiennent encore une baisse du prix d'achat. Quand tout ceci est réuni, donne-t-on les moyens aux consommateurs d'augmenter son pouvoir d'achat ?
Il faut raisonner à l'inverse ! Augmenter les salaires, bien rémunérer le producteur, le commercial, et le salarié du magasin... voilà ce qui redonnera envie d'investir, de croire en l'avenir !
Henri Ford, en son temps, l'avait compris.
Comment voulez-vous avoir foi en l'avenir quand vous savez que vous aller gagner moins demain qu'hier parce que les distributeurs tirent les prix vers le bas ?
M. Michel Edouard Leclerc a raison de se remettre en cause. Le fait-il ? Je ne crois pas. Et c'est justement parce qu'il surveille ses parts de marché que je ne le crois pas !
M. Leclerc, avoir plus de parts de marché d'un marché qui se rétrécit est-il un bon objectif ? Strictement financièrement, je ne le crois pas. Humainement, c'est désastreux ! Mais, après tout, puisque vous vous exportez vers l'Asie, votre marché à vous s'agrandit... Vous nous ferez un petit signe, quand même, en quittant définitivement la France, non ?
Au sujet de la "bio", deux choses : d'abord pour Valérie. Adressez-vous au réseau Biocoop. Il excelle en la matière !
Ensuite, pour répondre à Marc, regrouper les agriculteurs bio en super-coopérative travaillant pour un seul distributeur est non seulement une abération, mais également une preuve que vous raisonner contre le citoyen et non pas pour son bien être.
Une abération car le producteur bio a choisi délibérément un style de vie, une éthique, qui est incompatible avec celle de la grande distribution. Je parle des vrais "bio", pas de ceux qui y voient un marché porteur. Ces derniers seront les premiers à sacrifier la "bio" pour les OGM si ça rapporte plus dans quelques années...
Une preuve (...) car vous persistez à croire que baisser les coûts de productions est l'objectif à atteindre.
Pourquoi baisser les coûts de production ? Sur quel argument économique établissez-vous cet objectif ?
Si les coûts de production montent, il suffit de faire monter le prix de vente.
Je vous entend hurler : "Ah, mais, non ! Le client ne va pas suivre !!! Il va aller voir ailleurs !"
Vous croyez encore que le client cherche systématiquement le plus bas prix ? Il n'est pas stupide ! Il recherche le meilleur rapport qualité/prix !!!
Et comment garde-t-on un bon rapport qualité/prix avec un prix qui augmente ?
On vante les qualités du produit !!! CQFD !
Mais voilà ! La grande distribution s'est cantonnée à la d i s t r i b u t i o n .
Les seules qui ressemblent de loin à des vendeurs sont des animateurs payés par des tiers, et ne sont pas intéréssés au chiffre...
Il n'y a pas de vendeurs chez E.Leclerc (et les autres), voilà pourquoi le rapport qualité/prix suit bêtement le prix.
Et pourquoi il n'y a pas de vendeur chez E.Leclerc (et les autres) ? Parce qu'un vendeur, il sait d'abord se vendre, et qu'il n'ira pas travailler pour un salaire misérable...
Alors, se remet-il en cause, M. Leclerc ? Pas si sûr ! C'est toute son organisation qu'il va falloir revoir.
Le temps arrive où les consciences vont s'éveiller et où le "toujours plus pour toujours moins" va décliner.
La "bio" marche, se développe. Pourtant c'est plus cher. Tiens ? Les consommateurs auraient-ils augmenter leur pouvoir d'achat ? Non, ils changent de mentalité. Ils apprennent à se passer de Danone pour acheter un vrai steack.
"...la tentation de l'inutile est absente", nous dit Jeff. C'est tout à fait ça !
J'ai bon espoir que les mentalités continuent à progresser vers une vision plus réaliste de l'économie, plus humaine aussi, et qu'on comprenne enfin qu'il n'y a aucune différence entre vouloir acheter son chocolat moins cher et voler le pain de la bouche de ses enfants.
Bon week-end. Bonne réflexion !
Ronan Dussin
la culture de grandes surfaces...
Les prix sont-ils aussi O.G.M. ?
Cette question est codée. Pour bien la comprendre, il faut retrouver le sens du sigle O.G.M.
Organisme Génétiquement Modifié.
Les prix sont-ils des orgnaismes ?
- non. Ah, mince, ça coïnce...
Pour le reste, demandez à grandpere...
Pour lui, la qualité est un dû, elle est obligatoire et évidente...
Le discours de tous les industriels est le même : Vanter la qualité et la nouveauté et surtout ne pas évoquer les prix...
Toutes les pubs disent : "Monproduit est le meilleur, le plus efficace, le plus beau..." mais jamais "mon produit est le moins cher et de très bonne qualité"
Si Leclerc et Inter n'existaient pas, les groupes intégrés auraient main mise sur la distribution française... et là, fini les prix bas, fini le pouvoir d'achat, fini les cartes de fidélités...CQFD
Oui aux prix bas toujours les quelques euros que vous ne mettez pas dans votre chariot, vous les mettrez dans une maison, une voiture ou vos vacances...
Merci MEL, le combat continue...
O.G.M. veut dire:
OVATIONS POUR GRANDS MAGASINS.
Bien cordialement & humainement.
Grand Père.
Trop c'est trop ! Après avoir "plumé" vos "partenaires" industriels lors de la campagne de négociations annuelles 2006 en obtenant sous menace des conditions en déflation (c'est à dire vous rendre toute l'augmentation de tarif, et même plus avec -0,50% car c'est M.E.L. qui l'a demandé - dixit vos équipes), voilà que vous nous reconvoquez au Galec en avril-mai. Et pourquoi ? Pour rémunérer ces tickets conso qu'il y a à peine deux mois nous avons inscrit dans les accords 2006, alors que cela n'avait pas lieu d'être. Nous vous les avons donc déjà payés mais ceci ne vous empêche pas d'en redemander, sans crainte de vous déjuger et de mettre un peu plus à mal nos rentabilités. Ces tickets vous ont déjà été payés ; par conséquent, financez les vous-même avec l'argent que nous vous versons tous les mois ...
Et faîtes rallonger d'un an le leasing des BMW, Mercedes, WW Touareg ou autres Porsche Cayenne qui constituent le parc auto des adhérents du mouvement Galec.
De retour de Plan de Campagne en Provence où se cotoie un Centre Leclerc & un Geant Casino (à quelques mètres de distances ?), je viens tout jusT de lire votre billet concernant les @léas du ticket E.L & sa carTe de fidèliTé liés aux variantes économiKs déployées par la concurrence & les industriels qui désorientent la fidèlité des consomm@Teurs envers une enseigne habituelle.
D'@près mes différentes @nalyses & ma position en tant qu'Oeil Xtérieur, j'ai Un€ vrai soluTion à Vous (acteurs de la GMS) proposer. ( le 2 janvier vous m'avez demander de vous adressez un petit dossier, j'y ai répondu, j'attend un retour de votre part kom vous me l'avez précisé...)
Je peux vous dire & vous le s@vez que : La fidèlité vient du vérti@ble +
Hors, le marché de la Grande Distribution évolue & toutes les enseignes n'anticipent pas le mouvement stratégiK de certains acteurs dont le coeur de métier est tout autre que le votre. "Ils investissent silencieusemenT & vous demanderons de passer à la caisse dem@in ..."
Serez-vous le Premier à R€@GIR & donner le Vr@i + à votre carte E.L & votre TicKet ?
- RenF'Orcer la V@leur Av@ntage de vos tickets pour les conso-mm@Teurs.
- A augmenter votre PDM,
- @ccroître l'image Popul@ire de votre enseigne, de tous vos adhérents au bénéfice des consommateurs & des équipes qui composent votre Groupement.
Je souhaite créer une société d'enVergure avec votre @ppui & d'autres acteurs de la FCA...
D'un naturel OpTimisT, je vous confirme qu'En donnant vie à mon business, un nouvel @ccélérateur économiK vera le jour ;o))
Bien Kordi@lemenT,
Willy Boyé
C’est incroyable de me faire dire des choses que je ne dis pas ! Ceci dit, vos arguments fordistes sont mauvais car trop vus. Et les 30 glorieuses ramenent toujours au meme constat : l’inflation, c’est comme la delation, ca tue la croissance.
Ne me dites pas : « je n’ai pas dit ca ». Vous me faites dire des choses que je ne dis pas. Je me permets de renvoyer la balle !
Ce que je me demande c’est « pourquoi augmenter les salaires a travail égal » ? Je ne suis pas très socialiste, vous l’aurez compris ! Mais je ne suis pas libéral non plus… c’est un peu le problème majeur que rencontrent les gens qui veulent me mettre dans des cases…
On ne peut pas décemment augmenter les salaires s’il n’y a pas une raison derrière tout ça ! Oh vous avez été bien sympathiques, on va vous augmenter ! Non, en fait on vous augmente parce que comme ça vous aurez les moyens de vous acheter une voiture noire produite a la chaîne Tayloriste dans un marché d’équipement ! Réveillez vous, 60 ans sont passés !
Bref, cette réflexion économique est d’un autre age. Ce n’est pas le pouvoir d’achat qu’il faut augmenter, par la baisse des prix ou l’augmentation des salaires, c’est une autre forme de pouvoir d’achat qu’il faut mettre en avant.
En tenant compte des lecons du passé, je suis d’accord avec vous Ronan. Mais là, je vais tenir compte d’autres lecons, pas celles de M. Keynes, Taylor, ou Ford. Celles de gens que je ne peux pas supporter en société parce qu’ils ne parlent que process, chaine de montage et forces physiques (et que moi j’y connais rien) : les ingénieurs fous !
Pourquoi une Citroen DS marche encore aujourd’hui ? Pourquoi le Brésil est-il infesté de VW Beetle (ancien modèle) ? Ne me dites pas, je connais la réponse : Parce que ces voitures étaient construites pour durer ! Pourquoi, 60 ans plus tard, on ne peut pas faire des voitures d’une aussi bonne qualité ? (hormis les raisons de sécurité bien évidemment) : Moi je sais moi je sais ! Parce que l’on veut faire survivre la révolution industrielle 160 ans après sa création ! (l’exemple est encore meilleur avec Frigidaire). Pourquoi ne ferait-on pas tourner des usines plus performantes avec la construction de voitures qui nous dureraient 20 ans au lieu de 10, pourquoi ne pourrait-on pas acheter un frigidaire le jour de notre mariage pour les 60 ans a venir ? Et pourquoi nos parents ont-ils pu avoir ce privilège ? Pourquoi parle-t-on de pollution et d’essoufflement de la planète alors qu’on connaît une solution pour y remédier : la qualité AUX MEMES COUTS qu’aujourd’hui !
C’est vrai que je vois mal tout le monde retourner aux champs, tout le monde a la rue parce que les usines tournent a mi capacité, et qu’il n’y a pas d’emplois pour tout le monde. Mais… et si nous n’avions pas tout inventé sur terre ? Et si certains produits venaient a voir le jour (je ne parle pas de la Nissan BLOG édition limitée, monstruosité marketing) ? Si certaines personnes aujourd’hui assis le cul dans leur fauteuil dans leur bureau se mettaient un coup de pied au cul et se disaient « tiens, l’invention a laquelle j’ai pensé hier aux toilettes, pourquoi ne pas y songer un peu plus longtemps et créer mon business a partir de ça ? ».
Je rêve. Oh oui, je rêve.
Mais je pense pour le futur. Pas dans le passé. Je ne veux pas reproduire les 30 glorieuses, mais réfléchir a une solution d’avenir.
Quand vous dites, cher Ronan, que les gens consomment de mieux en mieux, et qu’il faut ouvrir les yeux et bla bla bla, je vous suggère de regarder mes commentaires plus haut. Je l’ai déjà dit tout ça : et je dis encore plus. Vous, Ronan, homme doté de fonctions certainement élevées dans votre entreprise, voire dans la société française ou votre commune, je ne sais pas…, érigez vous en étendard de cette nouvelle forme de consommation citoyenne. Réclamez que votre Clio ne soit pas faite en plastique alors qu’elle vous a coûté aussi cher que la coccinelle de vos parents il y a 40 ans, Coccinelle qui trône fièrement dans le garage de votre maison de vacances, symbole de la « vraie » vie, des sensations retrouvées une fois le boulot terminé.
Faisons en sorte que nous ne soyons pas que 5% a aller sur le marché, 5% a se permettre de réfléchir en consommateurs responsables : Crions le sur tous les toits, faisons en sorte que la société toute entière se mette a réfléchir comme ça. Que MEL, Fournier et les autres fassent comme nous. Que la grande distribution réclame des industriels ce que nous leur réclamons. Que les industriels soient d accord avec ça et que les futurs licenciés d’une industrie en phase terminale trouvent d’autres produits et services pour rendre la vie réellement meilleure !
Rêvons, oh oui, rêvons : les yeux ouverts et les cordes vocales qui frottent dur pour se faire entendre, s’il vous plait !
Merci Ronan de corriger ce que vous pensez de moi, ça me heurte et me fait mal. Les petites cases ne sont pas pour moi : ah, si, la petite case qui me va bien : Ouf Malade.
Merci.
A tres bientot
Quand arretera-t-on de croire que tout est marketing et qu'il faut surfer sur des vagues pour faire de l'argent ?
M.E.L. Vous souriez en faveur des produits equitables sur une photo de Baisse des prix... ?
Je ne comprends pas.
Enfin, je ne peux pas arreter de penser a cette phrase: "nous etions tres sceptiques sur le commerce equitable, mais maintenant nous voulons etre leaders".
Y a que les idiots qui changent pas d'avis, mais pourquoi tout faire dans l'extreme ? Apres ca fait un peu recup', pas honnete, voire foutage de gueule non ?
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je trouve ca bizarre bizarre...
j'ai 48 ans depuis toujours dans le milieu automobile. je peaufine un projet depuis quelques temps déjà. projet relatif (non pas aux véhicules neufs dont la marge n'est pas intéressante et qui continuera à se réduire comme peau de chagrin) mais aux véhicules d'occasions (bien plus intéressants et à plus d'un titre. mon idée contient des aspects totalement novateurs. Je sais que c'est un bon et un beau projet. et si j'en parle aujourd'hui sur votre blog c'est car au delà de la capacité financière, de la notoriété que vous représentez, je vous sens droit. C'est cette confiance qui me pousse à vous demandez une rencontre. un entretien avec vous. Donnez-moi 15 minutes. Les 15 minutes d'andy wharol mais pas de célébrité, simplement d'opportunité.
J'attends VOTRE réponse impatiemment
je crois être d'accord avec vous tous pour dire que les cartes de fidelités sont d'une grande importance pour les entreprises.Mais une chose me chagrine,je remarque une baisse du nombre de tickets leclerc depuis quelque mois.
Est ce une conséquence de la baisse de prix dans l'enseigne E.LECLERC ou une simple operation pour augmenter le benefice de l'entreprise ?
merci
Je pense que M.E.L a raison lorsqu'il lance les MDD et les prix bas. Il y a un impératif à le faire. Les discounts ont pris des parts de marché et Carrefour par le biais de ED en fait autant : ce n'est donc pas pour rien!
Quand aux produits durables à vie (comme la DS) seraient peut-être bien effectivement pour le consommateur mais pour l'emploi? Avec 2,5 millions de chômeurs, 1 million de Rmistes, le commerce crée encore des emplois. Quand est-il des autres secteurs de l'économie sur le sol français?
En période de crise internationale comme aujourd'hui, il faut impérativement trouver des solutions pour tout le monde.
Tchao M.E.L.
Je fais d'abord une réponse personnalisée à Marc :
Je ne suis pas haut placé dans une société XYZ; je suis chômeur et je n'ai que le Bac.
Par contre, je réfléchis (vous me direz, j'ai le temps). Notez que je ne dis pas que vous ne le faites pas. Nous n'avons simplement pas le même point de vue.
Vous dites, que les ingénieurs devraient être plus ingénieux : « tiens, l’invention a laquelle j’ai pensé hier aux toilettes, pourquoi ne pas y songer un peu plus longtemps et créer mon business a partir de ça ? ».
Croyez-vous sincèrement que cela suffise à créer quelque chose et à le commercialiser ?
Pensez-vous qu'il soit simple de "pondre" une innovation, de la faire breveter (internationalement sinon c'est inutile), de rechercher des financeurs, et ensuite des industriels pour produire cette "merveille de technologie" ?
Pensez-vous qu'on puisse, dans une situation où on n'investit plus que quand les débouchés sont assurés, prendre du temps pour innover ?
Tout cela a un coût ! Les ingénieurs sont des gens payés pour réfléchir, pour innover... Mais en France, on trouve que ça coûte trop cher. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas rentable !
Regardez ce qu'on fait dans le public : où en est la Recherche en France ? C'est une catastrophe : les "cerveaux" s'expatrient pour pouvoir vivre de leurs innovations. Chercher une nouvelle couleur pour la lessive ne les intéressent pas franchement...
Alors, vous me demandez : « pourquoi augmenter les salaires a travail égal » ?
Je vous réponds : pourquoi pas ? Et "à travail égalé à qui, d'abord ?
"Vous avez été sympa, je vous paie plus" souffre effectivement d'un manque de réalisme.
Vous ajoutez : "Non, en fait on vous augmente parce que comme ça vous aurez les moyens de vous acheter une voiture noire produite a la chaîne Tayloriste dans un marché d’équipement ! "
J'en suis parfaitement conscient ! Et c'est justement sur quoi j'appuie ma thèse qu'il faut augmenter continuellement les salaires.
On a peur de l'inflation. Mais, on devrait aussi avoir peur d'un tas de phénomènes et comportements économiques, à commencer par l'escroquerie généralisée (faire payer aux fournisseurs de la GMS le "droit de vendre", par exemple).
Ce n'est pas parce qu'on a peur de quelque chose qui a de multiples causes qu'il faut arrêter d'avancer...
Et puis, vous qui pensez que la hausse du pouvoir d'achat conduit à l'inflation (car c'est bien votre thèse), dites-le donc à M. Leclerc : les pris bas, c'est bien fait pour accroître ce pouvoir d'achat, non ?
Autre chose : pourquoi une DS marche encore aujourd'hui ? Parce qu'à l'époque de sa construction, on était encore prudent sur le dimensionnement des matériaux utilisés. Aujourd'hui, on optimise à fond. On sait calquler au plus juste comment fabriquer un voiture pour qu'elle soit solide, le plus léger possible en restant sûre. L'arrivée du plastique entre dans la sécurisation du véhicule (voir analyse d'un crash-test).
Vous voyez, nos ingénieurs travaillent, tout de même. Mais, la sécurité est un enjeux si fort... On ne ferait pas l'impasse dessus. On verra si c'est encore le cas avec nos voiture à 5000€...
Pour ce qui est de la santé de la planète, pourquoi n'applique-ton pas les mesures qui permettrait de la protéger ? Rentabilité ! Bien sûr qu'on sait faire des voitures électriques, et même 100% huile végétale ! Bien sûr qu'on connaît les énergies renouvelables ! Mais, il y a des enjeux politiques très profond que nos dirigeants ont peur de bousculer : l'équilibre de la planète est en jeu, et la 3ème guerre mondiale fait peur... On cherche donc à dénucléariser l'armement, et ensuite on verra...
Il n'empêche, chacun de nous peut déjà commencer à y travailler. Les spots télé ne manquent pas (et les sites internet non plus) pour savoir quelles mesures peuvent être moins consommatrices d'énergie polluantes...
Vous voyez, il ne faut pas tout attendre des hauts dirigeants, des patrons. Mais quand ceux-ci abusent et font leur profit sur le dos de la société entière, c'est scandaleux et il faut le dénoncer.
Par ailleurs, vous me faites dire que les gens consomment de mieux en mieux. NON ! J'ai dit que de plus en plus de gens choisissent d'acheter moins de chose pour acheter de la qualité. Il n'y a pas besoin de voir son pouvoir d'achat augmenter pour cela. Par contre, il y a une partie (grandissante) de la population qui ne peut plus faire ce genre d'effort. Alors, en effet, il appartient à ceux qui le peuvent de le faire. Et moi-même, malgré un revenu inférieur au SMIC, je le fais. Et j'espère que prochainement, j'aurais retrouvé un emploi et que je pourrais éviter de plus en plus les GMS.
Bref, je pense que vous et moi avons le même désir de voir une société nouvelle apparaître, mais j'aimerais vous inviter à approfondir les conséquences d'une baisse des prix. Je vous propose à ce sujet le livre de Christian Jacquiau "Les coulisses de la grande distribution" (2000). C'est édifiant, et je sais, par expérience, que cela reflète la réalité.
"Quand arretera-t-on de croire que tout est marketing et qu'il faut surfer sur des vagues pour faire de l'argent ?"
Quand nous arrêterons de croire en le capitalisme et en ses vertus.
Voilà pourquoi il faut changer de mentalité !
Le capitalisme vise à faire des bénéfices en faisant travailler le capital.
Inventons le "travaillisme", qui viserait à développer le travail en augmentant sa rémunération.
Pourquoi rémunère-t-on les travailleurs ? Qu'est-ce que la monnaie ? N'est-elle pas la comptabilisation d'un travail effectué pour la société (privée ou publique) et le droit ainsi acquis de bénéficier des services d'autres travailleurs ?
A bientôt.
Cordialement, Marc.
Ronan Dussin
encore une fois vous me faites dire que je suis partisan des baisses des prix ! Le serpent se mord la queue.
Mais je comprends votre point de vue, et le soutiens totalement egalement. Les patrons etc... ne font rien aujourd'hui, dans leur majorité. Mais ils auraient peut etre interet a faire quelque chose. De la, savoir si c'est augmenter les salaires (optique travailliste) ou miser sur la durabilité des produits au juste prix pour redonner aux consommateurs la foi dans la consommation... il y a 2 theories, qui ne sont pas incompatibles, ne rentrent pas en conflit.
La deuxieme menerait tres certainement comme dit Florence a une mise sur le pavé d'un certain nombre de personnes. Mais comme je le dis, et le repete: parmi ces personnes, il y aura des gens avec des idees, et si toutefois on donne les moyens - l'Etat joue donc un role important - a ces gens de mener a bien ces projets, bam bim boum, une nouvelle entreprise est née qui emploie certaines des personnes laissées sur le pavé.
JE ne sais pas, je ne sais plus, je sais une seule chose: ne confrontons pas nos idées, lions les pour eriger un systeme interessant - intelligent.
J'ai aussi du temps libre (meme si je suis au boulot) ce qui est bizarre, mais vrai.
Marc
C'est un livre très instructif d'Henri Kaufman (je vous invite à regarder son blog également) quand il s'agit de marketing client.
Effectivement la baisse du prix entre dans la "normalité" pour un client, alors que les tickets Leclerc sont un cadeau, c'est ainsi que beaucoup de personnes vont privilégier Air France (même si la compagnie est plus chère) pour récupérer des miles.
Bien sur, la lutte pour des prix moins chers est honorable et nécessaire mais, il faut bien doser dans le marketing mix où le curseur doit être placé afin d'optimiser sa fidélisation.
Marc, il ne vous aura pas échappé que je ne travaille pas au service photographique du journal Le Monde. Ce n’est pas moi qui aie choisi de publier cette image, prise lors des accords Sarkozy sur la baisse des prix. Ni de l’utiliser pour illustrer un article sur le commerce équitable. Evidemment, cela n’a rien à voir. La juxtaposition peut même prêter à confusion. Je milite en effet pour l’introduction du commerce équitable en grande surface, parce que cela permet de faire profiter ces produits de l’attractivité de nos enseignes, de nos marges plus basses que les circuits traditionnels, et d’un chiffre d’affaires qui permet d’obtenir de belles économies d’échelle. Mais pour autant, je ne plaide absolument pas la renégociation des prix auprès des producteurs, ce qui, du coup, serait antinomique avec le commerce équitable.
Quant à la phrase que vous évoquez, c’est une synthèse.
Depuis une dizaine d’années, une centaine de centres E. Leclerc vendaient des produits équitables. Les importateurs et certaines ONG m’incitaient à engager notre enseigne, pour pouvoir étendre leur offre. Mon scepticisme ne portait pas sur la nature de l’échange, mais sur la qualité des filières de contrôle. C’est l’attitude de Max Havelaar, très positive, travaillant à livre ouvert et en toute transparence, qui m’a convaincu de la pertinence de la démarche. La création et le développement de marques, tel Alter Eco, Ethiquable, Malongo, Lobodis, etc, ont été aussi perçus par mes adhérents comme une garantie supplémentaire (de qualité, comme « de bonne fin »).
Aucun esprit de récupération dans tout cela, mais une démarche progressive, sérieuse, qui vient, se faisant, renforcer la crédibilité de la filière.
Quant à la référence au leadership, elle n’a qu’un effet interne. Cette référence n’a aucun effet pertinent dans le petit milieu du commerce équitable. En revanche, elle est stimulante pour les équipes qui doivent renforcer les gammes, et être plus impliqué dans la promotion du label.
Vous ai-je répondu ?
Vous savez, je ne connais rien au marché des voitures d’occasion. Et je ne suis vraiment pas un expert dans ce domaine.
Je ne cherche pas à botter en touche, mais je suis sûr que je ne suis pas pour vous un bon interlocuteur sur ce sujet.
En revanche, si vous voulez que je transmette un dossier à d’autres personnes, plus compétentes, n’hésitez pas à me le faire parvenir (merci aussi du compliment. Oui, je suis un type droit, c’est pour cela que je vous réponds directement ainsi, sans tourner autour du pot et que je ne cherche pas à vous faire miroiter le Pérou !)
Eh bien, Alban, si vous lisez ma note, au-dessus de votre commentaire, vous verrez que vous avez la réponse. La baisse de l’émission des tickets était corrélative à la baisse de prix. Cdt.
Oui, Willy, j’ai bien reçu votre petit dossier. Je l’ai transmis à mon équipe chargé de la politique commerciale. Mais je vais vous décevoir, Willy, nous n’avons pas vraiment trouvé d’idées que nous n’ayons déjà épluchées ou testées.
Je vois bien que vous avez envie d’en découdre, d’agir, et de créer une société. Mais sur le sujet sur lequel vous nous interpellez, nous avons opté pour une stratégie qui ne laisse pas beaucoup de place à vos recommandations.
Bon, prenons encore un peu de temps pour « mouliner tout cela ».
C’est trop facile, d’évoquer la voiture du distributeur, d’en faire le symbole d’une injustice, et d’appeler à la compassion.
Lisez le billet d’Erosoft. Il a comme moi, comme tous les clients de Carrefour, reçu le catalogue de cette enseigne. Vous êtes nombreux ici à dire que Carrefour a baissé ses prix. Et en même temps, qu’il a, lui, multiplié les opérations tickets. Avec des bons d’achats jusqu’à 40% nous dit Erosoft.
Je ne sais pas si vous êtes vraiment fournisseur. Je ne sais pas non plus si vos produits sont sur les catalogues de Carrefour, de Géant Casino ou d’autres enseignes qui multiplient les offres promotionnelles. Je ne sais pas non plus s’il est « équitable » que nous nous tournions spécifiquement vers vous pour essayer de négocier de meilleures conditions promotionnelles. Mais reconnaissez tout de même que dans le contexte général dans lequel rivalisent mes confrères et les vôtres, notre politique, sur son principe, n’est tout de même pas infondée. Ou alors, destinez vos critiques, s’il vous plait, à ceux qui ont multiplié, avant nous, ces offres promotionnelles. D’accord ?
J'aurais certainement envoyé un petit mail ou telephoné a la redac' du Monde pour leur dire d'arreter de se foutre de ma gueule si j'avais eu connaissance d'un article me citant de facon aussi "abregée" avec une photo en decalage complet avec le contenu du texte.
Peut etre l'avez vous deja fait !
Cordialement,
Marc
Beaucoup de choses dans votre intervention. Certaines que je partage (sur l’intérêt du bio), mais sur les prix, Ronan, vous n’êtes pas dans la course.
Vous dites, « le client n’est pas stupide, il ne cherche pas systématiquement le plus bas prix ? ». Eh bien si, figurez-vous. Avec la qualité en plus !
Vous vous référez au modèle Fordien. Mais Ford est moins connu pour avoir augmenté les salaires, que pour avoir baissé le prix des voitures et permettre ainsi à ses salariés d’en acheter. C’est justement celui-là mon combat !
Je ne suis effectivement pas "dans la course" ... aux bas prix !
Vous dites que les consommateurs recherchent des prix bas, mais avec la qualité en plus.
C'est bien ce que je dis : ils recherchent le meilleur rapport qualité/prix.
Là où ça coince, c'est qu'on leur fait croire que la qualité en plus peut leur être apportée gratuitement. On tente de leur faire croire que ce n'est pas sur la qualité du produit qu'on est intervenu pour faire baisser le prix.
Et j'en reviens ainsi à ma définition de la qualité. Est-ce que la qualité doit s'arrêter à celle du produit lui-même ? Est-ce que la politique sociale (entre autre) de l'entreprise productrice ne doit-elle pas faire partie de cette qualité ?
Je crois que vous avez bien compris mon point de vue mais que vous refusez d'imaginer qu'on puisse un jour faire admettre aux consommateurs qu'ils achètent aussi un modèle de société quand ils font leur courses.
Or, moi, je crois que c'est possible et indispensable à la survie de nos sociétés civilisées.
Continuer de faire croire que les avantages sociaux sont le fruit de la générosité d'un Etat indéfinissable qui trouve des ressources on-ne-sait-trop-où (et qui les redistribue mal, oh le vilain !) est une catastrophe pour l'avenir de notre société.
Or, il est bien là le problème : vouloir toujours les prix les plus bas c'est tirer vers le bas. On ne peut pas toujours améliorer les process, les machines, etc. Il arrive un moment où c'est l'humain qui trinque !
En vous intéressant au commerce équitable, à la bio, vous avez ouvert de nouvelles possibilités. Les clients vous suivent quand vous leur dites qu'acheter ces labels est "louable".
Pourquoi ne pas imaginez pouvoir élargir cette démarche à l'ensemble de vos produits ? Pas d'un seul coup, mais progressivement.
Vous êtes maître chez vous : vous pouvez décider de faire de l'information citoyenne au sein de votre magasin (et ceux de vos adhérents). Qu'est-ce qui vous en empêche ?
C'est dans ce sens que je parlais de mécénat (autre page). Peut-être que cela représente une dépense supplémentaire. Mais, honnêtement, n'avez-vous pas les moyens de réaliser cet investissement ?
Oui, il s'agirait bien d'un investissement !
Un consommateur averti en vaut peut-être deux, qui sait ?
Plus sérieusement, plutôt que de continuer à vouloir être le moins cher (ce qui est l'image censée attirer votre clientèle) ne pourriez-vous pas devenir le plus informatif ?
"Chez Leclerc, on y voit clair !". Pas mal, comme slogan, non ?
Si Internet se développe, si les portables se vendent comme des petits pains, c'est bien que les gens ont soif d'information.
Fournissez-leur cette information et je suis sûr qu'ils apprécieront.
Expliquez-leur comment acheter intelligemment, socialement parlant, et je suis certain qu'ils le feront. Bien sûr, trop nombreux sont les gens qui ne se sentent pas concernés par les problèmes de nos sociétés. Il faut donc, pour ceux-là, une motivation supplémentaire pour être un "bon" citoyen. Il faut que ce client (au moins dans un premier temps) ait la possibilité de valoriser ces choix "citoyens".
Votre carte Leclerc ne pourrait-elle pas s'appeler la carte "citoyenne" Leclerc ?
1000 points 'citoyens' et vous gagnez une visite à l'Elysée (là, je mets n'importe quoi, c'est juste l'idée qui m'intéresse).
Je suis convaincu que ce genre de choses est possible !
Peut-être suis-je un rêveur. En tout cas, je vous offre mes rêves. Faites-en ce que bon vous semble.
Résumé :
1 - Elargir la notion de qualité à l'histoire du produit.
2 - Insister sur le fait qu'acheter un produit c'est investir dans un système socio-économique.
3 - Permettre au client de faire ces choix par l'achat de produits clairement identifiés.
4 - Valoriser les achats 'citoyens' (points 'citoyens').
5 - Y croire !
En prime:
"Chez Leclerc, j'y vois clair !".
"Leclerc, l'achat citoyen !"
Cordialement.
Ronan Dussin
J'ai entendu parler dans le journal de 19H d'Europe 1 de votre étude comparative des prix. Je fais actuellement mes achats chez AUCHAN mais des amis me disent que LECLERC est encore moins cher. Y a t il possibilité de se procurer cette étude ? Merci beaucoup et continuez votre combat.