ÉCONOMIE La vie des magasins

La vie des magasins #4 – Olonne-sur-Mer, Poiré-sur-Vie et Sarlat-La Caneda

Tandis que les adhérents E.Leclerc travaillent à devenir une enseigne multicanal et continuent de développer à fond le concept drive, la réflexion en parallèle s’intensifie sur la transformation des hyper en lieu de destination de plus en plus attractifs. A titre personnel j’encourage ce double investissement et j’observe avec satisfaction les efforts notamment pour revitaliser l’offre alimentaire, pour professionnaliser chaque univers non alimentaire et améliorer la relation client ; cette espèce de focalisation sur ces trois points me sert de grille de lecture lors des visites de magasins que je multiplie en ce moment.

 

OLONNE-SUR-MER

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De passage en Vendée, j’ai pu faire un détour par Olonne sur mer, où notre adhérent Miguel Jonchère (par ailleurs patron de la centrale régionale) m’avait invité à venir découvrir ses nouveaux aménagements. Ayant récupéré environ 800m², Miguel a ainsi pu réaménager son magasin (6800m²), opération à laquelle il se livre avec une régularité de métronome tous les dix ans.

Depuis le dernier rafraîchissement (2003), son site a pas mal mué. Le drive n’a pas été neutre dans la décision de remodeler le magasin, pour donner envie aux clients de continuer à venir en hyper. On ne s’étonnera donc pas de voir que trois zones ont été fortement travaillées.

Ca commence en entrant dans le magasin par l’implantation du concept « Arts de la table » dont je me dis de plus en plus qu’il est vraiment une réussite.

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La Vendée n’est pas franchement une terre de vins (on ne peut pas avoir toutes les qualités…), mais cela n’a pas empêché Miguel Jonchère de soigner sa cave. Architecture épurée, moderne, ambiance fraîche sans tomber dans le piège d’une décoration froide, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Un point « bonus » pour ce testeur de vins, permettant aux clients de goûter quelques crus sur place avant un éventuel achat.

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Quand on parle de revaloriser les métiers de bouche pour faire face à la concurrence d’internet, le magasin de Miguel Jonchère en est une très bonne illustration. Autour de la zone primeurs (meubles bas, sobres et offre très large) on a l’impression de se retrouver comme sur une place de village avec la boucherie, la boulangerie, la pâtisserie, le fromager, le traiteur. Le coin des produits bio et la zone dédiées aux Alliances locales viennent parfaire cette sensation de terroir.

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Avec d’autres membres du Comité stratégie E.Leclerc, je m’étais rendu il y a deux ans à New York pour une tournée des magasins. J’ai bien remarqué à Olonne que Miguel Jonchère avait retenu quelques leçons de nos amis américains. Son magasin parle beaucoup à ses clients : information, pédagogie, explication, réassurance…voilà qui est agréable.

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Le Scan-achat marche fort dans le magasin et j’ai pu échanger avec quelques clients qui m’ont expliqué l’intérêt d’un tel outil « du point de vue du consommateur ».

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A Olonne sur mer, la poissonnerie des Jonchère est en passe de devenir une institution pour qui cherche des produits de la mer, frais et de qualité. C’est là que Miguel a décidé de me montrer l’application smartphone ultra-locale qu’il vient de créer et qui permet à ses clients d’être informés des derniers arrivages de la marée, comme des promo de la journée dans tout le magasin. Une bonne idée qui mérite d’être copiée…

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Nadia et Miguel Jonchère n’ont pas eu peur d’investir dans leur magasin, tant d’un point de vue humain qu’en termes d’équipements et je suis convaincu que leurs choix sont les bons.

LE POIRE SUR VIE

 

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Après Olonne, direction le Poiré sur Vie où Stéphane et Sylvie Fillion ont ouvert leur magasin (3000m²) en avril 2013. On n’ouvre pas tous les jours des magasins dans le département et je tenais donc absolument à rendre visite à ces adhérents, d’autant que des contraintes de calendrier m’avaient empêché d’être présent le soir de l’inauguration.

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Ce n’est jamais simple de partir de zéro et notre petit couple d’adhérents a bien du courage. Outre de belles performances prix, ils mettent le paquet sur la promo pour faire émerger leur beau magasin qui doit se battre pour faire sa place dans un environnement ultra concurrentiel.

Magasin jeune, neuf et bien tenu ! Propre et avec une belle place accordée à la lumière naturelle, ce magasin de taille modeste a très bien su mettre en valeur son frais trad : boucherie, poissonnerie, charcuterie et fromagerie n’ont rien à envier aux magasins de plus grande taille. Les matériaux utilisés sont de belle facture et ça se voit.

 

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Comme dans le magasin de Miguel Jonchère, on remarque chez Stéphane Fillion qu’une belle place a été laissée aux Alliances locales et aux produits régionaux. Quant aux Arts de la table, si la surface du magasin ne permet pas de déployer l’intégralité du concept, je constate que Stéphane Fillion a su trouver le bon équilibre et j’ai eu plaisir à discuter avec ces deux jeunes couples qui s’installent, venus fureter dans les rayons pour équiper leur premier cocon.

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A la fin de la visite, un pot avec le personnel fut l’occasion de multiplier les selfies, et de mesurer la bonne ambiance qui règne dans l’équipe où l’on se serre les coudes pour faire installer le projet.

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J’ai aussi pu échanger avec Didier Mandelli, le maire du Poiré sur Vie, qui a toujours été aux côtés de Stéphane Fillion parce qu’il était convaincu qu’au vu des mutations locales, il lui fallait développer une nouvelle offre commerciale pour sa commune.

SARLAT – LA CANEDA

 

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de gauche à droite : Pierre et Florence Delbourg, Jean-Jacques de Peretti (maire de Sarlat), Germinal Peiro (député) et Jean-Fred Droin (conseiller général)

 

Florence et Pierre Delbourg ont ouvert leur magasin il y a quelques semaines mais nous avons fait l’inauguration hier. C’est un transfert (quelques centaines de mètres) du supermarché de Sarlat, avec agrandissement en hypermarché (5000m²).

Beaucoup de monde au rendez-vous pour fêter un projet professionnel qui est allé jusqu’à déplacer des montagnes, au sens propre car il a fallu creuser dans la roche pour permettre de poser le magasin le long de la route ! Les 30.000m3 de roche ont été concassés sur place, pour fournir un terrassement de qualité et éviter ainsi le balai des camions pour évacuer de telles quantités.

 

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Cet encaissement dans la roche est une marque de reconnaissance du magasin, et il se rappelle au regard des clients grâce à ces grandes baies vitrées qui donnent à voir ce calcaire coloré qui lèche les parois au fond du magasin.

Les Delbourg se sont attachés à limiter l’impact environnemental de leur magasin. Les eaux de pluie sont réutilisées pour l’arrosage des espaces verts et l’eau chaude est produite à partir des déchets du magasin, grâce à une chaudière biomasse qui chauffe l’ensemble du site. Le broyage des cartons, cagettes et palettes devrait permettre au centre commercial d’être complètement autonome dans son système de chauffage.

 

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L’ensemble des rayons produits frais sont équipés de gondoles avec portes pour préserver la chaîne du froid et un meilleur confort thermique dans le magasin. Au passage, de tels choix permettent aussi de réduire de 30 à 40% la consommation énergétique du bâtiment.

Tout cela n’était pas sans déplaire à Jean-Jacques de Peretti, le maire de Sarlat, Germinal Peiro, le député de la Dordogne et Jean-Fred Droin, le conseiller général, tous venus dire combien ils étaient satisfaits de cet agrandissement qui va irriguer le tissu économique local.

Le magasin est très aéré, les allées sont larges et ouvertes, notamment dans la zone frais où les îlots primeurs constituent le centre d’une zone frais traditionnel qui met en valeur les productions locales de ce beau Périgord noir (Alliances locales et produits régionaux).

 

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L’espace textile Tissaia se démarque bien, avec un rayonnage plus haut que pour le reste du magasin ce qui permet de le situer au premier coup d’œil quand on lève la tête.

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Enfin, une salle d’exposition à l’entrée aura permis à l’artiste Costa d’y exposer ses œuvres, lui qui se joue des panneaux routiers pour en faire des sculptures et autres tableaux imposants. Son agilité à manier la scie circulaire pour dédicacer le fruit de sa créativité force le respect !

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