ÉCONOMIE La vie des magasins

Le renouveau de l’hyper E.Leclerc de Saint-Louis

Le temps passe et les agendas se bousculent. Je trouve seulement maintenant le temps de faire un bref compte-rendu de l’inauguration du magasin de Sandrine et Gilles Bernard à Saint-Louis la semaine dernière. Même avec du retard, je tiens à y revenir car il me semble que ce magasin mérite qu’on en parle ! Ce cas est illustratif des modalités d’un changement d’enseigne et du plan stratégique d’E.Leclerc pour revaloriser l’offre en hyper.

Le contexte : la reprise des Coop’ d’Alsace

Le Leclerc de Saint-Louis est l’un des 8 anciens HyperCoop. Il a traversé des moments difficiles depuis sa première ouverture en 1983 (5000m² à l’époque). Gilles et Sandrine Bernard, devenus adhérents Leclerc, en ont pris la tête en avril 2010.

Le parcours des Bernard est emblématique des cursus de formation dans le système E.Leclerc. Ils ont fait leurs classes chez Carrefour, dans plusieurs rayons, ils ont poursuivi comme salariés puis lui comme directeur de magasin dans le Mouvement (à Noidans-les-Vesoul puis à Pusey), avant de devenir postulants et enfin adhérents.

En reprenant ce magasin, il fallait que les Bernard fassent coup double : assurer la progression du chiffre d’affaires et redonner un caractère marchand au site. Il n’existait pas d’hyper avec galerie à Saint-Louis. Avec comme conséquence, une évasion de clientèle vers l’Allemagne et la Suisse.

La galerie nouvelle accueille désormais un bel Espace culturel (1000m²) et une vingtaine de commerces.

 

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Après l’indispensable remise à plat, le travail sur les assortiments et les gammes, l’amélioration de l’offre, les efforts promotionnels, après les coups de peinture et les efforts partagés, le magasin est de nouveau sur les rails et les résultats sont probants.

Bonne nouvelle pour le personnel (dont 1/3 issu des Coop’) qui, après avoir consenti à des efforts importants au moment de la reprise, va pouvoir profiter de la politique d’intéressement et de participation.

En parallèle, les effectifs ont également crû : 180 salariés en 2010, plus de 260 en 2014. Bref, un bel exploit en ces temps moroses, qui fut salué pendant l’inauguration par de truculents élus locaux !

Recréer un lieu de destination

Aujourd’hui, le centre E.Leclerc de Saint-Louis, c’est 8.000m² de surface de vente, 1.000m² d’Espace culturel, un drive déporté et bientôt un Brico (printemps 2015).

Comme beaucoup d’adhérents E.Leclerc qui observent la mutation de la distribution, les Bernard ont pris acte du transfert prévisible des offres de consommation courante vers le drive. En parallèle, ils investissent dans l’hyper pour en faire un véritable lieu de destination (achat plaisir, offre plus approfondie, etc.).

Le non-alimentaire est incontestablement un point fort du magasin et l’espace Arts de la Table ne va pas tarder à faire référence dans l’enseigne.  Le rayon, vaste et lumineux, vous accueille à l’entrée du magasin.

Les allées sont larges, l’électro-ménager est logé à part, ce qui permet, grâce aux meubles bas, de mieux mettre en valeur le design des collections pensées par les équipes de Veralec. Il s’en dégage une expertise incontestable et une invitation à l’équipement de la maison que la promesse prix rend accessible.

Le corner sport est ici bien implanté, et l’offre en rayon, nécessairement plus limitée que dans un concept, est complétée par une borne interactive qui permettra très prochainement d’avoir accès à une gamme plus étendue et en quelques clics. Enfin, la zone animalerie/jardin n’a pas été bâclée et l’essentiel est proposé aux clients.

 

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Alliances locales et poissonnerie remarquable

Gilles Bernard s’est totalement investi dans la démarche des alliances locales, et ce n’est pas seulement parce qu’il figure parmi les « visages » de l’enseigne dans la dernière livraison de la campagne publicitaire !

Dans tout le magasin, dans les rayons, les clients peuvent ainsi découvrir les productions locales, en Frais trad, en LS, en épicerie et bien-sûr en fruits et légumes.

La fromagerie, tout comme la boucherie, présentent une offre large et appétissante, accordant une place importante là aussi aux productions locales.

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Quant à la poissonnerie, même si le magasin n’est pas au bord de mer, quel choix ! Le rayon est  l’image du poissonnier (aux airs de Corto Maltese) : foisonnant, différenciant, épatant ! Bars de ligne, daurades royales, turbots, poissons perroquets… les produits sont de qualité et les prix tout à fait « dans la ligne ».

 

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J’ai regretté personnellement l’absence d’une cave à vins, cela n’enlève toutefois rien à la qualité et la diversité de l’offre en rayon, seule manque une scénarisation valorisante pour les flacons et les sélections du magasin.

Et puis voyez-vous, le pêcher mignon de Gilles Bernard, ce n’est pas le vin, c’est le chocolat. Comme déjà quelques collègues d’Alsace et de Bretagne, il a construit une chocolaterie (tout est fait maison). Cela aussi fait partie du plan de revitalisation des hypers. Le message professionnel peut aussi passer par une touche plus personnelle. Bravo !

 

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1 Commentaires

Bonjour

Mon bon d achat de 27.24 euros daté jusqu au 22 10.2022 ma été refusé aujourd'hui !!! C est tout de même incroyable pour 1 jour !!! Sach3que nous faisons pas mal de courses au leclerc !!!
Ce n est pas commercial.
Bonne journée
Meilleures salutations
Ruchty Huguette

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