SOCIÉTÉ Législation / Fiscalité

Négociations 2006 : aucune visibilité à ce jour !

Le contenu de cette note apparaîtra évidemment trop technique pour qui n’est pas intéressé par la réforme de la loi Galland. Mais dans un contexte difficile pour les entreprises, la publication, en toute clarté, des informations (même polémiques) susceptibles d’aider les professionnels ne peut que contribuer à rationaliser des débats par ailleurs bien touffus. I - Pouvoirs publics : une circulaire, attendue, en retard, et…imminente ? Devant les difficultés éprouvées par les industriels et les distributeurs pour aborder, dans des termes concrets, la réforme Jacob/Dutreil, l’administration a promis la publication d’une circulaire. (Vous avez bien lu. On a voté une loi en juin, après deux ans de polémiques et de débats. Elle est théoriquement applicable au 1er janvier. Mais le texte, issu de trop de compromis, contient des contradictions et suscite tellement d’interrogations qu’il faut, pour en décrypter les arcanes, édicter une circulaire supplémentaire ! ! !) Celle-ci est actuellement chez le ministre. Sera-t-elle publiée cette semaine ? Pas sûr ! En tout cas, pas en l’état. Cela fait maintenant quinze jours qu’elle aurait dû être « en ligne ». Selon mes informations, les ministres (Thierry Breton et Renaud Dutreil) envisagent une énième consultation des professionnels… C’est dire ! II - Fournisseurs : expectative et…prudence de Sioux La publication de cette circulaire ministérielle est très attendue. C’est ce qui explique qu’à ce jour, peu de fournisseurs ont encore fait parvenir aux distributeurs leurs « conditions générales de vente », base de toute négociation commerciale. Lors d’un point presse, la semaine dernière, plusieurs journalistes étaient restés sceptiques lorsque j’avais indiqué que le Président de l’ANIA (qui regroupe les principales industries agroalimentaires) préconisait « d’attendre » avant de commencer à négocier avec la distribution. Je publie donc, ici, quelques extraits d’une « circulaire » interne à l’ANIA destinée à tous les membres de sa commission industrie-commerce. Les recommandations sont les suivantes : - CGV (Conditions Générales de Vente) « Dans l’attente de la circulaire (ministérielle), il est certainement difficile de rédiger des CGV en raison des différences d’interprétation de la loi. Nous conseillons donc d’être très prudent dans cette démarche ». - CPV (Conditions Particulières de Vente) Théoriquement, la loi prévoit que les partenaires commerciaux puissent négocier des conditions différenciées. « Il faut rester très prudent sur le fait d’accorder des CPV et garder en mémoire que si un autre client propose la même contrepartie, le fournisseur est obligé de consentir le même avantage au risque d’être poursuivi pour discrimination ». (Ce qui est un point de droit complètement contesté par les juristes des Centres E. Leclerc !). - SRP (Seuil de Revente à Perte) L’ANIA recommande presque de « se défiler » : « A partir du 1er janvier 2006, c’est aux clients qu’il revient de déterminer le seuil de revente à perte. Le fait de transmettre aux clients les éléments de calcul du seuil de revente à perte à compter de cette date, aurait pour conséquence d’engager la responsabilité du fournisseur au même titre que celle du distributeur. Si des éléments ont déjà été communiqués, rien n’empêche d’invoquer la difficulté de déterminer le calcul du SRP en attendant le texte d’interprétation, pour revenir sur ces éléments ». Comme on le voit ici, recommandations ANIA et attitude des pouvoirs publics ne poussent vraiment pas les industriels à clarifier, auprès de leurs clients, leurs conditions de vente pour 2006. III - E. Leclerc : nos axes de négociation J’ai été interpellé, la semaine dernière, sur le contenu d’une lettre envoyée à tous les fournisseurs du groupe. Plutôt que de nourrir les fantasmes, j’en publie, ici, les principaux passages. « Monsieur le Président, Comme chaque année, industriels et distributeurs vont se retrouver pour négocier les conditions commerciales 2006… L’exercice s’annonce périlleux.…Voici néanmoins, rapidement résumé, le dispositif que nous mettons en place : 1) Pour peu que le concept retrouve (renforce !) son attractivité par les prix, l’hypermarché reste, pour nos adhérents, l’outil de distribution le plus performant. Puisque la législation va nous donner quelque « marge » de manœuvre supplémentaire, nos hypermarchés continueront à faire la part belle aux marques industrielles. Nous en contestions le renchérissement. Mais nous pouvons confirmer l’existence d’un forte élasticité de la demande dès lors que ces marques bénéficient d’un niveau de prix plus réaliste, au regard du pouvoir d’achat de nos clients. De ce fait, la place conférée à nos marques de distributeur (Eco + et Marque Repère) dépendra fortement de notre capacité à nous différencier et à convaincre les consommateurs de la pertinence du niveau de prix des grandes marques. 2) Le Galec (Groupement d’Achat E. Leclerc) va donc concentrer ses efforts sur la mission principale que lui confère l’enseigne : assurer à tous les coopérateurs les moyens de pratiquer les prix les plus bas du marché (baisse du SRP). Les accords 2006 devront être négociés et rédigés dans des termes qui leur permettent d’atteindre ces objectifs en respectant totalement le nouveau cadre légal. La sécurité juridique sera notre priorité. Nous avons mandaté tous les négociateurs du groupe pour qu’ils limitent l’obtention d’avantages financiers qui contraindraient nos adhérents à souscrire à des engagements dont la réalisation pourrait être difficile à vérifier (par exemple, contrôle a posteriori de prestations de services type tête de gondole) et pour lesquels la charge de la preuve leur incomberait, à eux, et à eux seuls. (Malgré les « ouvertures » prévues par la loi, l’administration veut nous contraindre (à tout prix) à signer des accords de coopération commerciale pour maintenir son pouvoir de contrôle sur le seul distributeur ! ! ! Contestations et recours en perspective si la circulaire nous y contraints !) 3) D’ores et déjà, nos collaborateurs signalent… des hausses tarifaires importantes ! En aucun cas, nous ne pourrons accepter que les effets positifs de notre stratégie agressive de prix soient contrecarrés par les hausses tarifaires qui viendraient les annuler. Il ne serait pas acceptable que nos fournisseurs compensent, à leur seul profit, les baisses de marges consenties par nos adhérents. » Cette lettre est signée par Jean-Paul Marty, adhérent à Cahors et président du directoire, ainsi que par moi-même. A suivre…

21 Commentaires

Avant tout c'est un honneur de poster le premier commentaire sur un thème aussi brûlant... et à défaut de parler d'eau, c'est visiblement de feu dont il sera question dans les prochaines négociations.
Mais ma question est simple : quelle est la latitude du distributeur pour empêcher les hausses de tarifs ? un refus est-il possible sans se voir "privé de produits".
Merci en tous les cas pour cette synthèse qui vaut bien des discussions de couloirs (de comptoirs?)
La faible visibilité n'empêche déjà pas de sérieuses escarmouches. Les baisses "sauvages" (comprendre hors cadre réglementaire) sont déjà courantes.
Deux exemples relevés hier sur RENNES : du Petit Ecolier de Lu à 1,02 e (vs 1,35 prix "normal") ou encore des pains suédois Krisprolls à 0,95 e (vs 1,36 prix "normal").
la loi est dite support aux PME , or votre commentaire reflete bien la frileusité des deux parties. A ce jour et compte tenu de l'opacité dans laquelle nous evoluons , l'opportunité pour un petit fournisseur d'entrer en grande distribution devient quasi nulle car non prioritaire en face des dossiers des grands industriels ..... Cet attentisme dû aux inconsequences de nos chers dirigeants bloque l'ensemble du commerce. Qui voudra perdre du temps avec un règional si le dossier du no1 des sodas ne l'est pas encore ??? donc 6 mois de perdus... et pourtant on nous dit que les TPE et PME sont le creuset de notre dynamisme et un gisement d'emplois... sans commentaires
Alors un coup dans l'eau monsieur le ministre , et surtout une chance unique pour les gros d'etre encore plus gros surtout si les distributeurs ne sont pas en mesure de preciser clairement le territoire de leur MDD. L'ecart marques nationales MDD va se reduire et refermer d'une certaine manière la porte aux petits nouveaux entrants potentiels.
Promis j'arrete de faire le calimero!! mais quelle frustration quand même...
Woonoz,
Ce n'est hélas pas la première fois que le ministre du commerce se met en tête de protéger les PME en faisant voter une loi. La loi Galland, c'était déjà ça. On sait ce qu'il en est advenu...
Bien sûr c'est hors sujet, quoique?
Au japon les sociétés mettent la tête du patron en punching-ball, et le misi les subalternes peuvent venir taper dessus pour se défouler...
En France,la société Leclerc met un blog de Michel-Edouard, et les subalternes peuvent y venir soit le congratuler, soit y faire des pâtés en forme de reproche.C'est une CONSTATATION.
Véritas odium parit.
Tout cela me rappelle un sujet abordé précédemment sur la loi Galland :
"Concernant les 5 % de baisse, il est évident que le gouvernement a peur (et il a raison) que la flambée des prix du pétrole et de tous ses produits dérivés n'amputent sérieusement la consommation des ménages et la croissance de la fin 2005 et 2006.
Un mystère reste cependant à mes yeux cher MEL : qui dit moins de marge arrière à payer par les industriels aux GMS, dit logiquement un meilleur prix d'achat proportionnel, et donc une baisse en rayon. D'où vient la baisse de marge que vous annoncez pour les magasins ?
Après tout, si les industriels ne veulent pas suivre cette logique, aux acheteurs de centrale de bien faire leur travail avec de bons arguments "objectifs" !
Le danger parallèle de booster le Hard Discount et les 1ers prix + MDD en supers/hypers, qui se concrétise jour après jour en France, doit aussi faire réfléchir les Grandes Marques en ce moment... A quand les 50 % de MDD comme en UK ?"
MERCI PAR AVANCE à Nestlé, Danone, Pepsico, Kraft, Unilever, etc... de réaliser en parallèle un Mapping du Hard Discount en France pour faciliter nos courses !!!
MERCI PAR AVANCE à E.Leclerc de développer les MDD Haut de gamme type REFLETS DE FRANCE de CARREFOUR, ou encore celles de CASINO ou MONOPRIX... pour faciliter nos courses !!!
Re Woonoz (20/10/05)
Je confirme que les PME jouent une partie encore plus difficile que les grands industriels dans ces négociations 2006. Le cœur de l’offre d’un hypermarché est d’abord formaté par les propositions commerciales des grandes marques (assortiment leader, positionnement de prix, rythmes promotionnels, etc). Certes, les PME qui livrent et fabriquent les marques de distributeurs ont trouvé une marge de manœuvre supplémentaire dans le contexte actuel du renchérissement du prix des marques. Mais les commandes de ces mêmes entreprises, tout comme celles qui fabriquent des produits régionaux, vont évidemment dépendre du repositionnement du prix des marques.
Il ne faut donc pas se cacher derrière des déclarations hypocrites. Pendant deux ans, suite à la réforme en cours, à ses incertitudes et au difficile climat de négociation, la situation des PME ne va pas être facile… C’est à nous d’en tenir compte aussi. Dans la manière de négocier, et en étant un peu plus volontariste. Plus que jamais, il va falloir être à l’écoute des problèmes qu’ils peuvent rencontrer et réagir très vite, dès leur apparition, plutôt que de laisser pourrir des abcès de fixation. J’ai des idées là-dessus… On en reparle.
Re dauvers (20/10/05)
Incontestablement, l’administration est soit impuissante, soit désintéressée, soit sélective. Probablement du fait de l’inertie du politique (je ne fais pas de procès d’intention aux fonctionnaires !). Force est de constater que les pouvoirs publics acceptent aujourd’hui des dépassements du seuil de revente à perte supérieurs à 5, 10 et même 20%... Je vous invite à relire ma note « Docteur Renaud, Mister Renard » du 7/09/05.
Re Chapoteau (19/10/05)
Le distributeur peut « refuser » les hausses de tarif. Mais bien évidement, tout cela reste théorique. Au mieux, le refus n’est-il qu’un prétexte pour la renégociation. Mais contrairement à une idée trop répandue dans l’opinion et les médias, le distributeur a peu de capacité à compenser ces hausses, sauf à se priver du produit. Et quand tous les fournisseurs d’un même secteur procèdent à des hausses de même niveau, cela tient d’une hypothèse d’école.
MEL, voici mon premier message...
Ne pensez-vous pas que le consommateur va tomber de haut en Janvier, lorsqu'il va voir certaines étiquettes à la hausse ! (ex : +10% sur PAMPERS)
Alors qu'en décembre, il va entendre partout dans les médias qu'une nouvelle loi est censée faire baisser les prix !
Nos chers élus n'ont pas compris que la distribution française tient un double discours, le discours des intégrés ("marges élevées") et celui des indépendants ("prix bas")...
Il faudrait peut-être leur montrer les hausses de tarifs prévues par Procter & Gamble, Masterfood, Heineken, Unilever, Melitta, Nestlé...
Je reste très pessimiste quant à la baisse des prix !
Re Moguette (21/10/05)
Pour le moment, je sens la hausse importante sur les produits de lessive. Mais sur l’alimentaire, les tarifs semblent plus raisonnables. Si l’on déduit du tarif, une partie des marges arrières réintégrables, il y aura quelques baisses importantes. On en reparle bientôt.
Les négociations commerciales 2006 s'annoncent intéréssante.
D'un côté nous avons la grande distribution avec des taux de marge arrière de 35% à 45% et des marges avant de 0% pour les rayons libres services.
Pour les rayons traditionnels (fromage à la coupe ,boucherie, etc... des marges avnt de 35%) soit pour ces rayons là, une marge globale de 75%.
Pendants des années (les années loi GALAND la grande distribution s'en est mis plein les poches.)
Résultats : développement à l'international, déveleppoment du concept hyper,...explosion des comptes de résultats.
De l'autre côté desfournisseurs qui pour compenser ces marges arrières ont augmentés massivement leurs tarifs. +20% en 5 ans (en accord avec le grande distribution)
Résulats^pour le consommateur : valses des étiquettes vers le haut.
Qui pourra croire : que la grande distribution ( que ce soit les intégrés ou les côtés en bourse) vont accepter de baisser leurs CA donc leurs rentabilitées
résultats :
Une baisse de^prix cibléesur les produits à fort notoriétés,une augmentation chez les autres produits en accord avec les fournisseurs et les différentes enseignes.
Il ne faut pas se leurrer, le consommateur finale paiera la différence.
Les négociations commerciales 2006 s'annoncent intéréssante.
OUI, Le gouvernement a raison : le racket des hypers doit cesser
L'Expansion
Lucien Rebuffel, 68 ans, président de la CGPME, représente 400 fédérations professionnelles. Proche de Jacques Chirac, il est l'un des inspirateurs des nouvelles mesures gouvernementales.
L'Expansion. Pensez-vous que les prises de position virulentes de Jacques Chirac contre la grande distribution sont justifiées ? Lucien Rebuffel. Sur ce sujet, nous sommes en phase avec le président de la République. Je n'hésite pas à dire que certaines centrales d'achat ont eu des comportements de prédateurs, fondés sur le racket des fournisseurs. La grande distribution a confisqué à son profit une partie de la valeur ajoutée des industriels, et cela sans contrepartie économique réelle. Nous sommes à la merci de monopoles régionaux qui désorganisent le tissu économique local. Ils abîment aussi le paysage, accroissent la laideur des entrées de ville. Le tissu du commerce en centre-ville a été complètement éclaté. Il est intolérable d'obliger des personnes âgées à effectuer plusieurs kilomètres pour aller faire leurs courses. Tout cela devait être regardé sous l'angle de l'aménagement du territoire. Il fallait arrêter ce processus.
L'Expansion. Les nouveaux textes du gouvernement vous satisfont-ils ?
Les deux textes, celui sur la concurrence et celui réformant les règles d'urbanisme commercial, sont complémentaires. Il y a eu de tels abus de comportement qu'il était nécessaire de réagir. Il faut savoir qu'aujourd'hui les grandes surfaces fonctionnent avec un minimum de fonds propres. Elles travaillent avec l'argent des fournisseurs, notamment grâce aux pratiques qu'elles ont mises en oeuvre en matière de délai de paiement. Le principe est simple. Je paie après avoir vendu. Cela revient à faire supporter le stock par l'industriel. Je ne suis pas opposé aux grandes surfaces en tant que telles. Je veux simplement dire que le système est devenu tellement pervers que même celles qui ont un comportement normal ont dû s'aligner sur celles qui ont pollué le marché. Selon plusieurs experts, la totalité de ce que l'on nomme les « 3 R », c'est-à-dire les remises, rabais et ristournes, représente l'équivalent du budget de recherche et développement de l'industrie agroalimentaire française. Quand vous savez que chez Danone 25 % des produits actuels n'existaient pas il y a dix ans, vous vous rendez compte du handicap subi par les industriels du fait de la grande distribution. Longtemps, les politiques ont fermé les yeux sur ces abus. Il fallait remoraliser ce secteur. Je ne peux que m'en féliciter.
Daniel Fortin ; Béatrice Peyrani
C'est marrant.
Je découvre le blog de Michel-Edouard Leclerc.
J'y lis quelques petites choses intéressantes.
Votre billet sur la loi Galland est intéressant, un peu long (trop ?) mais... vous oubliez de mentionner la baisse de revenu des magasins non ?
Je ne parlerai pas de celle des salaires qui en découlera.
Mouvement E L : un mouvement équilibriste ?
Je donne mon avis ici sur votre blog, ne sachant si je vous écris dans la bonne rubrique vu la complexité du site pour trouver une messagerie. Breton et petit séminariste moi-même, pour payer mes études, je poussais vos caddies en 79 à Pontivy pendant que vous nous cherchiez de l'essence "moins cher". Depuis 25 ans j'habite en Dordogne et vous avez eu la généreuse idée d'implanter un hyper à 500m de chez moi(trélissac).
Malheureusement, j'ai peur que votre esprit bretonnant ne soit tel que décrit sur ce site: comment comprendre autrement le fait que pour acheter mon lait ribot, je dois régulièrement "remonter" dans le Morbihan. Vu le nombre de bretons expatriés dans ce département, mettre quelques bouteilles de ce précieux breuvage dans vos rayons, ne ruinerait sans doute pas votre service produits frais!
Dans l'attente de vous lire, je vais courir faire mes courses à l'hypermarché de la Feuilleraie et voir si pour Noël, mon voeu aura été exaucé.
Kenavo.
Quel sera l'effet de la loi réforme de la loi Galland sur l'indice des prix ?! Avez-vous une estimation ? Qu'en pense l'Insee ?
Merci
Re à chatton (30/10/2005)
Allons, il faut rester sérieux. Soit on polémique, soit on veut comprendre. Et dans ce cas, inutile de caricaturer à l’excès.
La marge brute moyenne d’un hyper est de 24 à 27 %. Si, comme vous le prétendez, les marges arrière sont de 35 à 45 % sur les rayons libre service et de 75 % sur les rayons traditionnels, cela voudrait dire qu’ils donnent tout le reste gratuitement…
Pour le raisonnement cependant, vous avez raison. L’inflation des marges arrière a entraîné l’inflation des tarifs. C’est bien pour ça qu’il fallait combattre cette loi. Les Centres E. Leclerc étaient seuls, par ma voix, à s’y opposer jusqu’en 2004. Tout le monde, industriels ou distributeurs, convient désormais qu’il faut réformer. Tant mieux, même si cette réforme n’est pas encore aboutie.
Re à bertrand ferrin (03/11/2005)
Lucien Rebuffel porte effectivement une énorme responsabilité car il a été l’un des hommes qui ont poussé à la légalisation des marges arrière. C’est son organisation qui demandait la loi Galland. Il n’en a pas mesuré les effets pervers. Et son syndicat n’a jamais émis la moindre autocritique.
Re à Draky (04/11/2005)
On peut, là aussi, caricaturer : mais franchement, je ne vois pas pourquoi le retour à une concurrence normale serait préjudiciable à la profitabilité des magasins, et notamment ceux de mon groupe.
Que je sache, toute la distribution étrangère a vécu de manière rentable dans des pays où la concurrence est plus saine (plus vive aussi quelquefois). Tous les analystes évoquent les superprofits de la distribution anglo-saxonne (Walmart, Tesco) quand il s’agit de démontrer la fragilité des distributeurs français.
Alors, dans ces conditions, je ne vois pas ce qui permet de dire que le retour à la normale en France va causer un quelconque préjudice à nos exploitations.
Ce qui est vrai, c’est que le chemin pour retrouver cette normalité est peuplé de chausse-trappes. C’est ça la vraie difficulté.
Re à Le Gourriérec (08/11/2005)
Désolé, moi je ne suis pas un fan du lait Ribot. Mais je comprends bien que vous le soyez.
J’imagine que s’il y avait un marché en Dordogne, les commerçants, et pas simplement Leclerc, en vendraient. Mais je n’en suis pas sûr. Enfin, je vais demander…
c'est avec un sourire forcé que j'assiste au effet de 3manche3 de monsieur Leclerc en effet avant de donner des lecons aux autres et de soit disant proteger le consommateur , il devrait appliquer la loi dans ses franchises .j'ai actuellement un different avec saint aunes (34) et le service consommateur de la centrale se lave de tout probleme en retorquant que la franchise a tout pouvoir.
pour moi l'article 121.20.3 doit sappliquer dans tous les cas. d'autre part vous devriez former votre personnel en leur donnant un minimum de base en droit , marketing et comercial. bref monsieur leclerc = beaucoup de bruit pour rien Mcomet 306 chemin du mas de blanc 34400 lunel

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