
"Le bon sens provincial face aux effets de mode parisiens: cela fait des années que MEL use de cette posture". C'est ainsi que Christophe David et Sophie Lécluse ouvrent l'interview qu'ils m'accordent dans le dernier numéro de Capital (daté de mars 2017).
Je vous livre cet extrait consacré a la concurrence d'Amazon et du e-commerce :
- "L'arrivée d'Amazon dans l'alimentaire, cela vous inquiète ?"
- Pour l'instant, c'est surtout un phénomène médiatique. A Paris, il pique le marché de Monoprix, qui est cher. Mais quand il s'agira, sur le même modèle, de venir livrer de l'alimentaire aux clients de Landerneau, il faudra qu'Amazon baisse sacrément ses prix. Amazon, c'est un modèle économique dont je peux beaucoup apprendre (logistique, place de marché...), mais que je ne peux pas copier. Mon banquier ne m'autorisera jamais à emprunter sur 15 ans sans faire de bénéfices d'exploitation. Et les adhérents de mon groupe doivent payer 700 millions d'impôts et taxes qu'Amazon ne paie pas.
- Vous ne croyez pas à la livraison alimentaire en ville ?
On ne peut pas faire des prix Leclerc en livrant le dernier kilomètre. En revanche, un drive urbain où les clients viendraient à pied ou en voiture chercher leur commande serait imbattable.
- Le numérique va-t-il avoir la peau du commerce traditionnel ?
La réponse n'est pas binaire. Ce n'est pas tout ou rien. Le numérique est une formidable opportunité pour nos hypers d'accroître leur attractivité. E. Leclerc a choisi d'en être en devenant multicanal. Ce qui restera intangible, c'est la promesse commerciale d'une marque ou d'une enseigne. S'il suffisait d'avoir la meilleure logistique ou la meilleure application pour devenir le meilleur commerçant, cela se saurait. La mutation technologique n'est pas tout.
5 Commentaires
Actuellement il y a un drôle de changement dans le monde de la grande distribution , qui devient très néfaste chez la pie qui chante il n 'y a plus aucun Mulliez à la tête du groupe qui commence à connaitre les mêmes ennuis que la fleur de lys!
Chez la fleur de lys depuis la fusion avec le groupe promodes qui date du Lundi trente Août mille neuf cent quatre vingt-dix-neuf qui n 'est toujours pas fini !
Depuis qu'il n 'y a plus les fondateurs cela se ressent dans leurs hypermarchés dans lesquelles il n 'y a que des chefs à tous les étages avec une succession de P-DG !
Plus une guerre entre les deux actionnaires principaux pour la nomination du prochain P-DG .
Dans votre groupe cela doit être l'air marin qui éloigne les oiseaux de mauvaise augure ?
Vous avez raison de régler les comptes , la grande distribution est souvent accueillie à coup de gourdin !
Le changement c'est bien lorsqu'il est positif , mais actuellement le changement devient très négatif !
Bien à vous
Je vous contacte aujourd'hui dans la perspective que vous nous accordiez un entretien concernant votre positionnement sur le prix des médicaments en France. Nous sommes un groupe d'étudiant de l'École des Mines de Paris, qui est en train de réaliser un projet à ce sujet.
Respectueusement