Aller et retour à Vendôme pour faire le point sur une initiative commerciale qui pourrait faire école (qui « devrait » faire école).
L’idée a germé à l’automne dernier. Il n’aura fallu que 8 mois pour la concrétiser.
Depuis longtemps, plusieurs producteurs de la région de Vendôme approvisionnaient le centre E. Leclerc local. De cette relation commerciale ont émergé des discussions impliquant les acteurs de la filière agricole : comment mieux valoriser nos produits régionaux, comment concurrencer les produits importés, favoriser une fourniture de proximité pour respecter les enjeux écologiques (diminution des émissions de carbone en évitant les transports trop distants des zones de consommation).
Il y avait bien l’expérience des producteurs de l’Ouest réunis sous le label « Produit en Bretagne ». C’est d’ailleurs l’un des centres E. Leclerc de Lannion qui, en collaboration avec un cadre de la coopérative laitière de Ploudaniel, avait déjà initié cette première opération.
Mais si la région vendômoise est riche d’une multiplicité de productions, il était difficile de prétendre atteindre une même dimension.
Plus modestement donc, Jean Huet, notre adhérent local, et son fils David ont proposé à 70 producteurs (agriculteurs et transformateurs locaux) de se constituer en groupement de producteurs pour travailler en direct avec son magasin. L’association s’est fédérée sous le label « C’est d’ici ». Un label qui certifie essentiellement la provenance et valorise les qualités du terroir. « Cette démarche s’applique principalement aux produits frais. Ils seront identifiés dans les rayons par le logo (la porte de Saint-Georges au milieu d’un champ de blé). Et le label sera complété par la photo/signature du producteur qui montrera son engagement dans une démarche de valorisation du principe de proximité. »

Thierry Fabritti, un apiculteur, préside l’association « C’est d’ici ».
Ici, point de référence à des études scientifiques. L’objectif est certes pédagogique. Mais l’expérience s’appuie d’abord sur le bon sens. Ce nouvel approvisionnement répond à une volonté commerciale de promotion. Avant que d’importer melons et fraises d’Espagne, ce sont les produits de la région du Vendômois qui, en saison, rempliront les paniers.
Cette opération n’aura pas vocation à remplacer les produits de la chaîne classique puisqu’ils représenteront moins de 10 % des produits frais en rayon.
Pas question non plus d’instaurer une entente de prix ou une quelconque forme de protection anticoncurrentielle des producteurs locaux. Non, il s’agit simplement d’optimiser les flux d’approvisionnement en fonction des disponibilités saisonnières, et d’éviter d’avoir recours trop tôt à des importations coûteuses en émission de carbone quand la production locale offre encore des biens disponibles et optimaux en qualité.
Expérience à suivre et à reproduire…
15 Commentaires
Démarche d'avenir à n'en pas douter, et porteuse d'image pour la gd.
Je suis étudiante en journalisme et je souhaite vous interviewer. Je réalise avec une camarade de classe un reportage économique sur "la pharmacie en supermarché" et vous êtes "la" référence en ce domaine. Je me doute que vous devez être très occupé, mais je vous demande juste cinq minutes dans la journée. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il faut être réactif quand on est journaliste, c'est pourquoi nous avons des délais plus que courts. J'aimerais vous rencontrer dans le courant de la journée de demain, c'est-à-dire le 15 mai 2008. Je suis disponible toute la journée et dîtes vous bien que cela n'excédera pas 5 petites minutes.
Je vous remercie d'avance.
Vous pouvez me joindre sur ma boîte mail à tout moment.
J'espère avoir très bientôt de vos nouvelles
Cordialement
Yasmina Yacou
j'aime la nuance, et pourquoi ne ferais tu pas pareil avec des producteurs espagnols en contre saison, les calendriers de production sont differrents et les apports differrents certains produits sont non concurrentiels (agrumes et cucurbitacées)sachant que les agrumes sont le deuxieme produits le plus consommé du rayon, a toi de voir, la qualité y est autant que le savoir faire et le normatif, je ne te parles même pas des référentiels adoptés qui ne sont dans bien des cas pas presents encore en France.
L'Espagne ne doit pas etre perçue comme un concurent, mais comme un partenaire, a te lire on sent plus un relent de poujadisme, ce qui est un comble, qu'une ouverture et une liberté de circulation des biens et marchandises.
coté rigolade,
c'est bien on a le plan complet pour se fournir en direct chez le producteur, qui si il est malin montera un groupement sur divers sites trategiques de maniere a pluraliser l'offre locale, un petit RGC et il pourra même acheter et revendre, un retour au commerce de proximité en quelque sorte, il ne reste qu'aux grands industriels a monter des sites de ventes en directe genre village de vente pour mettre un terme a l'ultime intermediaire(soyons tres noir)
arf,thr clash
http://www.consommateurendanger.org/
Ce système parait viable et doit être copié pour les consommables des magasins comme les sacs recyclables qui pourraient être fabriqués en france à partir de produits issues de l'agriculture.
Ce serait un exemple d'économie de CO2 et donnerait un coup de main à notre président dans sa quête à la croissance.
Sincères salutations
Il a racheté plusieurs hectares de terrains à Vendome pour y développer des projets immobiliers (voila sans doute ce que c'est d'être éco-responsable), et avec son personnel il est loin d'être éco-citoyen.
Enfin pour lui tout va bien, puisqu'il se balade le week-end dans son Aston Martin (justement la voiture de tout bon éco-citoyen)
Très fidèle à notre magasin leclerc de caudry ( nord ), je serai ravi que ceci se dévellope dans notre région.J'admire votre politique économique, votre vision sur notre économie et le travail que vous éffectuez pour le consommateur.
Dans un contexte mondial, le coût du transport augmente avec une nécessaire répercussion sur les prix de vente. Je me dis qu'il serait logique si ça continue comme ça, à moyen terme (10-15 ans), que le coût du transport "rattrape" les coûts de production. Par conséquent, cela aurait pour effet de dynamiser la vente des produits locaux. Les prises de position du gouvernement actuel, notamment en matière de santé publique, renforce cet aspect (la pollution aussi). Peut-être des précurseurs alors ?
Tchao M.E.L.
Patricia Ezvan
"on vous renvoie s'il vous manque 0.50 cts d'euro"
Les pharmaciens ne gèrent PAS la franchise. On ne renvoie personne, qu'est-ce que c'est que ces conneries ???
"selon les dires de l'état non inefficaces c'est presque du sucre en poudre"
L'état ? Qui ? Que ? Quoi ? L'état dit simplement qu'il préfère financer des traitements coûteux contre le cancer que de financer des médicaments de confort. Il est vrai que traiter les jambes lourdes de madame est peut être une moindre priorité. Tout ça n'est pas une question d'efficacité mais de choix de société.
Les pharmaciens sont des commerçants, et aussi des professionnels de santé. Nous assumons les deux facettes de ce métier. Mais, ça laving, vous allez avoir du mal à le comprendre, vos remarques précédentes m'indiquant que votre Qi avoisine celui d'une poule.
si je vous écris c'est que j'ai déjà entendu beaucoup de vos interviews et je trouve votre façon de penser "client" très actractive.
Je suis en Alsace près de la frontière Allemande (Région de WISSEMBOURG) et je déplore que vous ne soyaez pas présent sur le marché. LECLERC est attractiif et peu cher, me semble-t-il. Nous avons deux magasins MATCH (Branche de CORA) très chers et de se fait, la concurrence est tronquée.
Je vous invite, vous qui aviez déjà un magasins il y a denombreuses années à WISSEMBOURG (67) à réétudier un éventuelle implantation à la place d'un magasin MATCH.
Merci pour votre écoute.
Une consomatrice qui calcule !!