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Commerce Equitable en grande distribution : qui conteste ?

img_blog_110506_producteur Saviez-vous qu’il existe dans le domaine social et environnemental des censeurs autoproclamés qui s’érigent ainsi en gardiens du Temple. Des gens qui, sans garantie de compétence, sans agrément préalable, sans autre argument ni justification que leur propre affirmation, notent, critiquent et vont jusqu’à dénigrer des entreprises… selon qu’elles acceptent ou non de les prendre pour interlocuteur ou prestataire. Une forme de chantage auquel se livre depuis plusieurs années un collectif « l’éthique sur l’étiquette » à l’égard de notre enseigne. Je ne me doutais pas à quel point certains de ses représentants pouvaient sans vergogne vouloir à tout prix chercher la polémique ou le discrédit. Vendredi soir, un coup de téléphone de l’AFP. La journaliste, profitant de l’événement (la quinzaine du commerce équitable) m’interroge sur la performance des Leclerc et de l’intérêt de ce nouveau marché. Elle demande mon avis sur la norme française mise en place par Renaud Dutreil et sur la crédibilité du label Max Havelaar. Et tout d’un coup cette question : « comment assumez-vous la contradiction entre les valeurs de la grande distribution et la vente des produits équitables ? ». Je reste un moment interloqué. J’essaie de rentrer dans la problématique, comprends que la journaliste relaye là une accusation ou un débat lancé par une des associations opérant dans cette filière. Je tente d’argumenter. 1/ La critique et les contre arguments ° Dans tous les pays occidentaux, les produits du commerce équitable sont en GD sans susciter ce genre de polémique typiquement française ; ° Dans les pays nordiques, mais en Suisse surtout (cf. ma note du 12 janvier 2006) c’est la Migros ou les Coop (dont les philosophies sont proches de la nôtre) qui ont introduit cette forme de commerce; ° En France justement, le marché restait trop marginal et confidentiel, faute d’être présent dans les linéaires des hypers. ° De toute façon, ce sont les producteurs qui nous ont interpellés ou sont venus nous chercher. Je sais, pour avoir dialogué avec des représentants de ces associations, qu’Artisans du Monde ou Azimuts Artisans du Népal défendent une forme de « distribution sélective ». Pour eux, qui incarnent l’esprit pionnier, mais aussi une forme de pureté idéologique, c’est toute la chaîne qui doit être équitable (du producteur au distributeur !). Mais l’argument philosophique ne serait pertinent que si les producteurs eux-mêmes l’appliquaient ou défendaient ce point de vue. ° Or, dans beaucoup de coopératives du Sud, même labellisées Max Havelaar, seul un certain pourcentage de la production peut encore être commercialisé sous ce label. Nombre de petits producteurs de bananes, d’ananas, de goyaves, mais aussi de coton…. « crèveraient » s’ils ne devaient commercialiser que des produits équitables. Il faut bien être pragmatique. Comme le souligne Victor Ferrera (Max Havelaar) la labellisation cautionne une démarche forcément progressive. Elle doit justement permettre la « montée en puissance » du commerce équitable. Dès lors que, dans une même coopérative, on admet la cohabitation d’une démarche conventionnelle et d’une démarche équitable, pourquoi en faire grief à la distribution, et à la seule distribution française ? ° Plus fondamentalement, que cherche-t-on ? La pureté de la Ligne, la certification militante ? Ou l’enrichissement et le développement harmonieux des petits producteurs qui ont choisi ce mode de commerce. Et que croyez-vous qu’ils préfèrent : un débouché marginal, dans des boutiques sympathiques mais un peu chères… ou un accroissement des ventes dans les enseignes phares de la société de consommation ? Moi, j’ai une idée de la réponse. En tout cas, cette polémique je ne l’ai pas cherchée. Je crois les différents circuits cohabitables et nécessaires. Je comprends l’amertume des pionniers, leur irritation devant le risque de récupération, ou de dérive marketing ! Une possible anxiété financière aussi, vu la mise en concurrence des réseaux. Parlons-en. Pour ma part, je suis prêt à donner un coup de main s’il s’agit d’optimiser des achats collectifs, ou promouvoir d'autres acteurs de la filière. Oui, même des "petits réseaux" qui auraient besoin d'un coup de main. Mais s’il vous plait, n’habillons pas des querelles corporatistes d’un semblant de débat philosophique dont les risques seraient de rendre incompréhensible cette démarche aux yeux des consommateurs. En tout cas, je suis sincèrement convaincu, à l’instar de Tristan Leconte (Alter Eco), de Jean-Pierre Blanc (Malongo) ou de Stéphane Comar (Ethiquable) que l’accroissement des débouchés via la GD va permettre de dégager des ressources supplémentaires pour tous les producteurs du Sud, et au marché français de rattraper son retard ! En bénéficiant de l’attractivité (et de la crédibilité) de nos enseignes qui pratiquent des marges plus basses (20 à 25 %) et disposent d’une logistique performante, les produits du commerce équitable deviennent encore plus accessibles à tous les consommateurs (j’observe d’ailleurs, que lorsqu’ils étaient vendus chez Monoprix, à un prix évidemment plus élevé que dans nos réseaux, la présence de ces produits en GD ne suscitaient aucune polémique !). 2/ L’émergence d’une mauvaise polémique Voilà donc ce que j’ai répondu à l’AFP. Je croyais avoir été convaincant. Mais voilà. Un collectif qui a pour nom « l’éthique sur l’étiquette » conteste notre légitimité dans le commerce équitable : « le groupe figure parmi les enseignes les plus mal notées pour ses engagements relatifs aux droits fondamentaux ». Non mais ! Qui ose encore parler ainsi ? On se croirait revenus aux temps où les cellules du PC tenaient Tribunal, ou ces AG dans lesquelles on se faisait interpeller : « mais d’où parles-tu, camarade, quelle est ta légitimité ? ». Je reconnais aux ONG un rôle essentiel d’alerte, d’éveil et de critique. Et si j’ai engagé ces dix dernières années notre enseigne dans de multiples investissements humanitaires, écologiques, sociaux ou culturels, c’est pour beaucoup, par conviction, mais aussi, fort de leur interpellation. Mais si je consulte aujourd’hui tous les bilans sociaux et environnementaux des entreprises apparemment bien notées par ce collectif « l’éthique sur l’étiquette » je n’ai vraiment pas à rougir. Nous ne cherchons pas à vendre d’OGM tant que le débat scientifique n’offre pas d’autres garanties. Nous commercialisons des bois certifiés (FSC, TFT, etc.), privilégions les bonnes pratiques forestières pour favoriser la substitution avec d’autres composants. C’est en pionniers et seuls que nous avons pris le risque de supprimer les sacs plastiques, nous avons anticipé la récupération des huiles des batteries et des piles. Sur le plan social, nous sommes ceux qui pratiquons le plus d’audits sociaux, etc, etc… Trêve de plaidoirie. Même si nous ne sommes pas au « top », nous ne méritons certainement pas cette entreprise de dénigrement. Qu’ils aillent se faire voir… Ce collectif n’est pas une entreprise de notation sociale. Notre Groupe est déjà accompagné dans ses démarches par de multiples experts et consultants. Mais, j’en profite pour glisser ce message. S’il s’agit d’un chantage, nous ne céderons pas. Dans une enquête récente de 60 millions de consommateurs, l’association WWF primait le comportement d'une enseigne de distribution qu’elle oppose au peloton des autres distributeurs. Un hasard : cette enseigne est partenaire financier de WWF !!! Nous n’avons pas besoin des conseils de « l’éthique sur l’étiquette ». Reconnaissez qu’ils s’y prennent en tout cas assez mal ! Mais si cela nous vaut une mauvaise « notation », tant pis. Après tout, pour servir la cause, seuls comptent les actes.

78 Commentaires

Bonjour à tous,
Je suis étudiant et actuellement en stage dans une association du commerce equitable et j'ai pu comme certain de mes collégues acceder a des informations sur ce genre de commerce pa&rce nous pouvons le dire c bien un genre a part. ça ne ressemble en rien à la grande distribution et j'en suis fidéle pour çà.
En effet, vous pretendez agir dans le sens du commerce equitable mais est ce pas un créneaux qui vous permet de faire de l'argent et de vous ramenez une nouvelle clientéle ?
Je ne crois pas que le developpement de pays du tiers monde ne vous preoccupe je pense plus que le developpement de votre enseigne et de votre C.A est plus important à vos yeux.
Avez-vous oublier le principe fondamentale du Commerce equitable?
Je peu trés bien ne ^pas avoir raison sur votre compte mais je ne peut m'imaginer les actions entreprises avec ce benefice (belle voiture, voyage, luxe)
Est-ce que vous penser que cela soit du commerce equitable?
Vous pouvez toujours essayer de me faire changer d'avis mais je suis comme Saint Nicolas, je ne crois que ce que je vois.
Alors des preuves ou même des temoignages me serviront à croire à ce que vous dites.
Au sujet du Collectif "ethique sur etiquette " j'ai eu l'occasion de voir leur actions" puisse que j'ai moi même fais des kit au sujet d'une campagne "Bengladesh, arretons l'hecatombe" et je peut vous dire que leurs actions sont trés bien faites et que beaucoup d'etude sont faite avant. Alors si cela vous derange autant, c'est qu'il y a du vraie dans ce qu'il dise.
Comme on dit
"Il y a que la vérité qui blesse"
Je ne suis pas là pour vous juger mais j'essaye d'apporter une vue exterieure car je ne suis pas un grand militant je fait juste ça pour le travail mais il est vrai que mon coeur et mes idées s'orientent dans ce sens.
Je suis ouvert à tous debat (pas trop compliqué non plus) et peut même vous faire parvenir quelque dossier sur des actions du collectif comme le kit de campagne et vous verrez qu'il ne se base pas comme les gardiens du temple et ne pense pas tous savoir mais plutot essaye de mettre la main sur quelque probleme de société.
Cordialement K.M.L
Cher M.E.L,
quel naiveté dans vos propos sur ce que les producteurs du Sud "veulent" et ce qui serait bon pour eux. Vous semblez n'avoir jamais réfléchit à la différence entre attente et besoin et entre possibilité d'exprimer ce dont on a besoin dans un espace restreint et possibilité d'exprimer ce que l'on souhaite dans un environnement ouvert et libre.
Mais voici un exemple pour vous faire comprendre un peu cela :
a chaque fois que j'ai voyagé dans un pays dit "du Sud", une horde d'enfants s'est à un moment ou un autre précipité sur moi pour me presser de lui donner quelque chose : en Afrique australe c'était "donnes moi des bonbons", en Afrique de l'ouest "donne moi un stylo", en Amérique latine "donne moi un t-shirt" etc. etc.
Peut -on conclure de tout cela que les enfant d'Afrique autrale ont besoin de bonbons, que ceux d'afrique de l'ouest eux ont besoin de stylo et d'Amérique latine de t-shirt ???
Il ne faut pas oublier que s'ils demandent dans un endroit ceci et dans un autre cela c'est parce que les occidentaux qui sont passé à cet endroit avant moi leur ont distribué ceci ou cela et que donc ils ont associé ici occidental à "bonbon" et là, occidentatl à "stylo".
Dans un autre registre, si vous demandez à des producteurs en difficulté ce qu'ils veulent, alors qu'ils ont déja reçu la visite de dizaines d'occidentaux avant vous, et qu'ils ont donc eu le temps d'évaluer ce qu'ils ont pu obtenir ou non d'eux, leur champ d'action etc. leur réponse sera généralement induite par ce qu'ils pensent pouvoir obtenir de vous. Mais ça ne signifie pas necessairement que ça soit la meilleure chose et pour eux et pour le développement de leur région ou pays. Quand un ONG d'irrigation arrive dans un village, les habitants lui demandent un puit meme si ce n'est pas leur priorité, quand une organisation de commerce équitable arrive chez des producteurs, ils demandent à vendre plus de produits...mais cela ne signifie en rien qu'ils expriment réellement leur opinion sur l'organisation du commerce (ils préfereraient peut etre ne pas avoir à cultiver leur mais et pas à l'importer d'Amérique meme s'ils sont contraints de le faire) et leur besoin (leur besoin là c'est bien de pouvoir répondre à leur besoin de base et pas de vendre plus (qui est un moyen). A choisir, le producteur en question préfererait peut etre produire une quantité de café moins importante mais la vendre en totalité et plus cher ! ou vendre différents produits en petites quantité plutot que seulement du café ? Mais y a t-il un seul acheteur, même équitable qui lui laisse cette alternative et lui pose la question : mais qu'est-ce que tu veux vraiment, au fond, comment souhaiterais-tu organiser ta vie, ta production agricole si tu avez le choix ?
S'il vous plait (et je m'adresse autant à MEL qu'à certaines organisations de commerce équitable) arretez d'utiliser les populations du Sud pour justifier le développement de notre société d'hyperproduction et d'hyper-consommation. Les personnes en situation de précarité ne peuvent souvent s'exprimer que dans l'espace restreint où on les autorise à le faire, ne venez pas en plus utiliser ce manque de liberté qui leur est accordé pour justifier vos conceptions du Monde, du commerce et de l'économie. c'est indéscent.
PS : pour finir une métaphore
je prend ma voiture pour me déplacer d'un point A à un point B. Si on me le demande, je dirais que oui, j'ai besoin d'une voiture. Par contre si on me demande : quel mode de transport priviligirais tu si tu avais le choix, pour tes déplacements quotidiens ? incontestablement, je dirais le tramway à energie éolienne + le vélo. mais il n'y a aucun transport en commun sur ce trajet et on ne m'a jamais posé la question alors...
à bons zentendeurs
bonne soirée
Myosotis
Les derniers intervenants ont apporté des éclairages très intéressants je trouve. Qu'en pensez-vous mr MEL ?
Grande confusion...
=> Le collectif "De l'éthique sur l'étiquette" analyse uniquement la politique et la gestion des entreprises sur les questions de qualité sociale. Il ne se prononce en aucun cas sur la qualité sociale des produits eux-mêmes ni la commercialisation des produits issus du commerce équitable.
... doublé d'un mensonge :
Le collectif De l’éthique sur l’étiquette n'a JAMAIS contesté la légitimité de la grande distribution de commercialiser des produits issus du commerce équitable. Il se "contente" de dénoncer le peu de prise en compte de la responsabilité sociale que les entreprises devraient assumer vis-à-vis de l'ensemble de leurs fournisseurs, pour toutes leurs filières d'approvisionnement.
Bref, je Je ne me doutais pas à quel point certains responsables d'entreprises pouvaient sans vergogne vouloir à tout prix chercher la polémique ou le discrédit !!!
... "Sur le plan social, nous sommes ceux qui pratiquons le plus d’audits sociaux", dites-vous...
=> MAIS ces audits sont rarement inopinés. Lors des interviews, la liberté d’expression des salariés n’est généralement pas garantie, ceux-ci pouvant craindre pour leur emploi. En outre, à la différence de l’employeur, les travailleurs ont rarement accès aux rapports d’audit et ne sont pas invités à adresser des commentaires voire des rectificatifs.
=> AINSI, quels sont les engagements de votre enseigne concernant la qualité sociale de ses produits ?
Quelles garanties peut-elle me donner ?
Quels sont les critères d'achat d'une enseigne vis-à-vis de ses fournisseurs ?
Etc.
=> ENFIN, pourquoi donner des exemples de progrès environnementaux pour contester une critique de conditions sociales ?
Pourquoi vouloir masquer le non respect des Droits de l'Homme au travail sur des dizaines de milliers de produits par quelques projets de mécénats humanitaires ?
Pourquoi tomber dans la vulgarité avec ce : "Qu’ils aillent se faire voir" ?
Etc...
Seriez-vous à court d'arguments qui tiennent la route ???
La notation détaillée réalisée en 2004 par le collectif 'De l'éthique sur l'étiquette' est le reflet de l'opacité des entreprises sur leur gestion de la " qualité sociale ".
Soit Leclerc n'y voient pas clair sur ses propres pratiques, soit l'enseigne fait volontairement un blocus.
Découvrez le Baromètre de la qualité sociale (2004) sur : http://www.ethique-sur-etiquette.org/baro.htm
La notation détaillée réalisée en 2004 par le collectif "De l'éthique sur l'étiquette" est le reflet de l'opacité des entreprises sur leur gestion de la " qualité sociale ".
Soit Leclerc n'y voient pas clair sur ses propres pratiques, soit l'enseigne fait volontairement preuve de mauvaise foi.
Découvrez le Baromètre de la qualité sociale (2004) en question sur : http://www.ethique-sur-etiquette.org/baro.htm
J'insiste Mr Leclerc, je vous fellicite d'avoir intégré les produits du commerce équitable dans vos rayons, comme vous montez au créneau pour défendre ce commerce à visage humain.
Mais nous nous méfions des dérives liées aux pratiques des grandes entreprises comme la votre, car vous devez en avoir conscience, les règles du commerce équitable sont antinomiques aux pratiques commerciales usuelles.
Nous ne sommes pas de la même école.
Etes-vous vraiment prêt à raisonner votre recherche de profit ?
Et que pensez-vous d'un commerce équitable Nord-Nord ?
Bonjour à tous,
Une petite question simple pour MEL :
Comment pouvez vous savoir ce qu'on besoin les producteurs du Sud alors que vous n'écoutez même pas vos salariés ?
Commencez déjà par chez vous.
M E L tu es navrant...
comment peut on oser donner des leçons à des structures associatives qui travaillent en vue de plus de justice, de plus d'égalité, lorsque, comme toi, on vit sa vie dans l'unique but d'engranger de plus gros profits, sans soucis (aucun !) du reste de l'humanité.
-comment explique tu l'ultra flexibilité demandée a tes caissières, et leur salaire vertigineux, c'est pour "servir la cause?"
tu es un vilain opportuniste; plutot que de mettre en avant l'initiative "écolo" des sacs payants-mais rééchangeables, donne nous les sommes que cette opération a permis a ton enseigne d'économiser...
plutot que de mettre en avant ton coté humaniste et ami du consommateur, "n’habillons pas des querelles corporatistes d’un semblant de débat philosophique dont les risques seraient de rendre incompréhensible cette démarche aux yeux des consommateurs." donne nous les prévisions chiffrées des ventes de produits "équitables"..
et "équitable" est un bien grand mot...
que cela te semble équitable, a toi et a tes jeunes cadres adipeux, je veux bien le croire, mais qu'en pense tes magaziniers, tes caissières, le personnel d'entretien...
sacré mel tu es un vrai manipulateur, je ne me fais pas de soucis pour toi, les fripouilles de ton genre s'en sortent toujours!
Je suis admirative du travail effectué par Mr Tristan Leconte son énergie sa passion doivent être prisent au sérieux.
ND
Au delà des ressentis affectifs, pourquoi ne pas rentrer dans un vrai débat de fonds avec les militants du commerce équitable, que devons nous comprendre de votre silence ?
Leclerc équitable, chiche !
Le commerce équitable que nous représentons, celui des pionniers, des idéologiques, vous sait gré de tenir salon et leçons à propos du commerce équitable, sur lequel vous ne tarissez pas d’éloge. Il est vrai que, grâce à lui, vous voilà contre toute attente, vous et votre entreprise, porté aux nues de la responsabilité sociale.
Vous dites que grâce à la grande et moyenne distribution, « les produits du commerce équitable deviennent encore plus accessibles à tous les consommateurs. »
Chiche ! Que la politique commerciale et sociale de la grande et moyenne distribution soit équitable pour tous, et pas uniquement pour quelques produits dont vous vous gargarisez. Consomactrices, consomacteurs, armons-nous de patience car, pour Michel Édouard Leclerc, être équitable, c’est distribuer des produits du commerce équitable. POINT ! ! !
MEL, comme il aime à s’appeler, va plus loin et ose même comparer sa situation à celle des producteurs. « L’argument philosophique ne serait pertinent que si les producteurs eux-mêmes l’appliquaient ou défendaient ce point de vue. ».
Chiche ! Si 100% de la production des producteurs était équitable, cela voudrait dire que le système économique que Lerclerc cautionne, alimente et renforce n’existerait plus, car qui serait assez naïf ou de mauvaise foi pour penser une seconde qu’aujourd’hui, les producteurs pauvres ont le choix !
Chiche ! Dire que les producteurs du Sud défendent votre point de vue sur la grande distribution, c’est supposer que ces derniers ont tous les éléments en main pour comprendre ce qu’est la grande distribution en France , alors que les consommateurs français l’ignorent eux-mêmes ! ! !
Peut être serait-il bon que vous leur rappeliez que les grandes entreprises françaises de la distribution qui, à grand renfort publicitaire et sous couvert de solidarité avec les consommateurs, en appellent à la baisse des prix passent sous silence une loi économique fondamentale : le prix résulte d'une intervention humaine. Au Sud, les très faibles prix d'achat sont souvent compensés par une augmentation forte de la cadence de travail, la réduction des minima sociaux (mauvaise alimentation, déscolarisation, absence de soins de santé) et entraînent la fermetures des petites exploitations familiales et l'exode rural vers les grandes mégapoles. Au Nord, ce système profite aux grandes exploitations industrielles qui atteignent des hauts rendements de productivité par l'utilisation d'engrais chimiques. Le monde paysan est quant à lui précarisé et voit disparaître chaque année de petites exploitations familiales.
Nous vous remercions de votre compréhension mais nous déclinons votre « coup de main ». Faire le choix de ne pas distribuer nos produits en grande et moyenne distribution est en effet courageux, dans un pays où ces derniers font 90% du chiffre d’affaire. Nos choix, nous ne les faisons pas en fonction de la seule rationalité économique, mais aussi en fonction de nos valeurs, de notre responsabilité vis-à-vis de nos fournisseurs, de nos clients et de tous ceux pour qui le commerce équitable et la grande distribution sont antinomiques.
Nous faisons le pari qu’ils seront de plus en plus nombreux, ceux qui nous soutiendrons au fur et à mesure que les études feront éclater au grand jour vos pratiques commerciales. Tant que la société civile, réunie au sein du Collectif de l’éthique sur l’étiquette vous demandera des comptes et tant que des journalistes exerceront leur travail de façon rigoureuse.
Pour finir, pour tous ceux qui n’ont pas envie de se contenter des allégations de « MEL », vous pouvez consulter les sites du collectif de l’éthique sur l’étiquette et de la fédération Artisans du Monde.
www.ethique-sur-etiquette.org
www.artisansdumonde.org
La fédération Artisans du Monde et les 142 associations qui la composent
Bonjour MEL,
Peut être connaissez vous ce site sinon, n'hésitez pas :
http://www.storewars.org/flash/index.html
Un peu d'humour pour plus d'équité...
POURQUOI ?
M. Leclerc s'engage pour une économie différente plus durable, etc, alors POURQUOI fait-il une campagne de PUB sur un pack de petites bouteilles d'eau à 25cl ? si ça c'est pas anti-écolo !! Acheter grandes bouteilles de minimum 1L et non pas comme le veut M. Leclerc des petites bouteilles !!!
bonsoir
Nicolas a raison, de plus il est vraiment inutile de faire payer tant d'emballage pour si peu d'eau........
Double langage et double jeu.
Ne laissons plus les gestionnaires faire du commerce, non seulement ils détruisent l'emploi mais ils dirigent nos choix.
Bonjour,
Je reviens du magasin Leclerc de Blagnac et j'avais l'intention de commandes des impressions de photos numériques aux bornes automatiques. Devant le protocole proposé, je me suis rapidement ravisé. Voici brièvement ce qu'il faut faire pour commander :
1) Introduire son support
2) sélectionner ses photos
3) rentrer ses coordonnées (jusque là rien à dire)
4) La machine vous sort un code barre
5) Prendre un CD vierge dans la pile d'à côté (700 Mbs potentiels, soit des centaines de photos ...)
6) Le mettre dans la machine, elle grave votre commande et vos photos
7) Mettre le CD dans une pochette en papierà fenêtre plastique (difficile à recycler)
8) Coller le code barre
9) Et enfin donner cette pochette au comptoir !!
Je trouve que ce processus et non seulement fastidieux (chez Carrefour par exemple on s'arrête à l'étape 4) mais surtout ANTI ECOLOGIQUE ! Je suis très sensible aux efforts de votre groupe M. Leclerc en matière d'écologie mais je pense qu'il y a ici un transgénique dans le maïs.
J'espère, pour le bien de notre planète, que mon message pourra être entendu ...
Salutations.
N. ANCEL pas écologiste mais planètoconscient
Bonjour à tous,
Je suis étudiante au CNAM et effectue une enquête sur le Commerce Equitable dans la grande distribution, et j’ai besoin de votre avis !!!
Je suis consciente du fait que vous êtes énormément sollicités, mais je vous rassure cela ne vous prendra que quelques minutes.
Je vous remercie de tout l’intérêt que vous porterez à cette étude.
Voici la page web. Cliquez sur le lien suivant :
http://www.makesurvey.net/cgi-bin/survey.dll/8ADD3B5304434345AA63679358C13B4D
Après avoir répondu au questionnaire cliquer sur « SUBMIT ».
Merci !
Olivia
P.S. : Merci de transmettre ce questionnaire à un maximum de personnes ; j’ai besoin de collecter une cinquantaine de réponses d’ici mercredi prochain !
Un grand merci pour votre aide…
Bravo !!!! Tout le monde voit que vous n'avez pas répondu aux questions posées ! Coyote !!!
Le commerce equitable est un principe interessant. Il permet au producteur de vendre sa production avec une marge plus élevée et donc,a proiri, de vivre dans de meilleures conditions.
Les labels sont la pour en temoigner et les ONG veillent au bon fonctionnement du systeme. Mais il faut neanmoins rester vigilant sur les applications. Le rééquilibrage du marché ne passe pas uniquement par une diminution du nombre d'intermédiaires. Et il faut veiller à ne pas développer une sorte de "chantage à la bonne conscience"...
Il semble que l apparition du commerce équitable ait été vécu comme une prise de conscience collective. Nous sommes capables de faire des affaires avec des bons sentiments. Faut il pour autant en faire un label? Cela sous entend il que ce n'est pas le cas pour tout le reste (au point d'ignorer les réalités du terrain)?
Mais il faut egalement veiller a ce que les bonnes intentions ne soient pas court circuitée par des prises de positions systematiquement anti marché. Quand je lis certaines reflexions, je ne sais plus si je suis toujours sur ce blog ou sur le site d attac. Je pense que le commerce equitable est une maniere differente d envisager les relations commerciales et que, meme si cela reste a parfaire, cela permet au moins une alternative.
Si l altermondialisme peut etre parfois le gemini cricket de la mondilisation faites attention au maillet! Qu avez vous a proposer ? Arretez de taxer les bonnes intentions de marketing. Et le commerce, équitable ou non, n est pas toujours le pillage des ressources d un pays. Dans quel monde vivez vous? C' est une taxe Lauré instaurée par la societé civile. De quoi vous plaignez vous? Il faut pas en attendre plus que cela n'est. Cela n'est que ce que c'est. Nul n'a annoncé, fanfaronnant, pas meme sur cette page, qu'il avait découvert la solution a tous les problèmes. Demeurez vigilants; la mauvaise foi n'a jamais apporté de solutions a quoique ce soit. Cela permet à chacun d'entendre ce qu'il veut entendre. Et encore…
@ benoit,
Il y a une réalité qu'il faut bien intégrer sur l'antinomie fondamentale entre les pratiques de la GMD et d'un commerce équitable. Les altermondialistes qui ont crée le commerce équitable depuis plus de 30 ans maintenant ont crée une alternative qui fonctionne. Une organisation commerciale qui cherche pas le profit maximal de l'intermédiaire, au contraire des pratiques de la GMD avec ses fournisseurs. J'ai l'impression que pour MEL, le commerce équitable se résume à acheter les produits des pauvres. Quand il parle, il ne met pas en avant les relations commerciales durables avec les mêmes partenaires, le prix minimum garanti pour permettre aux producteurs de se nourrir, se loger, envoyer les enfants à l'école, et surtout la patience avec ces producteurs. Je ne lis pas la volonté de soutenir ces organisations de producteurs sur le long terme de la part de MEL. Si tu te renseigne sur les pratiques dela GMD, tu comprendras vite pourquoi on peut se permettre de se méfier.
Bonjour M. Michel Edouard LECLERC,
c'est avec intérêt que j'ai lu plusieurs de vos "exposés" sur le commerce équitable et l'aide humanitaire.
Responsable d'une ONG pour la formation, la coopération et l'instruction au profit de l'Afrique de l'Ouest; la famille et des amis m'ont offert un "bon cadeau" à valoir sur "le voyage de votre choix". j'en était tout heureux et avais fait des projets comme dans la fable de la Fontaine : partir pour un mois au TOGO, BENIN et SENEGAL visiter les centres de formation aidés à notre ONG, (3 finistériens y séjournent en ce moment pour 2 mois).
la famille et les amis ont "malheureusement" déposé l'argent du BON CADEAU dans une agence de voyage E.LECLERC qui refuse de faire valoir le "cadeau" hors catalogue de l'agence.
Vous comprenez bien que mon projet est actuellement d'oeuvrer dans le sens de l'ONG et non d'aller dans un "paradis" touristique pour une semaine.
faire parvenir des aides pour l'équipement de base, développer la production autochtone locale, commercialiser les produits des pays du sud, former les hommes et les femmes sur place, éduquer les jeunes et lycéens à l'aide humanitaire, faire connaître les clefs de la résussite humaine, sociale et spirituelle, sont les leitmotiv de notre action ...
et je souhaite que le "BON CADEAU pour un voyage de votre choix" puisse aller dans ce sens, même par l'intermédiaire d'une agence E.LECLERC !!!
Bien cordialement,
Fanchmil
Très bon article.
Nous avons ouvert notre entreprise pour promouvoir et vendre des produits brésiliens "haut de gamme" et avec une préocupation écologique et pour un commerce équitable.
La grande distribuiton doit agir.
1)Le problème c'est avoir un interlocuteur dans la grande distribuition.
2) Avoir quelqu'un sensible au problème.
3) Reél négociation. Négociation équitable!
Merci,
Antonio d'Avila (www.eurobras.fr)
une cooperative agricole inplante en cote d'ivoire cherche acheteur d'ananas .
au bubai et au moyen orient
adresse mail- soulblade20012002@yahoo.fr
01-02-2008
Oralvi@yahoo.fr
Je suis informaticien j'ais 18ans née le 06 octobre 1990 au Cabinda je m'appèlle Casimiro Sébastião Oralvino.
Je cherhe un travaille j'ais mes diplôme j'ai étudie à l'école je parle Français,Portugais,L'anglais mon nue:917/929/207
01-02-2007
Bonjour malongo je cherhe un travaille j'ai 18ans d'âges je sui en cor tres jeunes je vie à Cabinda je suis un informaticien tres bon je m'appèlle Casimiro Sébastiâo Oralvino née le 06 octobre 1990 au Cabinda je travaille bien sur l'informatique,configuration d'un ordinateur reseau montage et démomtée,un unitée central
Et je voulais avoir si jorais ma réponces quand
Il n'y a rien de tipiquement français dans le débat qui existe sur la commercialisation de produits issus du CE en GMS mon bon monsieur...
Je vis en Espagne où l'on ne trouve aucun produits issus du CE, car le mouvement associatif qu'il l'a créé le rejette...
à bon entendeur....
refléchissons un peu avant d'affirmer.

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