E-commerce et magasins : l'équité fiscale en question
Le journal Les Echos rappelle ce matin que c’est en juin que Bercy devra lancer le chantier des discriminations fiscales dans le commerce, selon qu’on exerce en magasin ou sur Internet.
Inutile de dire que nous sommes nombreux à attendre un peu plus d’équité. C’est devenu une question de principe. C’est tout de même rageant d’entendre sans arrêt encenser l’agilité des pure players du commerce alors qu’on ne prend pas en compte l’intégralité des problématiques qui se posent à chacun.
Depuis quelques années, je désespérais de constater qu’au Parlement, nos élus ne cessaient d’aligner à titre personnel les beaux discours et de fustiger les pratiques de délocalisation fiscale des géants du e-commerce ; mais à la fin de l’année c’est toujours la TASCOM (taxe sur les surfaces de vente) qu’ils augmentaient ! Trop facile...
Sans parler de la foule de taxes spécifiques qui frappent le commerce physique en général et la grande distribution en particulier (taxes sur les enseignes, les parkings, les surfaces commerciales, etc).
Sans être revanchard, on sera donc attentif et aux réformes qui en découleront (et le calendrier sera observé à la loupe !).
Enfin, au-delà de l’aspect budgétaire, c’est une vision d’ensemble qu’il est nécessaire d’avoir. La loi EGA et son cortège de mesures sur le commerce ne tient absolument pas compte de ces distorsions ! A l’heure du digital, et alors que les élus s’inquiètent de la désertification commerciale en ville, plomber le commerce physique, c’est quand même une sacrée contradiction, non ?
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Lire l'article des Echos.
3 Commentaires
Oui, vous avez mille fois raison de vous battre car on en a marre de payer payer, payer, payer... On aimerait bien avoir plus pour ne pas être obligé d'aller toujours faire nos courses dans vos magasins car ils sont moins chers. Oupsss, ça m'a échappé, tant pis...
Oui, battez vous contre ce cancer qu'est la fiscalité contre rien!
Je comprends votre émoi, le citoyen et consommateur que je suis le partage, à l'égard du poids fiscal en règle générale, pour ce président des très riches et ses féaux de Bercy également, naturellement.
Un jour on apprendra que je ne sais quel énarque issu de Bercy conseille Alibaba, est au board d'Amazon ou je ne sais quoi encore. Les miracles n'existent que parce qu'ils son créés et cette injustice fiscale obéit à une autre logique que l'égalité que l'on pourrait appeler de nos voeux.
Cherchez à qui profite ce crime fiscal, et vous aurez la réponse.
Bon combat cher Mel.