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Evian, Volvic, Cristalline, Laqueuille… Nouvelle histoire d’eau
Ambiance surréaliste, hier soir, pour l’inauguration de notre source d’eau de montagne à Laqueuille (63). Tout ce que le monde politique local compte de têtes médiatisées se pressait sur l’estrade : un président de conseil régional, un sénateur, un député (Louis Giscard d’Estaing), le maire (Jean-Marc Boyer, à l’origine du projet)…et même un ministre (Brice Hortefeux, aménagement du territoire), « descendu » spécialement de la capitale. Et au milieu du millier de personnes invitées, une bonne trentaine d’élus des communes et cantons de ce superbe « Parc national des volcans d’Auvergne ».
Ambiance sympathique, simplicité auvergnate. Les discours se sont succédés (aux accents UMP plus que de Giono). Si par moment on se serait cru au temps de Bourvil (« Ah, quelle est bonne, mon eau ferrugineuse »), les surenchères auxquelles se sont livrés nos amis politiques valaient bien le spectacle des habituelles querelles nationales.
L’objet de cette dévotion ? Une source et son usine d’embouteillage. 28 millions d’euros investis par notre enseigne pour distribuer, à travers toute la France, 300 millions de bouteilles d’eau pure. Les bâtiments sont « dernier cri ». Architecture superbe mais discrète. Tellement bien intégrée au paysage que c’est le hangar agricole d’en face qui fait tâche !
Les habitants sont fiers. De leur commune, de leur source, de cet investissement. Ils bénéficieront d'une rémunération sur chaque bouteille (concession sur 35 ans renouvelable). Le public jubile, mais on sent une certaine tension dans la gent politique. C’est « à qui reviendra le mérite du projet » : taxe professionnelle, taxe sur l’eau, emplois directs, retombées économiques. (A l’horizon de 4 ou 5 ans, il n’y a pas d’autre investissement de cette importance dans la région).
Le ministre (sarkoziste et truculent) brigue la mairie de Clermont-Ferrand, Louis Giscard veut s’assurer d’un siège (de son propre aveu, conquis par miracle), et le maire convoite le siège du député à qui il décoche des flèches empoisonnées.
Lors de ces agapes hydriques, trois UMP (oui, oui) jouaient, hier soir, « au maillon faible » sous l’œil amusé du président de région (communiste) qui n’en demandait pas tant pour assurer sa réélection…
Pour nous, évidemment, l’enjeu est tout autre. La bataille de l’eau ne fait que commencer. Les Français achètent 12 milliards de bouteilles par an et 60 % sont vendues en GMS. Méfiants à l’égard de l’eau du robinet (goût et qualité), irrités du prix (elle ne coûte pourtant que 2,8 € par m3), ils l’utilisent de moins en moins à des fins alimentaires (7 % d’utilisation ! ! !)… (Comme pour donner raison aux accusateurs d’un système économique qui, dans ses excès, « dénature » un produit gratuit pour le revendre avec une « valeur ajoutée » ! ! ! )
Sur un marché qui double tous les dix ans, les grands fournisseurs font la course pour la maîtrise de leur approvisionnement. Nestlé (Perrier, Vittel…) se taille la part du lion (34,5 %), talonné par Danone (Evian, Volvic…) : 30 %, suivi par le groupe Castel (Cristalline) avec 11 %.
Persuadés que la concentration va se renforcer (ambitions confirmées de Coca, malgré son échec en France, et de Pepsi dans les Pays de l’Est…), nos acheteurs nous ont convaincus d’investir. Malgré nos capacités de négociation (19 % de part de marché), le marketing des marques garantit le libre jeu des fournisseurs. Intermarché l’a compris avant nous et s’est assuré la maîtrise de sa ressource. En négociant la concession de Laqueuille (l’une des dernières disponibles et encore inexploitées), mon groupe va disposer d’un double atout : un approvisionnement de très grande qualité (les forages s’effectuent à 1 200 m d’altitude, dans un site complètement protégé), et la maîtrise de la formation du prix.
Vous vous en doutez bien. Si Danone, Nestlé et les grands groupes agroalimentaires ont tout fait pour nous dissuader d’investir à Laqueuille (« C’est pas ton métier, Michel. C’est plein de risques sanitaires et ça ne gagne pas tant que ça » dixit mon ami Franck Riboud), c’est que les marges sont conséquentes (12 à 18 % de marge nette ! Leur production la plus rentable !).
Avec notre investissement, l’eau de Laqueuille sera 18 % moins chère qu’Aquarel (Nestlé) : 1, 6 € versus 1,95 € (le pack de 6). La bataille est lancée.



72 Commentaires
Si votre eau du robinet est de bonne qualité, surtout n'achetez pas d'eau en bouteille.
L'eau en bouteille est, environ, 70 fois plus coûteuse (le litre en bouteille : 0,2 euros, contre 0,0028 euros pour l'eau du robinet).
L'eau en bouteille génère une forte pollution, lors de sa production, lors de son transport, lors du recyclage de la bouteille en plastique etc...
Les consommateurs qui s'inquiètent de la qualité de leur eau du robinet peuvent consulter les analyses qui sont affichées en mairie ou s'adresser à leur service des eaux.
Jacques Fortier
Louis Giscard, c'est le frere de l'autre!?? Arghh, déjà qu'on pensait en etre débarrassé on se rend compte qu'il est toujours la au niveau Européen, si en plus il a un frere ! :(
Une eau pure avec des agriculteurs autour de la source, j'ai un peu de mal a y croire, mais bon tous ne font pas de l'elevage intensif comme par chez nous en bretagne et tous ne nourrissent pas leurs légumes a grand renfort de pesticide.
En attendant je reste fidèle a l'eau de ma région, vive la plancouet et vive l'eau du robinet ! ;) Ce qui ne tue pas rend plus fort ;)
Et puis lorsque j'aurais a faire le choix entre l'eau 'marque repere' et de la danone, mon choix ira naturellement vers la marque que je ne boycotte pas...
SixK
Re SixK.
Louis Giscard d’Estaing n'est pas le frère mais le fils de Valéry Giscard d’Estaing.
La grande spécialité du fils de... le cumul de mandats.
Jacques Fortier
Turning on the Tap: Is Water the Next Oil?
Water, not petroleum, may emerge as this century's most essential—and contested—product. Here's how new, private enterprises are exploring the complexities of water delivery and treatment globally.
loin de l'actualité du jour, je voulais simplement vous dire que j'ai apprécié votre prestation du Vendredi 14 octobre sur RFI; j'ai retrouvé dans vos propos la force qui a animé Maman lorsqu'elle était épicière dans un petit village de campagne ; votre démonstration du paradoxe en tout genre tout au long de l'entretien fut d'une grande clarté dans la compréhension des échanges commerciaux et mercantiles ; au plaisir de vous entendre sur un nouveau thème.
J'aimerais bien vous parler d'eau, je m'y connais pour gérer un joint venture entre un embouteilleur et un société de distribution.
On souhaite distribuer nos bonbonnes d'eau et distributeurs dans la grandes distribution ... car on pense que ce n'est plus seulement réservé aux entreprises et on a crée des produits adaptés... alors pourquoi pas les magasins LECLERC pour commencer ?
une rencontre ne coûte rien...
et bienvenue dans le monde fascinant de l'eau.
Patrick
Allez-vous continuer à investir dans l'intégration verticale façon ITM ?
Sinon un conseil sur votre stockage dans le circuit logistique à venir de vos palettes de bouteilles d'eau : je viens de faire changer la marque achetée "CHANTEREINE" en libre service pour les salariés dans notre groupe. En effet fortement minéralisée, nous avons reçu il y a quelques semaines tout un lot DEGUEULASSE car ces derniers minéraux s'étaient cristallisés tout autour du goulot !!
J'ai téléphoné à la source, où le service technique m'a répondu que cela était normal puisque ces dernières étaient souvent exposées en atmosphère froide (extérieur l'hiver, chambre réfrigérée...) et que cela était ECRIT sur les étiquettes !!!!
COMBIEN DE CLIENTS CETTE MARQUE VA-T-ELLE AINSI PERDRE FAUTE DE MAITRISE DE SA LOGISTIQUE ET D'UN MINIMUM DE SENS MARKETING ????
une bouteille est certes plus facilement recyclable qu'un sac mais il serait grand temps d'envisager des système plus écologique (grosses bonbonne consigné par exple).
JG
Buvez l'eau du robinet, c'est bon pour votre porte feuille, votre santé et surtout l'environnement ! Le geste de boire de l'eau en bouteille est un acte anti écologique. Le plastique de la bouteille, le transport, la grande distribution, l'appropriation d'une source natuerelle à des fins de bénéfice personnel...
L'eau est mon métier et je peux dire haut et fort qu'il n'y a aucun risque à boire l'eau du robinet. Un gout de chlore ? laissez l'eau reposer quelques heures avant de la boire.
Le pire dans cette affaire ce sont les vendeurs d'eau qui se donnent une image écolo avec la pureté de leur eau. D'ailleurs les sources n'ont rien d'extraordinaire au niveau qualité et souvent rien à envier à l'eau potable du robinet.
Je suis assez d'accord avec vous, a ceci pres que la qualité de l'eau du robinet n'est pas la meme partout en france.
Dans certaines régions l'eau est tres calcaire, ce n'est pas tres bon pour les reins. Dans d'autres l'eau est poluée par des pesticides qui ne sont pas forcément éliminés avant d'arriver au robinet.
En bretagne, tres peu d'etangs alimentant nos robinets sont en dessous des normes imposées. On en est réduit a faire des mélanges d'eau "impropre" a la consommation avec de l'eau juste en dessous des normes. Pour obtenir de l'eau pile a la norme. (voir parfois au dessus)
Est-ce que c'est mauvais pour la santé ? Pas forcément, les normes sont tout de meme assez sévères. De plus l'eau en bouteille n'est pas forcément de meilleur qualité.
SixK
Evidemment, cher Sébastien, je préconise la même chose que vous. L’eau du robinet, c’est encore ce qu’il y a de meilleur pour le portefeuille.
Mais vous ne pouvez pas ignorer que dans beaucoup de régions, l’eau du robinet devient inutilisable pour les bébés et les personnes fragiles (en Bretagne notamment). C’est en tout cas ce que confirment les pédiatres et les nutritionnistes (nitrates). En tout cas, on ne peut pas faire procès aux consommateurs de se replier sur l’eau en bouteille. Ni au distributeur que je suis d’essayer de les vendre moins cher (ce qui, vous avez raison, n’empêche pas ces bouteilles d’être bien plus chères que l’eau du robinet !!!).
Je partage avec vous probablement l’idée qu’il eût été préférable de préserver la qualité de l’eau qui est sous nos pieds et d’en faire une consommation courante. Mais reconnaissez que je ne suis pas responsable (pas moi tout seul) des dérives du système économique et des pollutions.
Alors, en attendant une modification des comportements pour laquelle je milite, permettez que j’essaye de vendre une eau de source moins chère et de très bonne qualité !
Oui, nous poussons à la commercialisation de bonbonnes de cinq litres, comme en Espagne. Et cette offre, plus écologique, moins consommatrice d’emballage et de plastique, se développe bien.
Non, EricN, nous n’avons pas l’intention de copier l’ancien modèle ITM (ils en reviennent !) et d’investir dans l’amont (activité industrielle). Nous ne le faisons que si nous estimons nos approvisionnements menacés par de trop fortes concentrations et des pratiques oligopolistiques susceptibles de limiter l’accès à une ressource moins chère. C’est le cas de la viande (nous avons investi dans un établissement en Bretagne) et de l’eau.
Une anecdote. A Luchon (31) il y a une célèbre marque d'eau minérale du même nom. Le captage de cette eau est mitoyen avec celui de l'eau du réseau qui ne subit donc aucun traitement (même pas de désinfection jusqu'à il y a peu mais mon anecdote est valable avant cette chloration). Et bien certains Luchonnais achètent l'eau en bouteille ("Luchon" bien sur) sous prétexte que l'eau du robinet n'est pas bonne !!!
M. Michel Edouard Leclerc
Je suis Arjanit GEGA et pris la liberté pour vous écrire et vous faire la proposition suivant.
L'ouverture d'une cybermarché, ou la nouveauté et dans la façon ou va l'appliquer. Le interes est :
La possibilité d'avoir ou moins 2 millions de client contrairement à l'autre site le quel arrive à un dixième de cette chiffré.
Une chiffré d'affaires autour de 12-15 milliards euros contrairement au discount (Aldi et Lidl ou les chiffres d'affaires est 1.5-3miliard euros )
Le coût d'investissement beaucoup moins important que la construction de 800 magasins discount en temps et en l'argent.
Un réel gagne pour le client que s'enlève jusqu'à 37% que les achats dans un hypermarché habituel.
Pour l'entreprise un gagne important et un grand potentiel d'argent en chaque moment.
M. Leclerc je spere que je reusi d'avoir votre attention sur ma proposition, et si ce le cas Vous pouvez me contacter :
Mobil + 33 6 19 67 02 30
E-Mail studiogega@yahoo.it
Adresse CADA
Rue Victor Hugo
71160 DIGION
Juste une précision concernant le président du Conseil Régional d'Auvergne, P.J. Bonté, il est socialiste et non communiste... Vous avez trés vite cerné l'ambiance politique gratinée surtout chez nos amis de l'UMP. Merci de contribuer à la dynamisation de notre région,
Une auvergnate expatriée
Je réside aux Emirats Arabes Unis. Ici l'eau sort du robinet à environ 35° en été. Cette eau est une eau dessalinisée. Bref, vous comprenez pourquoi ici, la majorité des habitants boivent de l'eau en bouteille. Ici, plus encore qu'ailleurs un économie importante se développe sur ce marché.
Ce qui est intéressant surtout c'est de voir le développement des "fontaines à eau", Ces distributeurs d'eau personnel, surmontés chacun de leur grosse bouteille de 5 gallons (18,9litres). Presque tout un chacun à cela chez lui.
Un distributeur (qui rafraichi et chauffe l'eau, coûte environ 20 euros (au magasin carrefour du coin -il y en a 3 à Dubai-). Une bonbonne de 5 gallons coute moins de 1,6 euros alors que 1 bouteille d'un litre 1/2 coûte 38 cts d'euros. La bonbonne (en plastique) est consignée.
En France, ce marché se développe à peine dans les entreprises.
Je ne comprends pas pourquoi il est absent du marché du particulier. Il est certes moins rentable que la bouteille d'un litre et demi, mais bien plus écologique (bonbonne consignée) et moins cher pour le consomateur.
Vous pouvez faire parvenir vos propositions commerciales à notre groupement d’achat :
GALEC – GT Liquides – 52, rue Camille Desmoulins 92451 Issy les Moulineaux
Merci pour vos encouragements.
Merci pour vos informations. Très intéressant en effet.
Si si, j’insiste. La source de Laqueuille n’est pas dans un secteur d’élevage intensif. Au contraire. Dans ces montagnes, et dans le domaine préservé de la réserve naturelle du Mont D’Or, il n’y a aucune pollution. Et l’eau est d’une extrêmement bonne qualité.
Mais vous avez raison, à chaque fois que l’eau du robinet est potable et bonne, il faut savoir en profiter. C’est moins cher.
Même réponse qu’à SixK. Bon courage.
Merci pour toutes ces informations, très riches et très documentées.
A mon tour, encore une question. Comment explique-t-on la corrélation entre le prix du gaz et le prix du pétrole. Est-ce une pratique imposée par les pays producteurs ? Ou par les acheteurs ? Quelle est la logique économique ?
En réponse à M.E.L. sur la corrélation entre le prix du gaz et le prix du pétrole.
Le gaz est 6 à 10 fois plus cher à transporter que le pétrole, ce qui fait que contrairement au pétrole, le marché du gaz est régional. Il existe 3 grands marchés régionaux, l'Amérique du Nord, l'Europe de l'ouest continentale et le Sud-Est asiatique, ainsi que 3 marchés nationaux d'importance, la Russie, la Chine et le Brésil. Ces marchés sont relativement indépendants les uns des autres, même si des interconnexions se développent marginalement ces dernières années. Cette régionalisation des marchés explique l'absence de référence mondiale pour le prix du gaz, ainsi qu'une formation des prix différente selon les marchés. En Amérique du Nord il s'est développé un marché régional de type libéral, alors qu'en Europe de l'ouest continentale, les prix évoluent en fonction de formules de prix négociées à long terme. L'offre à destination de l'Europe de l'ouest continentale, provient essentiellement de Russie, d'Algérie, du Caucase, d'Asie centrale et d'Afrique. Les contrats conclus pour 20 ans avec ces pays, sont basés sur une forte indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole, le but étant de garantir les recettes, de favoriser les investissements et donc de garantir notre approvisionnement en gaz.
Amitiés.
François HENRY
Merci d’être parmi nous. Intervenez ici quand vous voulez.
Quand je lancerai mon enseigne sur l’Internet marchand, ce sera pour y vendre moins cher que ceux qui exercent déjà. Pour le moment, je ne maîtrise pas encore tous les paramètres, ni le modèle économique. Donc, trop tôt pour donner suite. Mais, merci…
J’avais bien compris le sens de votre remarque. Oui, on peut parler de fuite en avant du système. Rien ne s’oppose à ce qu’on prenne toutes mesures pour rendre l’eau de ville potable et agréable.
Bonjour
Bravo pour le choix de Laqueuille.
Je suis le monsieur des plastiques/additifs oxobio et il se trouve que
J'ai un maison de famille en plein village c(est vrai l'usine est bien intégré et la région a besoin d'emplois
Je confirme la qualité de l'eau pour y avoir passé mon enfance .Elle est top .
et pas de culture intensive c'est pas dans l'esprit .Achetez la .
Commercialisez vous le bleu de Laqueuille ?
le roquefort a coté c'est une rigolade
En tout cas
Prenez soin de l'endroit.
Respectueusement
Et si Mr Leclerc faisait le même tapage médiatique sur les bouteilles d'eau que sur les sacs en plastiques? Cela pourait aider un peu les choses, les bouteilles d'eau sont polluantes aussi. Mr Leclerc pourait sensibiliser fortement la population que dans de bien nombreuses communes l'eau du robinet est aussi bonne que l'eau de source. La polution y gagnerait, les ménages gagneraient en pouvoir d'achat ( 5 euro/personne/mois minimum).
Aller Mr Leclerc foncez sur ce beau sujet, faites la même pub sur les bouteilles d'eau que sur les sac en plastiques.
merci de votre réponse à mon commentaire. Permettez-moi d'utiliser un vieux poste (et un ou j'ai pris part à la discussion, je me sens moins coupable du coup ;-) ) pour tenter de vous contacter, n'ayant pas trouvé de mail sur cette page Web.
J'organise à Genève début 2006 une conférence sur les nouvelles technologies et leur impact sur nos métiers et nos vies. Nous allons parler de 5 grands thèmes: Internet, les technologies émergentes, le design, la solidarité globale (humanitaire, développement) et les « grandes idées », à savoir l’évolution des pratiques qui nous concernent tous dans notre quotidien, comme la propriété intellectuelle, la co-création ou la gouvernance d’Internet.
Il me reste une petite place dans mon programme pour un keynote, cela fait un moment que je voulais vous la proposer mais mes informateurs n'ont pas réussi à trouver votre adresse email ;-)
J’aimerais beaucoup vous proposer de venir parler de comment la technologie a changé votre façon de diriger votre entreprise, que ce soit en vous offrant la possibilité de bloguer où via d’autres avancées que vous utiliseriez dans votre quotidien.
Si vous avez un moment, rendez-vous sur le site de la conférence pour mieux cerner ce que nous essayons de faire :
http://www.lift06.org
Si vous êtes intéressé à venir parler, par exemple pour ouvrir la journée du vendredi 3 février, contactez-moi par email à l'adresse laurent -at- ballpark -point- ch
Meilleures salutations, et au plaisir de vous rencontrer.
Affirmatif. Lors de l’inauguration de notre usine de Laqueuille, nous avons annoncé que le « Bleu de Laqueuille », excellent fromage (sauf pour le cholestérol ! ! !) sera commercialisé dans les centres E. Leclerc. Mieux, nous allons intégrer cette vente dans notre sélection « Nos régions ont du talent ».
Nous étudions toutes les améliorations possibles sur les emballages, y compris sur les bouteilles en plastique (pas simplement les sacs de caisse). Simplement, nous n’avons pas toujours trouvé de solution de substitution. Pour le moment, les avancées se font sur le poids des emballages, les économies de matière, et les aspects qualitatifs… Mais si vous avez des idées…
Malgré la gentillesse et l’intérêt de votre proposition, je préfère ne pas m’engager pour une conférence ou une intervention en début 2006. Mon calendrier est déjà très chargé. Bon courage…
Pas évident de laisser sur ce site un commentaire "libre" qui ne rebondisse pas sur un sujet déjà traité. A quand une rubrique "contactez-moi" ?
Ainsi donc ma contribution:
Pour être totalement crédible dans votre combat pour la défense du pouvoir d'achat, il faudrait une approche plus globale. Les prix bas sur des produits d'appel fabriqués en Asie ne suffisent pas ; un peu de commerce équitable avec des fabricants de café du Pérou sans doute pas non plus.
Il faudrait également contribuer à défendre le "fabriqué ici" car à force de proposer du "fait ailleurs", le "fait ici" disparaît et les emplois avec. Du coup, les chômeurs du "fait ici" achètent encore plus de "fait ailleurs" moins cher... spirale de l'appauvrissement dans laquelle tout le monde est perdant...y compris les distributeurs, face au hard discount étranger
Je pense ainsi que Leclerc, comme les autres distributeurs du reste, à un rôle à jouer dans l'éveil du comportement citoyen du consommateur. Comme cela a été fait par exemple en faveur de la suppression des sacs en plastique ou le développement du commerce équitable.
Il faudrait pouvoir éduquer le consommateur et arriver à lui faire prendre conscience de l'impact de ses choix.
Ainsi, pourquoi Leclerc ne développerait-il pas un label "Fabriqué dans nos Régions" clairement visible sur tous les produits vendus, en rayon et dans les prospectus promotionnels ? Après tout, cela existe déjà pour les produits alimentaires ("viande française", "transformé en France"...)
Pourquoi pas pour tout le reste, y compris textile, chaussant, droguerie, jouets, électroménager...
merci pour votre point de vue !
nicolasraffin@yahoo.fr
Bonjour Nicolas. Votre contribution est intéressante.
Justement, j’ai un début de réponse. Ce sont les centres E. Leclerc (et des cadres de l’industrie agroalimentaire de l’Ouest) qui ont lancé le label « Produit en Bretagne ». Plus de 110 entreprises ont souscrit la charte et c’est une très belle réussite commerciale. Idem pour le label « Nos régions ont du talent ». Cette gamme nous a permis de travailler avec une centaine de PME françaises, toutes spécialistes sur leur créneau. Mais je pose la question : est-ce une bonne chose que la distribution crée ses labels ? Ne trouvez-vous pas que ce sont les industriels qui devraient se regrouper pour promouvoir leurs savoir-faire régionaux, leurs spécificités locales ou leur attachement à un terroir ? Je pense que ce serait mieux tant d’un point de vue marketing que d’un point de vue juridique (préserver leur indépendance).
ici montrealsud Canada
vu et, entendua la TV et a la radio!!
quecette ""EAU" en bouteilles et. aussi bonne
que celle de notre grand fleuve ,le St Laurent
je vous le dit celle ,qui sort de mon robinet de l'aqueduc de ma villle
vrai??ou Faux ??
aurevoir date lundi 28 non .2005
de raymond
aurevoir
Merci d'avoir pris le temps de répondre. Je laisse passer la première édition et vous recontacterai plus en avance pour un speech en 2007 ;-)
Meilleures salutations
Je tiens tout d' abord à vous féliciter, car si c' est réellement vous qui prenez le temps de répondre je dis chapeau, et beaucoup d' autres personnalités devraient en faire de même.
Puis j' admire aussi avec quelle facilité déconcertante vous arrivez à parler des marges nettes de certains "sourciers minéraux".
Comment faites vous et surtout pourquoi le faites vous ?
Bien cordialement
MEL, je m'adresse à vous personnellement. En effet, du fait de votre proximité importante avec vos fournisseurs, vous connaissez parfaitement la construction tarifaire de tous les produits vendus dans vos linéaires (matière première, transformation, commercialisation, dstribution, R&D, qualité, ammortissements, ...). Vous pouvez ainsi afficher la marge nette des multinationales de l'eau (Nestlé et Danone entre autres) que vous estimez de 12 à 18 %. Effectivement pas mal !!
Par contre, vous mettez en avant un différentiel de prix de l'ordre de 18% entre l'eau Leclerc et ses "concurrentes"! Et là, je dirais : "seulement 18% ?!" En effet, autant que je me souvienne, les charges de commercialisation pour assurer la présence d'un produit en linéaire en France sont de l'ordre de 25% à 35% ( frais marketing inclus).
Donc, si mes calculs sont corrects, compte tenu que l'ammortissement reste une variable inchangée (que l'on soit industriel ou un distributeur), il est facilement imaginable que la marge nette de l'eau Leclerc est située entre 12 et 18% plus encore "quelques" % d'économies faites sur l'absence de charges de commercialisation (étant donné que cette eau sera poussée dans les plateformes). Confirmez vous cette estimation, ou au contraire, toujours dans l'optique de défendre le pouvoir d'achat des consommateurs, pouvez vous affirmer sur ce blogue que la Marge Nette de l'eau leclerc est inférieure à ses compétiteurs industriels ???
MEL, d'avance merci pour votre réponse.
Et encore merci pour cet espace de liberté !
Monsieur Leclerc,
pour une fois, je vais abonder dans votre sens. En effet, les PME-PMI sont très revendicatrices à propos du pouvoir grandissant des centrales d'achat des distributeurs (voir d'un certain interventionisme dans les affaires) ... mais sont effectivement bien incapables de réunir leurs forces autour d'un projet commun de valorisation de produits régionaux, de terroir ! Cela reste pour moi un mystère total et une incompréhension absolue !
j'en veux pour preuve mon expérience personnelle. Il y a quelques vingt années, je travaillais dans une PME agro, produisant des fromages traditionnels au lait cru vendus quasiment exclusivement en GMS. Constatant d'un côté une demande assez légitime des producteurs de lait pour améliorer leur marge d'exploitation (vendre le lait a un prix plus élevé), et en aval, subissant une pression très importante des distributeurs (acheter le moins cher possible), étant pris en quelque sorte entre le marteau et l'enclume, j'ai organisé des réunions de sensibilisation auprès des industriels privés de la région pour leur soumettre un projet de plateforme d'achats et de vente commune, avec l'objectif de créer un plateau de fromages traditionnels piloter par nos soins ... (oui, je sais, je m'inspirais quelque peu d'un mouvement d'adhérents indépendants ...) ! Mon constat après beaucoup d'énergie dépensée et de nombreuses réunions présentant les gains de cette opération et malgré l'adage "l'union fait la force", aucun des industriels contacté n'a souhaité "adhérer" à ce projet, préférant (ou étant sûr) que son indépendance n'avait pas de prix et était garantie ! Aujourd'hui, sur les 9 sociétés contactées à l'époque, 3 ont déposé le bilan, et les 6 autres ont été rachetées par des groupes nationaux ou internationaux ! Avec une industrialisation rampante d'un savoir faire régional faisant la réputation des produits concernés !
Dont acte !!!! :((((
Par contre, si on connait l'histoire, le compte-rendu laisse à désirer et surtout enlève une bonne -part de crédibiliter au maire de cette commune qui s'est battu pendant 15 ans ain de créer des emplois sur sa commune...
Bref, cette histore est belle, économique (pour les centres E; Leclercl contre les machines à fric que ceux Nestlé, danone...), politiquement (pour un maire sans étiquette contre les UMP et les néo-conservateurs) et surtout citoyennement (enfin des empoins dans un canton rural).
Si je oeux foruler une critique, oui la France d'aujoud'hui est mal, mal gouverné, mal dirigé... mais des espoirs arrivent et l'histoire de laqueuille est un espoir...
@ trés bientôt mes chers amis.
Oui, vous avez raison, le maire de la commune s’est bien battu pour sa source. Vous pouvez lui confirmer que mes collaborateurs ne lui gardent aucune rancune pour les petites divergences qui avaient provoqué quelques frottements. Je suis très content que ce soit mon groupe qui ait donné suite à son projet. Nous allons le développer.
MR MICHEL EDOUARD LECLERC
VENTE DE 33 DESSINS ORIGINAUX DE SERRE
10/11/2006 A IVRY SUR SEINE
ESPACE ROBESPIERRE
j'ai beaucoup de mal à ouvrir les bouteilles d'eau Laqueuille d'un litre et demi !
d'un point de vue sanitaire peut-on laisser une bonbonne d'eau à températue normale d'une cuisine ? la dépression engendrée dans la bonbonne est-elle suffisante pour se protéger des microbes ?
quand ouvrirez-vous des espaces bio de 400 à 500 m2 dans vos hypers ? connaissez-vous le taux de progression mensuelle de certains mag bio ?j'ai bien dit mensuel !!
le moment est arrivé ou vous devez déveloper
la vente de produits bio et non pas la freiner
merci pour votre réponse