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Evian, Volvic, Cristalline, Laqueuille… Nouvelle histoire d’eau
Ambiance surréaliste, hier soir, pour l’inauguration de notre source d’eau de montagne à Laqueuille (63). Tout ce que le monde politique local compte de têtes médiatisées se pressait sur l’estrade : un président de conseil régional, un sénateur, un député (Louis Giscard d’Estaing), le maire (Jean-Marc Boyer, à l’origine du projet)…et même un ministre (Brice Hortefeux, aménagement du territoire), « descendu » spécialement de la capitale. Et au milieu du millier de personnes invitées, une bonne trentaine d’élus des communes et cantons de ce superbe « Parc national des volcans d’Auvergne ».
Ambiance sympathique, simplicité auvergnate. Les discours se sont succédés (aux accents UMP plus que de Giono). Si par moment on se serait cru au temps de Bourvil (« Ah, quelle est bonne, mon eau ferrugineuse »), les surenchères auxquelles se sont livrés nos amis politiques valaient bien le spectacle des habituelles querelles nationales.
L’objet de cette dévotion ? Une source et son usine d’embouteillage. 28 millions d’euros investis par notre enseigne pour distribuer, à travers toute la France, 300 millions de bouteilles d’eau pure. Les bâtiments sont « dernier cri ». Architecture superbe mais discrète. Tellement bien intégrée au paysage que c’est le hangar agricole d’en face qui fait tâche !
Les habitants sont fiers. De leur commune, de leur source, de cet investissement. Ils bénéficieront d'une rémunération sur chaque bouteille (concession sur 35 ans renouvelable). Le public jubile, mais on sent une certaine tension dans la gent politique. C’est « à qui reviendra le mérite du projet » : taxe professionnelle, taxe sur l’eau, emplois directs, retombées économiques. (A l’horizon de 4 ou 5 ans, il n’y a pas d’autre investissement de cette importance dans la région).
Le ministre (sarkoziste et truculent) brigue la mairie de Clermont-Ferrand, Louis Giscard veut s’assurer d’un siège (de son propre aveu, conquis par miracle), et le maire convoite le siège du député à qui il décoche des flèches empoisonnées.
Lors de ces agapes hydriques, trois UMP (oui, oui) jouaient, hier soir, « au maillon faible » sous l’œil amusé du président de région (communiste) qui n’en demandait pas tant pour assurer sa réélection…
Pour nous, évidemment, l’enjeu est tout autre. La bataille de l’eau ne fait que commencer. Les Français achètent 12 milliards de bouteilles par an et 60 % sont vendues en GMS. Méfiants à l’égard de l’eau du robinet (goût et qualité), irrités du prix (elle ne coûte pourtant que 2,8 € par m3), ils l’utilisent de moins en moins à des fins alimentaires (7 % d’utilisation ! ! !)… (Comme pour donner raison aux accusateurs d’un système économique qui, dans ses excès, « dénature » un produit gratuit pour le revendre avec une « valeur ajoutée » ! ! ! )
Sur un marché qui double tous les dix ans, les grands fournisseurs font la course pour la maîtrise de leur approvisionnement. Nestlé (Perrier, Vittel…) se taille la part du lion (34,5 %), talonné par Danone (Evian, Volvic…) : 30 %, suivi par le groupe Castel (Cristalline) avec 11 %.
Persuadés que la concentration va se renforcer (ambitions confirmées de Coca, malgré son échec en France, et de Pepsi dans les Pays de l’Est…), nos acheteurs nous ont convaincus d’investir. Malgré nos capacités de négociation (19 % de part de marché), le marketing des marques garantit le libre jeu des fournisseurs. Intermarché l’a compris avant nous et s’est assuré la maîtrise de sa ressource. En négociant la concession de Laqueuille (l’une des dernières disponibles et encore inexploitées), mon groupe va disposer d’un double atout : un approvisionnement de très grande qualité (les forages s’effectuent à 1 200 m d’altitude, dans un site complètement protégé), et la maîtrise de la formation du prix.
Vous vous en doutez bien. Si Danone, Nestlé et les grands groupes agroalimentaires ont tout fait pour nous dissuader d’investir à Laqueuille (« C’est pas ton métier, Michel. C’est plein de risques sanitaires et ça ne gagne pas tant que ça » dixit mon ami Franck Riboud), c’est que les marges sont conséquentes (12 à 18 % de marge nette ! Leur production la plus rentable !).
Avec notre investissement, l’eau de Laqueuille sera 18 % moins chère qu’Aquarel (Nestlé) : 1, 6 € versus 1,95 € (le pack de 6). La bataille est lancée.



72 Commentaires
merci d'avance
j ai plusieurs equipes evoluant au niveau regional et departemental
je recherche un sponsor qui pourrait nous fournir de l eau lorque nos equipe jouent a domicile
avec bien sur possibilité de mettre votre publicité a notre salle sous forme de panneau
pouvez vous me repondre amicalement
Excellente , aucune autre ne peut l' égaler , jusque au prix très compétitif .
Je l' utilise aussi dans la bouilloire pour les boissons chaudes , car elle ne laisse pas de dépôt , pour faire la soupe , le riz etc...
Un gros problême : nous sommes sur Montélimar où cette eau est souvent en rupture de stock au Leclerc des Catalins ...alors , comme aucune eau ne peut la remplacer , il faut , prendre la route pour faire nos réserves à Bollène ou Valréas .