Fermes urbaines : quel avenir ?
Vous pensez quoi des fermes urbaines ? C’est le truc à la mode et les médias en font tout un plat.
Personnellement, je trouve cela sympa, pédagogique, ludique, et ces récentes implantations peuvent agrémenter de vert nos paysages urbains parfois trop gris. Et de plus, derrière ces implantations, il y a des aventures entrepreneuriales très méritantes. Mais économiquement ? Que peut-on attendre (et que peut en attendre un exploitant) quand on sait le coût du foncier ? Et en termes d’écologie, ça craint aussi ? Les mêmes qui refusent de labelliser la culture sous serres verraient d’un bon œil ces "tours" agricoles, ces cultures en silos bétonnés ?
Que nos aménageurs urbains trouvent à ces fermes urbaines des vertus en les déclarant "zones vertes", je comprends.? On a déjà requalifié en "forêts urbaines" quelques avenues fraîchement replantées. Mais quand on en fait les symboles d’une défense de la planète, ne frise-t-on pas le greenwashing ?
Qu’en pensez-vous, connaissez-vous des exemples intéressants qui répondraient à mes interrogations ?
4 Commentaires
Passé l'engouement "bobo/écolo" ou même pédagogique, est ce que ces expériences vont s'inscrire dans l'espace et le temps de la consommation comme une alternative crédible et pérenne pour s'approvisionner et s'alimenter?
Aujourd'hui ce sont des expériences, pas encore une histoire ; mais laissons leur un peu de temps...
J'aime bien votre site.
Ca ne serait pas une mauvaise idée que de transformer le parc de l'Elysée en potager, pratique, utile et "très peuple", ça donnerait un petit côté "Hameau de Marie-Antoinette" à notre monarque républicain, ET EN MEME TEMPS, l'histoire bégayant souvent, la fin de cette comédie serait proche... ;-)
Plus sérieusement, je pense que la question du foncier que vous posez est clé. Cela veut dire qu'il y a des villes où "wallou", il faut oublier, sauf à ce que le domaine public soit mis gracieusement ou contre très peu à disposition d'exploitants. Mais comment choisir ces derniers? Et si ces exploitants revendent leur production, grosse distorsion de concurrence avec des exploitants plus classiques, qui paye leur foncier plein pot et la logistique pour apporter aux citadins les produits frais dont ils ont besoin. Je ne vous fias pas un dessin...
A suivre donc...
C'est ce que j'appelle l'or vert et s'y intéresser est important car aujourd'hui est demain mais peut être pas sous cette forme qui avouons le, n'est pas rentable mais avec un groupe comme le votre : OUI, oui vous avez bien lu !
J'entends parler "pollution", pour information sont posées sur le toit de l'Opera de Paris des Ruches (idem sur celui de la Bastille) qui donnent un miel d'une très bonne qualité vendu 15 euros les 125g et pourquoi est il d'aussi bonne qualité ? Grace à l'absence de pesticides, aux nombreuses ressources en eau, à une grande diversité de plantes et de fleurs et à une pollution industrielle réduite et le fait aussi qu'elles soient en altitude!
Passe temps de bobos ? les jardins ouvriers ont été crée en Allemagne vers la moitié du 19eme pour (entre autre) pour donner aux ouvriers un complément de revenus mais surtout pour qu'ils puissent avoir des fruits et légumes de saison et accessoirement être au grand air en pratiquant une activité physique (et se tenir éloignés du bistrot et des syndicats)
Depuis 2003, c'est une déferlante, va t'on s'en plaindre ? on parle aujourd'hui de jardins collectifs et avoir son petit lopin de terre n'est pas si facile ! Rues, trottoirs (j'ai abimé légèrement ma portière à cause de cultures parisiennes), cours d'immeuble verdissent, fleurissent avec des tomates, aromates ou autres fraises protégés et respectés par les citoyens et même par les chiens parisiens qui n'ont pourtant pas les maitres les plus clean du monde !
Littéraire dans l'âme, j'ai les mots d'Eric Orsena qui résonnent dans ma cafouine "le jardin est la prolongation naturelle d'une conception de la vie" ben oui et puis quoi tout cela ne serait réservé qu'à nos campagnes parce que nous pauvres urbains nous n'y connaissons rien ? Je suis incapable de savoir où j'ai bien pu lire cela mais les français privilégient de plus en plus les circuits courts, les potagers et les produits en vrac ; des restaurants ont de plus en plus leur potager, certains palaces aussi ! Si les magasins bio ou raisonnés étaient un poils plus sexy et moins chers ca fonctionnerait du tonnerre ! Ce n'est pas réservé à une élite (merci la GSM d'avoir introduit de bons produits aussi) mais honnêtement tout cela manque de glamour non ?
Il y a des fêtes des jardins comme il y a des fêtes des voisins, ca sociabilise, enrichit, on récolte ! on reparle de permaculture (alléluia), cultiver son petit bout de terre selon des scientifiques permettrait d'être moins dépressif (plus une bonne dose de culture aussi :-)))) ), de diminuer le surpoids et les maladies cardiaques!
Alors oui, pauvres de nous bobos parisien, bêcheurs devant l'éternel, bineurs comme personne avons autant de droit que nos acolytes de province et nous cultivons nos terrasses ou balcons avec autant d'amour et de passion que nous cultivons nos jardins secrets ….
La terre passionne (carton plein pour le film de Guillaume Canet ou le salon de l'agriculture) aussi par nécessité économique et environnementale ! La consommation n'est pas morte ce sont les façons de consommer qui évoluent, nuance! Et un groupe comme Leclerc a justement une carte à jouer tant sur le fond que sur l'image qu'elle donnerait et pas que pour les urbains justement : un beau projet culturel (fond et forme) et j'ai mon idée sur le sujet et bien d'autres avec pour point d'orgue cette notion de transversalité ….
Belle journée à vous qui passez par là