Elections Européennes : choisissons, choisissez !
SOCIÉTÉ Politique

Elections Européennes : choisissons, choisissez !

Aujourd'hui je vais aller voter. Avec un sentiment un peu particulier...

Une sorte d'angoisse, mais aussi le refus de nous laisser envahir par ce nihilisme qui nourrit partout l'indifférence ou le ressentiment.

Je m'explique : je m'abstiens toujours de dire pour qui je vote. C'est un peu une obligation statutaire : j'incarne (de fait) une marque qui rassemble des centaines d'adhérents et des milliers de collaborateurs aux opinions très plurielles. Je dois respecter cette diversité !

Mais en ce moment, je ressens un devoir d'alerte devant un risque de démobilisation.

Je n'aime pas l'atmosphère très individualiste et très clivante des débats actuels alors que nos intérêts nationaux sont menacés.

A 72 ans, je ne suis pas devenu complotiste. 🤗 Mais j'ai "un peu de bouteille" comme diraient mes enfants 😁, je connais bien le monde politique. Aussi oserai-je avouer, moi d'habitude si optimiste, éprouver un mauvais pressentiment.

L'Europe est devenue (selon la terminologie gaullienne) une sorte de "machin" mais elle sert sans cesse de bouc émissaire. On met sur le dos de l'Europe tout ce que les dirigeants n'ont pas le courage d'assumer.

Oui, l'Europe est un territoire de prospérité qu'on jalouse ailleurs dans le monde : que n'entend-on l'envie des Polonais, des Lituaniens, des Ukrainiens et de tous ceux qui, échappés du communisme, veulent savourer ce qu'on se met, nous, à détester ?

On devient "maso". Il faut se ressaisir ! Et non, la menace n'est pas qu'intérieure !

Outre-Atlantique, Donald Trump ne fait pas mystère du dédain que l'Europe lui inspire ! Attention, il n'est pas qu'un Berlusconi local : le peuple américain, aussi versatile que nous, pourrait oublier ses vétérans sur les plages normandes et laisser Poutine débarquer sur celles d'Odessa ou de la mer Baltique. Celui qui se prenait pour un De Gaulle russe déploie ses réseaux pour déstabiliser une Europe dont nous sous-estimons l'attractivité sur son propre peuple aveuglé !

Alors, avec conviction, j'invite à contrer l'indifférence et l'égoïsme de l'abstention.

On veut une Europe moins techno, plus fraternelle, moins passoire, plus souveraine, moins normative, plus verte ? Choisissons !

Alors que l'on fête ceux qui se sont engagés de si loin et si jeunes pour notre liberté à nous, souvenons nous qu'au regard de l'histoire, les absents auront tort : plus que jamais, l'abstention sera interprétée comme un blanc-seing aux autocrates qui prétexteront ainsi leurs atteintes à notre souveraineté.

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