Moi, Président de la République ? Ma réaction !
SOCIÉTÉ Politique

Moi, Président de la République ? Ma réaction !

"Et si c'était lui ?". Je dois dire qu'en découvrant les affiches dans les kiosques avec ma pomme, j'ai été assez surpris ! 😄

Je me savais assez bon commerçant. Me voici désormais "en tête de gondole", entre Trump et Léon XIV pour promouvoir la presse hebdo.

Bon. Je n'ai jamais affiché de telles intentions ! Ça a commencé par la petite querelle avec Bernard Arnault plébiscitant le modèle US ! Puis, je me suis retrouvé dans des sondages ! Je ne sais pas qui les a commandité et payé ni pourquoi. Est-ce pour nourrir l'idée de dégagisme en politique ou discréditer d'autres prétendants ? No sais !

J'assume depuis toujours un rôle d'entrepreneur engagé, je peste contre l'actuelle paralysie française et un discours inaudible pour la plupart de nos concitoyens !

Demander à des salariés qui gagnent 1.900 euros par mois de travailler plus pour équilibrer les comptes publics sur lesquels ils n'ont pas la main, c'est quand même du délire, non ?

De mon comptoir d'épicier, j'ose donc ici quelques rappels et précisions :

1) Je ne suis ni fasciné, ni attiré par le pouvoir. C'est pas ma came ! Ce que j'aime, c'est l'action, c'est construire, faire avancer des projets. J'aime les gens, les gens qui bossent, et donc, par préférence, travailler en équipe notamment avec mes collègues de E.Leclerc. J'ai d'ailleurs conscience que je finis par incarner une marque et que ce serait très difficile légalement d'exercer un mandat public dans ce contexte.

2) Je suis récemment intervenu dans le débat politique pour rappeler qu'en négociations, on avait intérêt à jouer collectif. Notre Europe est attaquée par un Trump impulsif et un Vance arrogant, qui menacent de leur suffisance nos entreprises, nos viticulteurs et veulent taxer nos bagnoles à défaut de savoir vendre les leurs...

Nous achetons pourtant, jusqu'à l'ivresse, les services des GAFAM américains ! Et donc oui : c'était de ma part très politique de rappeler que les entrepreneurs, comme tous les Français, doivent "faire société", "faire nation", en ne jouant pas perso.

3) Politique encore : je suis comme beaucoup de Français outré que la politique budgétaire soit l'horizon unique de nos projets collectifs, sans défense affirmée du pouvoir d'achat, d'une réforme des dépenses publiques, sur fond d'injonctions écologiques sans débats avec les professionnels de chaque secteur et des collectivités locales, sans droit à l'expérimentation que permettrait par exemple la décentralisation.

4) Mais je n'ai jamais eu la prétention de briguer à la magistrature suprême. Mais il n'y a pas de monopole à la prise de parole politique !

Certes je me sens libre et indépendant comme un Breton pur beurre, et surtout pas obligé de répondre à toutes les injonctions médiatiques. Mais, j'affirme que la mission de l'entreprise dépasse l'intérêt financier et le cours de bourse !

Comme le voulaient les rédacteurs de Loi Pacte, l'entrepreneur a une double mission : nourrir le progrès social, œuvrer pour nos territoires, pour l'emploi de nos collaborateurs et la qualité de vie de nos citoyens.

5) Je partage aussi les critiques de mes collègues patrons qui dénoncent un trop plein de charges, normes et taxes. Il faut réformer, trouver de nouvelles ressources. Mais de là à lécher les bottes d'un Musk qui licencie à la tronçonneuse : non merci, pas pour moi !

6) Alors voilà, je revendique de pouvoir passer du "prix de la baguette ou du carburant" à la défense du bien commun. Je plaide pour qu'on relance l'ascenseur social par la rémunération du travail ! Et pour une écologie non punitive à laquelle on adhère avec des solutions partagées.

7) En conclusion, Je ne brigue pas un rôle institutionnel, ni à rentrer dans un parti. On me l'a proposé, d'autres m'y poussent... Je veux rester indépendant.

Pour finir, je me permets de citer un des "Conquérants" d'André Malraux : "Ce qui compte, ce n'est pas d'être Roi, mais de bâtir le Royaume". Eh bien, c'est ça, c'est tout moi : être utile, apporter sa pierre, and "the rest is noise".

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