SOCIÉTÉ Santé

Les Français et les médicaments : une mission pour Macron 2 ?

On se rappelle que dans les arbitrages préparatoires à la loi Macron, Marisol Touraine avait gagné le droit de reprendre au ministre de l’Economie le dossier sur la réforme des professions de santé. De ce fait, exit le projet d’ouverture du marché des médicaments OTC.

Je rejoins les propos récents d’Alain Bazot, le président de l’UFC Que Choisir, qui trouvait qu’en passant à côté de l’ouverture des marchés des médicaments et des pièces détachées automobiles, la loi Macron ne pouvait pas se revendiquer d’être une loi consumériste de par son trop faible impact sur le pouvoir d’achat des Français.

Il n’empêche, le débat n’a jamais été aussi chaud entre partisans et adversaires du médicament moins cher.

Je ne sais pas si les Sénateurs voudront être force de proposition sur ce sujet, mais après tout pourquoi pas. On se souvient que dans le cadre de la loi Hamon, c’est une Sénatrice PS du Haut-Rhin (Patricia Schillinger) qui avait fait adopter la libéralisation de la vente des tests de grossesse.

Côté lutte contre le tabagisme, ça n’avance guère plus.

On ne sait toujours pas si la cigarette électronique est un bien ou un mal pour les Français, mais on peut s’en procurer à peu près partout, sans ordonnance et sous peu de conditions. Alors ça vapotte à fond, chez les jeunes et les adultes.

Pendant ce temps-là, les fumeurs qui voudraient arrêter n’ont toujours pas la possibilité de se procurer des substituts nicotiniques (patchs, gommes, sprays…) en parapharmacie. Quand je vous dis qu’on marche sur la tête…

Un sondage Harris Interactive réalisé pour 1001Pharmacies vient de paraître dans la presse. On y lit notamment que 3 Français sur 4 sont prêts à acheter des médicaments en GMS, s’il y a un docteur en pharmacie présent pour les conseiller. Ce taux d’adhésion tombe à 36% s’il n’y a pas de professionnel diplômé.

Ce sondage confirme (dans les mêmes proportions) celui réalisé pour E.Leclerc il y a quelques mois. Voilà qui fera taire ceux qui criaient à la manipulation. La nuance entre les deux sondages porte sur le fait que celui de 1001Pharmacies envisage une vente en grande surface, alors que le combat d’E.Leclerc porte sur la vente en parapharmacie. Mais les deux insistent sur la présence d’un diplômé de pharmacie.

L’achat de ces produits sur Internet séduit les Français dans une moindre proportion. Est-ce réellement une nouvelle ? Le mal de tête, c’est dans l’immédiat qu’il faut le soigner, il prévient rarement 48 heures à l’avance !

En tous les cas, ce sondage vient rappeler une fois encore les incohérences générées par des demi-mesures non assumées. Cela laisse toutefois des sujets à retravailler dans le cadre d’une loi Macron 2 !

18 Commentaires

Monsieur Leclerc,
Répondre la question de la libéralisation de la vente des médicaments suppose de poser au préalable celle de l'intérêt à agir, en l'occurrence, celle de l'acteur. Pour qui roule Macron?
Hypothèse 1 : Emmanuel Macron est un banquier d'affaires qui enrichit son carnet d'adresses en cette "parenthèse politique" (Elysée puis Bercy), notamment son carnet d'adresses internationales, avant de retourner à la banque d'affaire. La réponse à la question de la libéralisation des médicaments repose sur l'intérêt des grands laboratoires en la matière...
Hypothèse 2 : Emmanuel Macron, coursier d'une écurie (celle de Julien Dray???) souhaite réellement "faire de la politique". Quel est le métier d'homme politique?
Le métier d'homme politique -Politik als beruf- en France, c'est d'être élu! Hélas, pas plus, mais surtout pas moins. Qu'est-ce à dire?
Les personnels des 23 000 pharmacies d'officine en France reçoivent chaque jour des centaines de milliers de clients -visiteurs/patients/malades peu importe le qualificatif retenu- qui leur confient du très intime, qui une question sur sa santé ou celle d'un proche, qui une ordonnance qui est alors "vérifiée", qui réclame un conseil, toutes sortes de besoins exprimés qui autorisent alors à penser une relation de proximité, de confiance entre un "client" et un personnel d'officine.
Ainsi sur de simples considérations électorales, les 23 000 pharmacies d'officine peuvent alors être considérées comme autant de relais de communication, de chambre d'échos...notamment capables de parler d'une même voix, de relayer une position univoque de défense de la corporation auprès d'oreilles particulièrement enclines à écouter dans la situation décrite plus haut!
Est-ce que les personnels des magasins alimentaires au contact des clients, les hôtesses de caisse et les "stewards" de caisse sont capables de relayer un messages à la fois politique, à la fois univoque, à la fois "crédible"?
Alors E.Leclerc en particulier et la grande distribution en générale : combien de relais électoraux, combien de divisions électorales?
La réponse à la question de la libéralisation du médicament par Emmanuel Macron se fera sur le dos des consommateurs et je gage que l'armistice de ce combat initié par votre enseigne n'est pas près d'être signé, hélas...
Alors oui Michel-Edouard Leclerc, ça n'est pas le début, mais de grâce, continuez le combat!
Je suis cette histoire de medicaments depuis un petit bout de temps mais je n'en saisi pas le fond ni le sens. Moi qui est beaucoup voyager je peux affirmer que le système français de distribution du medicament est probablement l'un des meilleure au monde. Pour preuve:
- accessibilité: la France compte 23 000 pharmacies réparties équitablement sur le territoire. En moyenne, on peut trouver une pharmacie à moins de 5min de chez soi.
- qualité: elle y est. Quand je prend des medicaments chez mon pharmacien je me pose pas la question de savoir si c'est une contre façon ou non.
- réactivité: quand je commande un medicament je l'ai dans la demi-journée.
- disponibilité: le système de garde l'assure.
- compétitivité: les prix des medicaments en France sont dans la moyenne basse européenne.
Alors je ne vois s'incerement pas ce qu'apporterait la vente de medicament en GMS. Mais en tout cas, il y une chose que je remarque, en France on adore détruire ce qui marche et çe dont le reste du monde nous envie!
Bonjour Henri,
Vos voyages ne vous ont sans doute pas autorisé à séjourner longtemps en Amérique du Nord où il est plus que fréquent que les grandes chaînes de drugtores (ie. médicaments en libre service comme les paracétamol et autres ibuprofène + médicaments de prescription + parfumerie et produits de soin + chocolats, chips, soda, journaux etc...) proposent des magasins ouverts 7/7 voire 24/24 pour certains. On peut même s'y faire vacciner contre la grippe (to get a flu shot!!!) le dimanche... Que puis-je en dire?
Je n'ai pas l'impression que ce système ne marche pas -je ne suis pas choqué de pouvoir acheter des chips dans une telle "pharmacie"- ni que les populations seraient de ce fait moins bien prises en charge sur le plan de la distribution de médicaments, ou en plus mauvaise santé du fait de ce système de distribution : je n'ai peur ni des contre-façons, ni d'un risque d'absence de conseils et les prix sont TREEEEEEES concurrentiels, je vous laisse l'imaginer et vous prie de me croire!!!!
Pour être franc, en tant que consommateur, je crois pour le noter que l'ouverture à la concurrence ne détruit rien : elle challenge les opérateurs économiques pour qu'ils rendent un plus grand service aux consommateurs sans souci des rentes de situation et dans l'inexistence de situations acquises (lorsqu'il y a concurrence)...
Pour ces raisons issues de mon expérience, je suis pour la distribution des médicaments en grande surface avec le personnel qualifié requis. Ne serait-ce que pour être aussi confortable quand je dois venir en France que lorsque je suis en Amérique du Nord...
Eric
Je serai très bref et m'adresse à Monsieur Leclerc : pouvez-vous réellement imaginer faire croire aux français que votre volonté de vendre des médicaments dans vos parapharmacies n'a que pour seul et unique objectif de faire faire des économies aux français ? Sérieusement ? Vous nous direz sûrement comme autre exemple que cela offre également un "meilleur accès" pour les patients ...
Je suis pharmacien et pourtant je ne suis pas opposé à une évolution de cette réglementation, sous condition évidente de la présence non pas d'un pharmacien mais d'une équipe pharmaceutique (pharmaciens, préparateurs et étudiants), mais lire autant de malhonnêteté me débecte ...
Vous feriez un excellent politicien ! Cette capacité à dire que l'on agit pour les autres et prétendre n'y trouver aucun intérêt personnel.
Bonsoir Max, vous faites les questions et les réponses en quelque sorte. Pharmaciens, préparateurs... ai-je nié la nécessité de leur présence dans le cadre de nos revendications ? Vous n'en trouverez la trace nulle part, et pour cause, cela est essentiel et ce n'est pas E.Leclerc qui demande à vendre des médicaments en libre service au milieu des petits pois et des salades... Sans rancune. MEL
Quelle honnêteté de supprimer les messages postés sur ce forum ! A croire que mes dires devaient être pertinents pour justifier leur suppression ....
C'est bien dommage de la part de quelqu'un (Monsieur Leclerc) qui se veut altruiste et ouvert au débat ...
(re) bonjour Max, excusez-moi car je ne suis pas perpétuellement assis derrière mon clavier pour répondre à vos messages. Me reprocher de ne pas avoir répondu à votre premier commentaire, posté seulement 2 h 13 min avant celui-ci, c'est peut être un poil exigeant, non ? ;-) MEL
MEL nous sommes bien d'accord que nous avons en face tous les lobbys de l'industrie pharmaceutique qui font pression sur l'Etat et sur Bruxelles surtout comme Sanofi pour n'en citer qu'un.

Je pense qu'il faut éclater tous ces monopoles en situation de rente. Dans de nombreux pays, nous commercialisations des médicaments dans des hypermarchés, il existe même des groupes Américains spécialisés là dedans.

Bien sur pour vous, cela permettra d'attirer une nouvelle clientèle surtout que vous êtes pionnier dans ce combat tout comme les stations essence autrefois, avec en perspective un relais de croissance intéressant là ou le drive commence à stagner.

AS
OUI à la vente de tous médicaments dans des Pharmacies ou Parapharmacies ou Grandes Surfaces LECLERC.
NON au déremboursement des anti-arthrosiques (Chondrosulf qui a été prescrit par des rhumatologues de l’Hôpital COCHIN à mon père âgé de 80 ans, porteur d’une prothèse de hanche puis à moi-même 53 ans + Piascledine en ce qui me concerne).
Le Chondrosulf est d’abord passé en vignette orange (remboursement 15%).
Ma mutuelle MGEN ne prenait rien de plus en charge. Celle de mon père MGP prenait les vignettes oranges en charge à 100%, la mesure est donc d’autant plus brutale pour lui.
Lors du passage à la vignette orange, le pharmacien le plus proche de chez moi n’a même pas voulu prendre ma carte vitale, affirmant que ce n’était plus remboursé. Inutile de vous dire que je ne lui ai plus jamais présenté d’ordonnance pour ce médicament.
Récemment la pharmacie de Saint Sulpice les feuilles 87160 a facturé à mon père sa 1ère boîte à sa charge 27,60€ alors que je l’ai payée 20,50€ quelques jours plus tard certes dans une grande pharmacie mais à Paris 16e.
Le laboratoire m’a dit qu’ils baissaient les prix de 15% pour les pharmacies et leur conseillaient un prix de vente compris entre 16,50€ et 18,90€.
Je viens de découvrir votre blog en cherchant à vous envoyer ce message.
Les plus pauvres vont tout simplement arrêter le traitement. Je connais déjà une personne dans ce cas qui a cessé lors du passage à la vignette orange. Où sera l’économie en finançant davantage d’opérations de pose de prothèses ?
Boycottons ceux qui abusent, s'enrichissent au détriment de personnes plus modestes et scient ainsi eux-mêmes la branche sur laquelle ils sont assis.
Puisque les élus de tous bord font ce qu’ils veulent, arrêtons de leur signer un chèque en blanc et votons blanc plutôt que chèque en blanc.
Michel Edouard LECLERC, plus que jamais, merci de nous défendre !
Que cela profite à votre enseigne ne me choque pas puisque c'est du Gagnant-Gagnant et que pour perdurer, employer... votre enseigne doit être économiquement viable.

J’ai eu l’opportunité de vous croiser dans la rue à 2 reprises il y a quelques années sans oser vous aborder. J’ai ensuite appris que nous avions les mêmes libraires (en face de chez vous parait-il, à l’époque) : on m’a dit que je faisais comme vous en regardant un peu tout et en achetant un certain nombre de magazines. La librairie a malheureusement fermé depuis, la libraire ayant eu un AVC, et a été remplacée par un magasin de fleurs.
Je suis une de vos bonnes clientes du LECLERC La Souterraine et de l'espace culturel (23).
Je pourrais l’être à Ussel (19) mais nous sommes à 40km et n’allons pas aussi loin.
J’étais persuadée qu’il y avait un magasin à Boulogne Billancourt (92) et avais l’intention d’y aller et viens de découvrir qu’il n’y en a plus.
[...] Les Français et les médicaments : une mission pour Macron 2 ? – Le blog de Michel-Edouard Le.... [...]
Bonjour,

Juste une petite question concernant la carte fidélité de l enseigne univers pharmacie...est-on encore dans une officine ???Encourager la consommation de médicaments non remboursés en accordant un avantage financier.Une honte pour une profession(signification du mot déontologie ?).Cette démarche relève des techniques de gms alors cessons d interdire la vente de médicaments dans les espaces para. des grandes surfaces.
La Suède va retirer des étalages des supermarchés le paracétamol en comprimés, à cause d’une hausse des intoxications, six ans après avoir autorisé la vente en dehors des pharmacies des médicaments non soumis à prescription. « Les comprimés de paracétamol sans ordonnance ne seront plus vendus que dans les pharmacies (...) à compter du 1er novembre 2015 », indique l’agence suédoise du médicament dans un communiqué. Ce revirement s’inscrit dans une logique préventive car « il y a de bonnes raisons de limiter l’accès aux comprimés de paracétamol pour protéger la santé publique », explique un expert de l’agence, Rolf Gedeborg. L’administration a en effet relevé « une hausse des intoxications dans un but d’automutilation » et estimé que « l’accès aux comprimés de paracétamol constituait un facteur de risque considérable ». Une étude montre que le nombre d’intoxications au paracétamol a augmenté de 40 % entre 2009, date à laquelle le médicament a été proposé à la vente en dehors des pharmacies, et 2013. « Le paracétamol dans sa forme habituelle est responsable de la majorité des cas d’intoxication, c’est pour cela que nous limitons l’accessibilité de cette forme » du médicament, précise M. Gedeborg.

Cette décision est contestée par le Laboratoire GSK, qui produit les deux médicaments au paracétamol les plus vendus en Suède, l’Alvedon et le Panodil. « À partir des données présentées, nous ne pouvons pas conclure que la vente en grande distribution est responsable de la hausse » des intoxications, affirme à l’agence de presse suédoise TT une représentante de GSK, Johanna Blom. Selon elle, une progression similaire des intoxications avait eu lieu entre 2000 et 2005, avant même que le paracétamol soit disponible en dehors des pharmacies.
La Suède n'a jamais été le modèle que nous souhaitions copier, relisez mes textes et vous le constaterez. La Suède avait poussé l'ouverture jusqu'à rendre accessibles les médicaments dans n'importe quel magasin. Cela n'a jamais été notre revendication, nous avons toujours plaidé pour l'ouverture du monopole aux parapharmacies, à condition qu'elles emploient des docteurs en pharmacie. MEL
Au secours Monsieur Leclerc !

J'invite tous les Français à consulter le site suivant :
http://www.sante.gouv.fr/mise-en-place-d-honoraires-de-dispensation-en-officine.html
dans lequel le Gouvernement précise les motivations des honoraires de dispensation des médicaments par les pharmaciens.

Mais de qui se moque-t-on ? Au final, c'est encore l'Assuré social qui va payer, et donc le contribuable qui va devoir encore davantage renflouer les Caisses de S.S. ! Cette réforme est passée en catimini, et peu de Français la connaissent...

Il est temps de réagir à ces méthodes de voyous et de punir ceux qui en profitent !
Il faut que la Grande distribution s'empare de la question et propose des médicaments sans honoraires de dispensation.

Monsieur Leclerc, vous avez maintenant une carte gagnante à jouer car il vous suffit désormais d'invoquer les économies que vous apporterez à la Sécurité sociale !

Bien sincèrement
L'honoraire de dispensation ne fait pas augmenter la marge des pharmaciens!!! La marge des pharmaciens fonctionne un peu comme les impôts : elle est plus importante pour les basses tranches de prix de médicament et diminue pour les hautes tranches. Ainsi, plus le médicament est cher et plus la marge du pharmacien est faible. L'honoraire de dispensation a remplacé une tranche de marges: ainsi le pharmacien ne gagne plus la basse tranche du médicament: sa marge peut être un peu plus élevée pour les médicaments à bas prix et un peu moins élevée pour les médicaments plus chers... Bref la marge des pharmaciens est resté la même avec l'honoraire de dispensation et la pharmacie d'officine a fait faire beaucoup d'économies avec la généralisation des génériques et la baisse des prix des médicaments, décidée par l'état (via le comité économique des produits de santé). J'espère vous avoir éclairé: les pharmaciens subissent comme le reste des TPE des situations économiques difficiles: une pharmacie dépose le bilan tous les 3 jours... Par contre, le système Leclerc se porte très bien. A bon entendeur
Bonjour M. Leclerc,

La démocratisation des produits OTC sera une avancée.
Nous travaillons déjà, de notre coté, à cette évolution.
N'hésitez pas à me contacter pour évoquer ce que notre société pourrait vous apporter
Cordialement
Dr. Loic Libot
Bonjour,
Visitez notre site et son forum : www.association-denturologistes.com
A quand chez leclerc un coin pour les prothésistes qui nettoient les prothèses et les marques pour ne pas les perdre, avec un puçage , ce qui et autorisé par la loi .
Cordialement.
C'est une proposition ? :-)

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