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Hausses de matières premières, signature anticipée des accords commerciaux et réduction des délais de paiement…un premier bilan du "Plan PME E.Leclerc"

Hier matin, j’étais invité par la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF) à présenter devant un parterre de patrons, un premier bilan du plan PME que nous avons annoncé le 6 décembre. J’étais accompagné de Jean-François Huet (adhérent à Blois et Responsable PME pour notre enseigne), Régis Cadalen (adhérent à Dinan) et Didier Levionnais (adhérent Granville), tous deux membres de la commission PME, ainsi que de Claude Genetay (Directeur commercial alimentaire du Galec) et Frédéric Gheeraert (Directeur général de la Scamark).

C’était pour moi l’occasion de prendre la température du moral des industriels et de croiser les points de vue sur les enjeux de long terme (la place de chacun dans le cadre du développement du e-commerce, les valeurs que doivent incarner nos marques respectives, etc.).

Côté bilan du plan PME, nous n’avons pas à rougir. Je ne regrette pas que notre groupement se soit lancé dans une politique volontariste. Le discours c’est bien, mais le passage à l’acte, c’est mieux. Ok, nous avons été un peu ambitieux lorsque nous avons annoncé début décembre que notre objectif était d’avoir bouclé toutes nos négo avec les PME pour la fin du mois.

En tous les cas, à la mi-janvier, nous avions bouclé 90% de nos accords PME pour le Galec et 85% pour les SCA. Pas mal, non ? Dans les 10 et 15% restants, deux raisons différentes expliquent ces non-signatures. La première catégorie (la plus importante numériquement) rassemble les contrats bouclés mais non encore signés. Petit retards administratifs, rien de grave.

La seconde catégorie est plus problématique, même si elle ne concerne qu’une poignée d’entreprises. Ici, la non-signature s’explique par un désaccord sur le tarif. En général, c’est lié à un désaccord sur la répercussion des hausses de matières premières. Pour nous, impossible d’accepter des hausses de tarifs de 15% alors que le cours de la matière première en question est en réalité déflationniste et/ou que nos autres fournisseurs (proposant le même produit) demandent tous des hausses très largement inférieures. Allez, on finira bien par trouver une solution avant la fin février.

On peut d’ores et déjà dire que le pari du plan PME est gagné.

1. On peut chipoter sur la date de signature, mais moi je trouve qu’une quinzaine de jours d’écart par rapport à la date prévue pour boucler plus de 2.800 contrats, c’est quand même plus qu’honorable ! Qui dit mieux ?

2. Les demandes de hausses de matières premières ont été prises en compte et sont déjà budgétées par nos adhérents pour qu’elles soient prises sur nos marges afin qu’elles ne rejaillissent pas sur le prix de vente au consommateur.

3. Le dispositif de réduction du délai de paiement (-10 jours par rapport au délai légal LME) est opérationnel et sera appliqué tout le long de l’année 2013 avec les PME.

Durant la séance de questions, un patron d'une PME spécialisée dans les plats cuisinés surgelés a d’ailleurs bien voulu saluer nos efforts en expliquant que la signature anticipée de son accord avec E. Leclerc lui permettait une meilleure visibilité sur l’année 2013 et la mise en place d’opérations spéciales en régions qui n’auraient pas été possibles avec une signature fin février.

Je note que si certains, ici ou là, regrettent des retards ou quelques imperfections, la plupart de mes interlocuteurs demandent à E.Leclerc de s’engager dès à présent à renouveler l’expérience pour 2014. C’est donc que notre plan a pu apporter une bouffée d’oxygène à nos fournisseurs, ça tombe bien, c’était l’objectif !

2 Commentaires

10 fois plus de magasins hard discount en ville que de grandes surfaces
l'hard discount est pour ma part surtout choix de proximité
Salut Mel!
Après le hard rock, le hard ware, voilà le hard discount... pour certains je crois que c'est la fin des hard ricots!

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