Michel-Edouard Leclerc nommé président de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques)
J’accepte aujourd’hui la présidence de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et je remercie les adhérents et administrateurs pour leur confiance.
Qu’est-ce donc qu’un entrepreneur, qui plus est épicier ?, vient faire dans l'enseignement et la recherche dans le domaine des affaires internationales ?
Et bien, justement. Ce que révèle notre actualité quotidienne, c'est l'impact croissant de notre environnement géopolitique. Qu’on vende du porc ou du lait français, on est vite rattrapé par la mondialisation, comme lorsqu’on achète du café ou des smartphones !
La pandémie de Covid, avec ses enjeux sanitaires, puis économiques (fermeture de frontières, batailles sur les masques, optimisation des flux du transport maritime), tout comme la guerre en Ukraine, ont récemment rappelé que le monde n'était pas un village et que notre quotidien pouvait être réellement impacté par ce qui nous semblait si lointain.
Qu’on regarde les affrontements sur les normes informatiques, la protection de nos sites Internet ou la concurrence fiscale, les normes sur l'énergie, le carbone ou la traçabilité des produits importés, rien n’échappe plus au rapport de forces entre puissances.
Aujourd’hui, plus aucun entrepreneur ne peut faire abstraction de ce qui se passe à l’autre bout du monde ! Dans l’agroalimentaire comme dans tous les secteurs du transport, du tourisme, des services.
A la présidence de l'IRIS, dont je vous reparlerai ici, je militerai pour rapprocher le monde de l’entreprise de celui de l’expertise géoéconomique. Avec un projet aussi de créer une Chaire de géoéconomie NEOMA-IRIS dont je vous parlerai prochainement.
Aux cotés de belles personnalités de l'enseignement, de la recherche, et de l'action publique, fédérées autour de Pascal Boniface, j'aimerais oeuvrer pour décloisonner la réflexion en géopolitique.
Les termes de "re-localisation", "souveraineté économique", comme les grands projets évoqués dans celui de "l'urgence climatique" ou "les accords pour la décarbonation" ne seront que des concepts tant qu'ils n'auront pas été déclinés et appropriés par le monde de l'entreprise. Beaucoup de travail et d'échanges en perspective.
Je suis notamment heureux de retrouver Roselyne Bachelot, Marc-Antoine Jamet, Bertrand Badré, Amina Sabeur, Marie-Pierre Vedrenne, Frédéric de Saint-Sernin, Philippe Sueur, Jacques Audibert, Julia Maris, Sylvie Bermann, Irina Bokova, Alain Richard, Danièle Sallenave, Hubert Védrine, et Jean Musitelli !
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