Alzheimer NEOMA Business School
SOCIÉTÉ Bloc-notes

Demain Alzheimer : les étudiants de NEOMA invitent le professeur Bruno Dubois

Demain Alzheimer ? C’est à la fois une question de santé publique, un problème sociologique, un énorme domaine de recherche et du point de vue économique un des plus grands marchés du secteur de la santé (traitement et accompagnement).

Le Professeur Bruno Dubois, Professeur de neurologie, Directeur de l‘institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, Directeur d’une unité de recherche Inserm, a répondu hier à Rouen aux étudiants de NEOMA Business School.

J’ai beaucoup apprécié la volonté de Bruno de faire œuvre pédagogique, notamment dans la partie scientifique du dossier : "Le cerveau, c’est une sorte de méduse composé de 80% d’eau avec des milliers de faisceaux sur cette sorte de gélatine qui transporte une quantité incroyable d’informations d’une usine à l’autres pour les traiter, organiser des réponses, produire des ordres moteurs".

Le cerveau met ainsi en cohérence des opérations aussi complexes que ne pourraient traiter un ordinateur de la taille de la Tour Montparnasse. Il a ses portes d’entrée, son péage et ses réseaux de sorties. Il emmagasine les données qui constitueront notre mémoire. C’est quand la porte d’entrée se referme (dégénérescence) qu’il devient impossible de restituer les souvenirs et de se situer dans le temps par rapport à eux (c’est moi qui ait pris le risque de résumer ?).

Mais d’abord, l’important, c’est ce constat : une jeune fille née aujourd’hui a une espérance de vie de 90 ans (un jeune homme un peu moins) mais présente un risque sur 2 de développer cette maladie. Les lésions s’installent 15 ans avant l’apparition des symptômes. A ce jour aucun médicament n’est capable d’enrayer leur progression. D’où l’importance, dit Bruno Dubois, d’organiser la recherche très en amont, en constituant parallèlement à la recherche biologique, d’énormes banques de données à partir de prélèvements sur des cohortes de milliers de patients dont on repère très tôt l’évolution de certains "marqueurs" et dans le but de rechercher l’algorithme prédictif. Cela nécessite une collaboration internationale, une priorisation par les pouvoirs publics et la mobilisation de fonds aujourd’hui très faible par rapport aux enjeux.

Passionnés, les étudiants ont pu mesurer concrètement le futur rôle accru de l’IA dans le traitement de ces données, la vacuité des éventuelles oppositions dogmatiques public-privé et ainsi par exemple du rôle majeur des fondations. C’est en organisant des opérations de collectes dans les centres E.Leclerc pour la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer, que j’ai rencontré et apprécié l’engagement de Bruno Dubois et son équipe.

J’étais très heureux que les équipes pédagogiques de NEOMA, après Emmanuel Faber et Louis Gallois, le reçoive dans le cadre du cycle de conférences "Humanités" que nous essayons de développer dans l’école.

NEOMA Alzheimer

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2 Commentaires

Bonjour à Mel et à tous,
bonne idée que de sensibiliser des jeunes ET futurs donateurs aux grandes problématiques sociétales et de santé publique de LEUR avenir : si l'on va vivre de plus en plus vieux, ça n'est pas acquis que ce soit toujours en meilleure santé! Et si l'on veut que ce dernier point progresse, il faut s'en occuper, et comme vous dites Mel, mobiliser l'ensemble des énergies qui peuvent y concourir : publique, privée, citoyenne.
C'est bien de faire cela, les futurs businesswomen & men qui vont sortir de NEOMA BS sauront ainsi quoi faire de l'argent qu'il vont gagner grâce à l'excellent formation qu'ils vont recevoir dans ces murs!!!! ;-)))
??? Je ne me souviens plus ce que je voulais écrire??? OK, plaisanterie un peu limite...
Sérieusement, vous avez tapé dans le mille : Alzheimer et les maladies neurodégénératives sont LE sujet de santé publique à prendre à bras le corps!
Je n'ai rien tant peur que "finir en EPHAD" dans un corps dont l'état m'importera d'autant moins que je ne saurais plus qui je suis.
Eviter cela à ceux que l'on aime, à tous prix : donc soutenir, soutenir, soutenir, donner, financer...
Belle cause.

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