Souvenirs : mon expérience positive avec les jobs d'été
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Souvenirs : mon expérience positive avec les jobs d'été

Le quotidien Les Échos interroge plusieurs personnalités dont les témoignages me semblent riches sur l’expérience des petits jobs.

Dès mon adolescence, je me suis plié aux recommandations familiales qui voulaient susciter chez leurs enfants le goût de l’indépendance : d’abord financière (pour se payer nos extras, nos vacances) et professionnelle (observer, tester, le métier des autres). Ce furent pour moi des moments très inspirants, très formateurs. Je raconte un peu dans un article de Chloé Marriault.

A partir de mes 12 ans, je travaille chaque été au moins un mois au sein du magasin familial : au rayon fruits et légumes, à la boucherie, à l'épicerie... Une saison, on me confie le rayon livres et disques, le premier des centres E.Leclerc. Une responsabilité dont je suis fier.

Adolescent, j'occupe aussi mes week-ends estivaux en ramassant des pommes de terre chez mes copains fils d'agriculteurs qui habitent à 25km de chez moi pour me faire de l'argent de poche. Mes parents m'offrent un vélo Gitane pour effectuer ces déplacements. C'est comme ça que je me mets au vélo. Ce n'est pas pour rien si E.Leclerc est devenu sponsor du Tour de France depuis !

Puis, je décroche un job étudiant de coursier chez Vivendi. De grands actionnaires me confient des plis à remettre à des ministères ou à la haute administration. Je fais les trajets en Solex. Apporter ces documents me permet de découvrir un univers hautain, très aseptisé. Un monde qui ne m'attire pas, qui a l'air d'être sur une île.

Avec ma banale expérience de coursier, j'ai découvert le peu de considération que les politiques et la haute administration avaient pour les gens de métier : les transporteurs, les artisans, les épiciers... J'ai compris le sentiment de déclassement que ces derniers peuvent parfois ressentir.

Tous ces jobs d'été m'ont permis d'observer les différences de culture, les rapports de classe, les modes de management, la capacité ou non des patrons à parler aux salariés, ou encore le fonctionnement de la hiérarchie.

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