SOCIÉTÉ Législation / Fiscalité

Réforme de la loi Galland et prix minimum

 Il y a deux camps : ceux qui veulent revenir à une liberté totale des prix (Leclerc et Intermarché) et ceux qui craignent la "surenchère à la baisse" et veulent que la loi oblige le distributeur à garder 5, 10 ou 20 % de sa marge. Coucou, les revoilà les marges arrière ! Je n'arrive pas à comprendre les arguments de ces derniers qui se recrutent autant chez les industriels que chez les distributeurs. La semaine dernière, j'en discutais avec le dynamique Hervé Parizot, PDG des jouets Mattel. Il me questionnait : "Vous réclamez la liberté totale. Intellectuellement, je peux comprendre votre raisonnement" (sic), "mais, vous conviendrez qu'il faudrait quand même garder une marge, non ?". A cela, je lui répondais : "Bien sûr, mais pourquoi faudrait-il que ce soit l'Etat ou la loi qui la fixe par avance, et uniformément pour tous les distributeurs ! Mieux, pourquoi donnerait-on aux fournisseurs le droit de fixer la marge minimum praticable chez Leclerc, Carrefour ou Auchan ?". Il réfléchit, chercha le contre-argument : "Si, par le jeu de la concurrence, vous ne gagnez pas assez d'argent, vous allez nous en réclamer, n'est-ce pas ?". Là-dessus, il a probablement raison. "Mais dites-moi, n'avez-vous pas le même problème ? N'êtes-vous pas tenté, vous aussi d'essayer d'acheter moins cher auprès de vos propres fournisseurs ? Pour autant, accepteriez-vous que l'Etat fixe vos propres marges ? Evidemment, non !". Alors, d'où tire-t-on que l'industriel serait libre de pratiquer les marges qu'il veut, que le distributeur pourrait vendre à prix coûtant ses fruits, ses légumes, sa viande, ses marques de distributeur et tous les produits importés. Mais lorsqu'il s'agirait de vendre des grandes marques internationales, il lui faudrait respecter une marge minimum ? Un peu spécieux, non !

25 Commentaires

Cher Michel-Edouard,
Sans revenir longuement sur cette loi pour laquelle vous vous êtes déjà longuement exprimer, j'aimerai juste aborder quelques points de celle-ci avec vous et savoir ce que vous en pensez...
Tout d'abord, concernant les marges arrières en constante augmentation, ne croyez-vous pas qu'au lieu de supprimer la loi Galland, il ne serait pas meilleur de l'adapter... je m'explique... chaque année, les marges arrières augmentent , la raison est simple, les services marketing/achat des distributeurs inventent de nouveaux services ( de plus en plus fictifs) facturés au fournisseur sans qu'il y ait vraiment de contrôles...Aujourd'hui, comme ces discussions ne sont pas encadrées par la loi, elles ne dépendent que du contrat signé entre le fournisseur et le distributeur. Et c'est la que le bas blesse, car les distributeurs, forts de leur pouvoir sur le CA de leurs fournisseurs, imposent tout et n'importe quoi.. Prime pour ouverture nouveau magasin, prime pour mise en avant de produits ( souvent fictives d'ailleurs), prime pour internet....
Le problème étant que ses RFA ne sont trop souvent que de la poudre aux yeux, il existe la un vide juridique qui n'impose pas aux distributeurs de justifier réellement que la somme réclamée pour telle ou telle opérations est bien réellement utilisée à cet effet... n'est-ce pas ? Ne pensez-vous pas que les fournisseurs devraient avoir le droit à l'information sur la façon dont sont dépensées ces sommes ?
Etant commerçant maintenant, ce qui m'inquiète le plus, c'est d'être la victime d'une guerre entre distributeurs et c'est pourquoi malgré ses défauts, je pense qu'il est bon de garder cette loi. En effet, si demain les prix sont libres, qu'est ce qui empéchera vos magasins de revendre un lecteur DVD à 1 € juste pour attirer des gens dans l'hyper, Rien !! et que deviendra le revendeur HIFI, qui lui ne pourra jamais lutter et qui aura même intérêt à acheter ses lecteurs chez vous, plutot que chez son fournisseur...( si vous voyez ce que je veux dire..)
POur ma part, c'est vraiment la raison qui me pousserait à me battre pour cette loi, car je suis persuadé que si elle disparait, de nombreux secteurs seraient touchés par vos guerres des prix.. même si je vous l'accorde, l'effet positif serait de relancer certainement la consommation..
Alex
Alexandre j'ai plutot l'impression que cette loi affaibli le petit commerce. En effet, la loi Galland ne fait qu'augmenter la fréquentation des grandes surfaces et autres hard-discounts au détriment des petits commerces. Cette loi à fait gonfler les prix artificiellement beaucoup plus chez les petits commerces qui vivent uniquement ou principalement de la marge avant, que chez les gros ou c'est la marge arrière qui prédomine et du coup les consommateurs ne peuvent pas faire autrement que de se tourner vers les hypers.
Revoir la loi galland ne veux pas dire supprimer la revente à perte. M.E.L le dit lui même à plusieurs reprises, il s'agit juste d'inclure dans le prix de vente la ristourne liée à la coopération commerciale, et qui est actuellement répercutée en bons d'achat, sans pour autant aller en dessous du seuil de prix de vente réel entre fournisseur et distributeur toute coopération déduite. Mais ça il me semble qu'il existe une loi sur le sujet voté dans les années 80.
Cher Erosoft,
Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce que vous dites..
Tout d'abord en ce qui concerne la fréquentation des hypers, pour le moment elle ne semble plus vraiment en hausse et la désaffection des français n'est surement pas due qu'aux prix ( mais ceci est un autre sujet, pour lequel je pourrai dire deux mots a mel, ex : présentation des magasins, personnel peu accueillants etc..)..
Pour ce qui est d'autoriser à revendre en incluant les remises, ca pose toujours le même problème de savoir comment le petit commerçant pourra s'aligner ou tenter de s'approcher du prix des hypers.. Prenons un exemple : une machine à laver, c'est l'exemple qui me vient à l'esprit
Imaginons que le prix tarif de cette belle machine chez le constructeur est de 1000
Le petit commercant de quartier aura 10 % de remise, quand l'hyper aura déjà lui au moins 20, si ce n'est même pas plus..( et ce sans compter les marges arrières, de 20 ou 30...)
BILAN avec la situation actuelle : la déjà, les armes ne sont pas très égales, puisque le commerçant n'a pas la possibilité de s'aligner ou presque.. Si demain, l'hyper qui aujourd'hui peut déjà vendre le produit à 800 € ( marge zero, théorique, pour simplifier les calculs) peut le vendre à 500 ou 600 euros, le petit revendeur pourra mettre la clé sous la porte.. ou alors venir se fournir auprès de sa grande surface préférée et le revendre à 900 € ( comble il gagnera plus en achetant chez son hyper que s'il il le prenait chez le fournisseur direct...
Dites pas que ca n'existe pas, car dans un milieu bien précis, les tableaux pour ne pas le citer, c'est déjà le cas, les installateurs se fournissent auprès des hypers...
Alexandre,
je crois vraiment que c'est pratiquer la politique de l'autruche que de dire que avec la loi Galland les petits sont protégés, dans la mesure où ce qui n'est pas répercutés en remise immédiate l'est en bon d'achat.
Je vais prendre un cas précis, qui existe et que je connais parfaitement puisqu'il s'agit du mien. L'an dernier j'ai acheté une machine à laver ainsi qu'un lave-vaisselle prix d'achat 948 euros avec un ticket Leclerc de 187,50 euros! Mais ça ne s'arrete pas vraiment là puisque si je regarde mon ticket de caisse de la fin de l'année je m'aperçois que j'ai récupéré 1766 euros en bon d'achat sur l'année, autrement dit les 2 apparreils m'ont été offert, merci Mr Le Guill chez qui j'ai acheté le matos, Mr Blescot qui remplace avec brio Mr Boucher ainsi que Mr Le Gall qui n'est pas aussi performant que madame Kerbor mais bon les femmes feront toujours de meilleures chefs d'entreprise...
Vous vous dites alex que je ne fais mes courses que chez les potes de MEL, pas uniquement je fais aussi mes achats chez les autres la poissonnerie Doaré, la boulangerie Lucas ou encore la boucherie Le Page au centre-ville de Douarnenez. Et pourquoi cela parce que l'argent que j'économise d'un coté je le ré-investis pour faire vivre les autres. Et il m'est clair que je n'irai pas voir ailleurs que chez Edouard s'il n'y avait pas tous ce systeme tartufesque de ristourne...
Maintenant proposez une solution pour que tous les bas salaires puissent consommer des produits de qualité sans se serrer la ceinture...
Re Alexandre
Aujourd’hui, les tarifs ne sont pas négociables. La négociation s’est donc déplacée vers la coopération commerciale. C’est, comme vous le pressentez, une négociation de prix que l’on a habillé en négociation de services. Les prestations ne sont pas forcément fictives. Ce dont on peut discuter, c’est de leur prix, et de la flambée des prix. Mais après tout, tant qu’il y a des industriels prêt à payer…
Si on supprime les marges arrières, leur montant sera requalifié en ristourne ou en baisse de tarif. La réforme ne changera pas grand-chose, à mon sens, à la rémunération du fournisseur. Simplement, c’est le consommateur qui profitera de la réaffectation de ces marges dans le prix du produit.
Ne croyez pas que seul le distributeur est à l’origine de la coopération commerciale. D’ailleurs, essayez de la transformer en ristourne sur facture. Vous n’y arriverez pas. Les fournisseurs ne le veulent pas, et nombreux sont ceux qui tiennent au système. Voilà pourquoi Monsieur Jacob, après avoir décrié les marges arrières, entend les maintenir à hauteur de 20%.
Re Alexandre (suite), Erosoft
Je crois sincèrement qu’Erosoft a raison. La Loi Galland a créé un boulevard pour le hard-discount qui, sur le créneau du commerce de proximité, est bien plus dangereux pour le petit commerce que l’attractivité du centre commercial en périphérie.
Mais surtout, la Loi Galland fonctionne comme une loi de dupes. Le petit commerce ne peut pas négocier avec les fournisseurs toutes ces prestations de services qui lui valent d’empocher les marges arrières. Le petit commerce ne peut pas mettre « en avant » la diffusion de catalogues à plusieurs millions d’exemplaires, ou la prolifération de têtes de gondole.
Donc, la Loi Galland protège de la concurrence sur les prix consommateurs, mais les hypers empochent la rente (les marges arrières) et de ce fait, peuvent aussi multiplier les bons d’achat et les opérations promotionnelles. Qui est perdant ? CQFD.
Loi Galland
La négociation entre un industriel et son fournisseur et la négociation entre un industriel et un distributeur n'obéssent pas aux même règles pour deux raisons au moins : 1) dans le premier cas, il n'y a pas de coopération commerciale, donc pas de marge garantie ; 2) dans le deuxième cas, entrent en compte des intérêts généraux que le législateur a voulu préserver, en particulier la préservation d'un commerce de proximité. Le vrai problème de la négociation commerciale en France n'est-il pas aussi l'exigence de transparence qui est édictée dans le Code de Commerce ? Si, demain, la loi Galland est modifiée dans le sens que vous préconisez, l'exigence de transparence existera toujours et la différenciation par les prix ne sera-t-elle pas dès lors toujours aussi difficile ?
Re: Loi Galland

Il me semble au contraire que en révisant cette loi la guerre pour les prix bas sera au contraire plus visible en effet pour beaucoup de gens, comparer les prix releve du casse-tete d'un produit et d'une enseigne à l'autre. Les industriels n'hésitent pas à ns faire acheter un lot de 2 paquets de biscuits parce qu'il y a du gratuit là ou un seul paquet aurait été necessaire pour une semaine, la gourmandise de l'etre humain fait qu'il va manger ses 2 paquets dans la semaine et racheter un autre lot la semaine suivante est ce qu'il a réalisé une économie bien sur que non au contraire il y a eu sur dépense. Pourquoi en arrive-t-on là? parce que avec la loi Galland l'industriel est libre des prix qu'il pratique, cela s'est vu sur la baisse de 2% en septembre c'était des baisses ciblées sur les articles maxi-format. Une révision de la loi galland permettrait au contraire de faire beneficier de tarifs avantageux aux clients quelques soit son pouvoir d'achat et les produit qu'il achète, sans avoir à faire de savant calcul pour s'y retrouver entre prix d'achat et prix de reviens (bon de réduction et autre ticket leclerc)
Loi Galland - Re : sébastien ditleblanc (10/02/05)

Bien sûr, la négociation ne s'effectue pas dans les mêmes termes en amont et en aval. Pas de coopération commerciale, comme vous dites, entre l'industriel et son sous-traitant ou entre l'industriel et son fournisseur de matière première. Mon propos ne vise pas à comparer la manière de négocier, mais l'inégalité de traitement : l'industriel fixe librement ses prix et ses marges alors qu'on s'obstine à vouloir limiter celles du distributeur. L'évocation des écarts de prix avec le petit commerce n'est qu'un prétexte. La preuve : on ne limite pas la marge des hypermarchés sur la viande, les fruits et légumes ou le poisson, alors qu'en face, il y a une flopée de petits commerçants indépendants. Le législateur ferait mieux de s'intéresser aux prix d'achat du petit commerce. C'est là que le bât blesse. Les commerçants achètent à des grossistes. Ces grossistes ont les mêmes conditions d'achat que moi. Si on veut aider le petit commerce, aidons-les à acheter moins cher auprès de ces grossistes. Chiche !
Loi Galland - Re : Erosoft (10/02/05)

Décidément, Erosoft, vous avez tout compris. Bravo ! Si j'ai besoin d'un communicant, je sais à qui m'adresser !
Grossistes
Les aider comment ? Fixer un seuil de revente à perte plus bas lorsque les grossistes vendent à des enseignes qui ne sont pas nationales ? Puisque vous appréciez, semble-t-il, les écrivains-voyageurs, je vous conseille la lecture de "safari noir" de Paul Théroux. C'est un américain qui a parcouru en 2002 l'Afrique du Caire au Cap. Il avait déjà vécu en Afrique 30 ans auparavant. Il compare les situations entre ces deux périodes et reconnaît que la misère y est plus grande. L'afrique, pour lui, ce sont "des gens merveilleux et des gouvernements abominables."
marche arrière sur les marges arrières

Face à la grande distribution, 4 ou5 centrales d'achat, les industriels ne font pas tous le poids!! il n'est pas anormal que la loi s'en mêle. Renoncez aux marges arrières, collaboration commerciale plus ou moins demandée et autres déréférencements et négociez des prix "vrais" dont vous pourrez faire bénéficier vos clients, qui, pourront alors connaître vos véritables marges!
marche arrière sur les marges arrières, oui mais s

Comment ça les fabriquants ne sont pas de taille à lutter contre les grandes surfaces et leurs centrales d'achats! Les groupes Danone, Nestlé, Unilevers, Procter & Gamble ou encore la coca-cola compagnie sont sans défense face à la grande distribution. Expliquez-moi comment, ces industriels arrivent à rémunérer leurs actionnaires s'ils sont écrasés de marge arrière! Franchement soyons réaliste, les industriels sont reticents à l'idée de fixer un prix trois fois plus net (rapport canivet), c'est-à-dire le prix fixé par le fabricant moins les accords de coopérations commerciales, autrement dit même si les distributeurs renonçaient aux marges arrières, les fabricants proposeraient les mêmes tarifs. D'autre part ces mêmes gros industriels n'hésitent pas à jouer de leur pouvoir, pour obliger les distributeurs à référencer tous leur catalogues s'ils veulent vendre en magasin seulement une partie de leurs articles! Comme les consommateurs attendent ses produits en rayon les hypers sont obligés de les avoir sinon ils risquent de perdre de leurs clientèles. Ce que cherche M.E.L. ce n'est rien d'autre qu'à enlever le pouvoir tyranique des plus fortes industries, au profit des plus petites, d'où sa demande de révison de la loi Galland.
petit pas en avant pour les plus petits...

Au final, il ne reste plus qu'un nombre de place limité pour les produits de PME locale qui n'ont pas les moyens de se payer des écrans de pub à la télé. Mais ces PME payent la valorisation de leur produit par les marges arrières, ne serait-ce que par les catalogues promo, ce qui leurs permet de se distinguer dans les rayons plusieurs fois dans l'année. Les hypers, Leclerc en tête, n'hésitent pas à mettre en avant les produits locaux : notamment ceux "produits en BZH" à l'origine de cette association il y a entre autre la Scarmor centrale d'achat des Leclerc de basse-Bretagne, quel serait l'interet des hypers de trucider les entreprises et donc les emplois locaux si du coup cela signifie plus de chomage donc moins de pouvoir d'achat donc moins de dépense.... En parlant de pub ça me fait penser que 1/3 des recettes du service publique vient de la pub hors les industriels tiennent compte de ces passages à l'antenne pour fixer le coup de leur produit, on pourrait donc demander à Gérard Miller de sucrer 1/3 de son salaire pour l'exemple( ses confrères à l'antennes du publique comme du privé peuvent également suivre), avant de s'en prendre aux distributeurs sur la hausse des prix o)
Solution simple
Pourquoi ne demandez vous pas à vos fournisseurs de faire figurer les marges arrieres sur les factures d'achat de leurs produits, alors il est simple de faire baisser les prix: Prix achat - marges arrieres = Prix de revient (prix de revient reel et calculable alors qu'il est plus que mysterieux dans le systeme actuel ) Prix de revient X coeff = prix de vente. Le coeff etant libre, il n'y a plus de probleme et plus besoin de reformer la loi Galland. Et les prix baissent pour le consommateur. Rien à ma connaissance ne s'oppose à cette solution ! Qu'n pensez vous et pourquoi ne proposez vous pas cette solution ?
Grossistes - Re : sébastien ditleblanc (16/02/05)

Pour limiter la liberté des prix, les opposants à la réforme de la loi Galland invoquent la survie du petit commerce. Un trop gros écart entre l'hypermarché et le commerçant de quartier remettrait en cause leur attractivité ! Mais ceux-là qui usent de l'argument social oublient de rappeler que sur les fruits, les légumes et la viande, les hypermarchés peuvent faire ce qu'ils veulent, alors que sur ce terrain, ils sont en concurrence frontale avec les marchés forains et les commerces de proximité. Surtout, on nous refait le coup des petits pompistes. Rappelez-vous, dans les années 80, les pouvoirs publics ne voulaient pas d'une guerre des prix au motif que ça accélérerait la disparition des petites stations. En fait, les compagnies pétrolières détenaient la clé de leur survie. Il suffisait de leur permettre d'acheter aux mêmes conditions que nous, ce qui aurait été normal vu qu'elles portaient le logo de leur fournisseur.
Grossistes - Re (suite) sébastien ditleblanc (16/0

Aujourd'hui, même argument, même réplique. La plupart des commerces de quartier sont approvisionnés par les filiales des mêmes groupes qui possèdent des hypermarchés. Intermarché réussit dans ses petits magasins ruraux (Ecomarché) à pratiquer des prix à peu près équivalents à ceux des hypers. Les autres centrales d'achat (Casino ou Promodès) devraient pouvoir donner les moyens concurrentiels à leurs franchisés pour gérer plus confortablement les écarts de prix avec les hypermarchés de leur propre groupe. Ce serait moins coûteux pour la nation et plus efficace que d'obliger tous les autres distributeurs à maintenir des prix élevés pour préserver les marges de ces messieurs.
Ecrivain Paul Théroux - Re 2 : sébastien ditleblan

Non, je ne l'ai pas encore lu. Je ne sais pas si vous connaissez le dessinateur " Loustal", auteur de nombreux carnets de voyages et de bandes dessinées ("Soleil de nuit", "Jolie Mer de Chine", Casterman) et illustrateur fameux d'écrivains-voyageurs comme Pierre Mac Orlan ("Sous la lumière froide", Gallimard), Coatalem ("Jolie Mer de Chine", Casterman), ou encore Charyn ("White Sonia", Casterman). Il vient justement de m'en recommander la lecture. Je crois d'ailleurs qu'il a un projet d'illustration qui concerne l'Afrique et les livres que vous évoquez. J'attends mes prochaines vacances pour me plonger dans cette saine lecture.
Re - Commerce indépendant

Il est certain que les centrales d'achat devraient permettre aux franchisés de disposer des mêmes conditions que les hypers qui sont dans le même groupe. Pourquoi n'est-ce pas le cas ? Peut-être est-ce parce qu'aux yeux de la loi, un franchisé est d'abord un indépendant. La centrale peut-elle pratiquer les mêmes tarifs avec des indépendants et avec des entreprises du même groupe ? Je crois que ce qui pose problème aux députés, c'est davantage le "vrai" commerce indépendant de proximité, c'est-à-dire celui qui n'est pas attaché à une enseigne : le fromager, le boucher, etc. Ce sont leurs magasins qui font le charme des centre-villes, plus que les supérettes franchisées. Et ce sont leurs représentants qui sont les porte-parole du secteur. Politiquement parlant, il est préférable donc que la réforme, nécessaire, ne soit pas nocive pour le commerce indépendant de proximité. On en revient alors aux conditions d'approvisionnement. Et au sort, finalement, à réserver aux grossistes.
Re : loustal

Non, je ne connais pas Loustal. Je suis pas trop branché BD ! Néanmois, je suis impatient de voir le résultat. J'ai vu quelques dessins sur son site Internet. Cela m'a rappelé une exposition du peintre zaïrois Chéri Samba. Un graphisme très comparable et la même idée de laisser des commentaires sur le dessin. Connaît-il ce peintre ?
Une Solution simple

Je vous avais propose une solution simple le 20 fevrier, je constate que ma solution doit vous gener puisque vous n'y repondez pas Un dialogue interessant ne se resume pas à repondre aux interventions qui vont dans votre sens et à ignorer les questions genantes Ce dialogue n'est sans doute qu'une operation marketing de plus pour tromper les consomateurs. Dommage
Réponse à jrl

Sans préjuger de ce que MEL pourra vous répondre par ailleurs, je pense que la proposition que vous faîtes n'est pas possible en l'état actuel des textes. Aujourd'hui, en effet, la loi Galland ne prend pas en compte les marges arrière dans la définition du seuil de revente à perte. C'est d'ailleurs tout le problème ! Aussi, me semble-t-il, votre proposition n'est pas possible sans une réforme de la loi. Amicalement.
Marche arrière sur les marges arrières -

"Négocier des prix vrais ?" mais c'est justement notre souhait. Dans le cadre législatif actuel, ce n'est pas possible. Les distributeurs sont tenus de facturer aux fournisseurs leurs services (tête de gondole par exemple). C'était un souhait des industriels qui ne voulaient pas que les sommes versées à ce titre soient répercutées aux consommateurs. D'ailleurs, moi, ce que je veux, ce n'est pas tant qu'on réécrive les dénominations juridiques. C'est de pouvoir en faire bénéficier les clients.
Solution simple - Re jrl (20/02/05)

Même réponse qu'à bzh ataô (cf. "Marche arrière sur les marges arrières"). La loi dispose que le fournisseur déduit de sa facture (ou indique sur ce document) les rabais, remises et ristournes (exemple : déduction en fonction des volumes achetés, etc?). Mais la loi exige aussi que les prestations de service fournis par le distributeur (tête de gondole, publication sur prospectus) figurent sur une facture émise par le distributeur. Ces budgets versés à ce titre ne rentrent pas dans le prix de revient du distributeur. C'est ça l'aberration. C'est comme si le journal Le Figaro ou Ouest France ne pouvaient tenir compte des recettes publicitaires pour déterminer leur prix de vente. Les discussions actuelles pour la réforme porte sur ce point. E. Leclerc, mais aussi, Intermarché, réclame le droit de tout déduire : Prix d'achat - ristournes - marges arrières = Prix de revient. C'est ce qu'on appelle le triple net. Mais nous ne sommes pas nombreux à vouloir cela, comme le signale Erosoft dans ses contributions juste en dessous.
Commerce indépendant - Re : sébastienditleblanc (22/02/05)

La réforme de la loi Galland porte essentiellement sur le prix des grandes marques. Les bouchers, charcutiers, traiteurs en vendent peu. Ils ne sont pas directement concernés par la réforme. Et celle-ci n'impactera pas fondamentalement sur leur concurrence avec les hypers. Ils sont sur un autre créneau. Tel n'est pas le cas des épiciers sous enseigne (Sherpa, Huit à Huit, Netto, etc...). Ils représentent 6 à 7 % du commerce français. Economiquement, ce n'est pas négligeable. Humainement, il n'y a pas de raison de les négliger. Mais plutôt que de faire grimper les prix dans 90 % des commerces français pour protéger ceux-là, on devrait s'intéresser surtout à leurs conditions d'approvisionnement. Là, il y a un vrai scandale. Dans le groupe Intermarché, il n'y a pas beaucoup d'écart entre un petit magasin et un hyper. Tel n'est pas le cas des autres enseignes. Baisser les prix dans ces petites épiceries dépend moins du législateur que de la volonté politique des franchiseurs ou des sociétés qui les approvisionnent.
Bonjour,
Tout d'abord désolé mais ces derniers temps, je monte un "petit commerce" et ca prend beaucoup de temps. je vois que finalement il y a eu un certain nombre de réactions sur le sujet et certains points sont très intéressants...
Pour répondre à Erosoft sur son message du 26 Avril, je ne pense pas que c'est pratiquer la politique de l'autruche. Comme je l'ai dit, je suis conscient que cette loi n'est pas parfaite, ce qui me fait peur, c'est qu'aujourd'hui elle limite encore l'action des distributeurs, demain sans cette loi, ils seront seuls maitre à bord... ils pourront faire plier les petits ou moyens fournisseurs ( je parle pas de coca, nestlé, danone...) Bien que si mes informations sont bonnes ( je n'en suis pas sur) il me semble bien qu'une de ces grandes marques citées au dessus ait eu à subir du groupement leclerc un déréférencement pour avoir refuser soit une éternelle baisse de leur prix de vente soit une RFA jugée a tort ou à raison abusive.. suis je bien informé ?
Concernant les tickets leclerc comme tous les bons de réductions carrefour, auchan, mousquetaires ou autres, vous savez aussi que beaucoup ne sont jamais utilisés.. je serai d'ailleurs curieux M.E.L que vous puissiez nous dire le pourcentage de bons édités non utilisés, j'imagine que ca doit représenter des sommes dingues... ( je comprendrai que ca soit confidentiel, mais un ordre d'idée...)
Pour ce qui est de votre explication erosoft, je trouve facile de dire que sous prétexte que vous achetez moins cher en grande surface, vous achetez du coup aussi chez les petits commerçants... Au regard de l'évolution de ceux-ci sur les dix ou quinzes dernières années, il semble que vous soyez le seul à répercuter les faibles prix des hypers sur votre consommation auprès des petits commerçants...
Par ailleurs, on constate que les moeurs changent et évoluent, et ce que vous dites ne me semble pas coller avec la première de quasiment toutes les règles du commerce selon moi, celle de l'élasticité de la demande par rapport au prix..
Concernant une proposition, je n'ai malheureusement pas de solutions clés en mains pour résoudre les problèmes du monde sinon je serai pas là.. pis les gouvernements successifs ne s'arracherait pas les cheveux à trouver une solution... COncernant les bas salaires, le problème est surtout de faire évoluer leur salaire à la hausse plutot que de penser à baisser leur cout de vie.. Il me semble qu'économiquement, il est toujours préférable à tout le monde de tirer vers le haut que vers le bas...
Par contre dites moi comment faire pour que ceux qui ont en plein les poches déjà, ne s'en mettent pas plus encore au détriment de ceux qui n'auront plus de poches..( les bas salaires)...
Pour répondre à MEL, c'est vrai que toutes les prestations ne sont fictives et heureusement mais c'est fort fréquent tout de même... je serai ravi de vous montrer quelques exemples en ma possession.. (venez à l'inauguration de mon magasin, je vous les montrerai avec joie..)
Pour ce qui est hard discount, je ne suis pas sur que les plus grandes victimes soient les petits commerçants, mais plutot les grandes surfaçes, pour ma part, j'en fréquente particulièrement pour l'alimentaire et ils ont remplacé la grande surface pour les achats quotidiens, comme la grande surface a remplacer l'épicerie de mon enfance..
Pour ce qui est du fait que les perdants sont les consommateurs finaux, je suis entièrement d'accord avec vous, mais je crains que ce soit pire si cette loi disparait...
Je préférerais qu'une partie des RFA soient "légalisées" et donc déductibles des prix de ventes des hypers tout en étant controlées... a priori, les fournisseurs n'auront donc plus à prévoir des marges supplémentaires pour payer ses RFA et pourront donc baisser également le prix tarif de leur produit, prix servant à déterminer aussi le prix facturé aux petits revendeurs et autres canaux de distribution...
Alex
PS: l'invitation est réelle, mais je pense que vous avez surement plus intéressant à faire :-)

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