ÉCONOMIE Actus / Débats

Intoxication alimentaire au steak haché : mobilisation générale

L’affaire est très sérieuse. La santé d’une quinzaine d’enfants a été menacée. D’autres infections sont possibles. Un mauvais germe a passé le barrage des contrôles industriels. Et pour avoir mangé du steak haché d’un lot distribué par nos soins dans le Sud-Ouest, certains malades sont encore ce matin à l’hôpital en service réanimation pédiatrique. Rien à voir donc, avec une quelconque psychose. Cette vague d’intoxication nécessite qu’on laisse tomber susceptibilité et souci d’image et qu’on mobilise fournisseurs et salariés concernés de l’enseigne. 1. De quoi s’agit-il ? D’une bactérie, l’Escherichia coli, ingérée par consommation de steak haché surgelé. Elle provoque un syndrome hémolytique et urémique. Quand mes collaborateurs m’en ont parlé, dès jeudi soir, à la première alerte, j’étais justement avec un ami docteur. Il ne comprenait pas mon angoisse. « Ce germe est fréquent, me disait-il. Il y en a une centaine de cas par an ». Oui, mais voilà. D’abord, rarement on a observé une telle concentration de cas dans une zone aussi restreinte. Et surtout, la souche semble être très violente. Surtout sur les enfants. Elle atteint le système sanguin et les reins. Les symptômes correspondent à des diarrhées sanglantes, avec très grande fatigue, fièvre… Non seulement la maladie nécessite l’hospitalisation, mais aussi dans les cas sévères, dialyse ou transfusion sanguine. Inutile de vous dire que l’annonce de l’hospitalisation de 13 enfants (4 nouveaux cas ce matin) m’a complètement angoissé. Comme j’imagine l’étaient plus encore les malheureux parents dont l’inquiétude était renforcée par le manque d’information. 2. Quel degré de certitude sur l’origine de l’intoxication ? Ce matin, on peut certifier que les produits déclencheurs faisaient partie d’un lot de steak haché, de la marque Chantegril, fabriquée pour notre compte par la société Soviba (près d’Angers). L’un des grands industriels du secteur carné en France (2 500 salariés). Les administrations ont fait un travail de fourmi. Elles ont tout épluché. Et c’est en accord avec elles que, dans l’incertitude, vendredi soir, nous avions décidé déjà de retirer ce produit de la vente. Les investigations n’ont pas été très faciles : a. Les huit premiers cas d’intoxication ont d’abord été notifiés par les pédiatres hospitaliers des Landes, et deux cas, l’un dans les Pyrénées Atlantiques, l’autre dans le Lot et Garonne. b. Les services sanitaires ont interrogé les parents (lieu de baignade, loisirs, événements collectifs, école ?). C’est vers des consommations alimentaires communes que s’est orientée l’enquête. c. Les écoles étant fermées, difficile d’établir une relation de causalité. d. Finalement, une certitude a émergé le 27 octobre : tous les enfants avaient consommé au moins une fois des produits achetés dans un magasin de notre enseigne (très implantée dans la région Sud-Ouest). Mais, jeudi 27 vers 18 heures, plusieurs produits restaient suspects sans qu’on puisse en désigner un particulièrement (jambon blanc, steak haché surgelé, pâté, saucisse de Francfort, porc !!!). Dimanche après-midi, les résultats des contrôles effectués chez le fournisseur sur des échantillons témoins ne laissaient plus aucun doute sur le rôle du steak haché surgelé comme agent propagateur. 3. Administration et distributeur, comment avons-nous procédé (chronologie) ? Jeudi 27, 18 heures : Appel de la DGAL. Elle nous informe de la série d’intoxications (décelées du 5 au 26 octobre). Elle confirme par fax, sollicite nos recherches conjointes. A ce stade, nous constituons une cellule de crise : responsable qualité, acheteur produits, chef de marché (relation avec les fournisseurs), docteur vétérinaire conseil, spécialiste logistique industrielle, communication interne et externe, tous en relation directe avec les administrations (santé et agriculture) et moi-même par téléphone (alors en déplacement en Italie). Vendredi 28 : Matinée et après-midi consacrées à questionner les fournisseurs de produits charcutiers et carnés : vérification des livraisons (traçabilité, allotement, etc.). La recherche est encore trop large. Les produits peuvent avoir été achetés du 1/09 au 15/10. La liste est encore imprécise. Vers 18 heures, l’institut de veille sanitaire confirme la présomption sur le steak. (On a trouvé un paquet non encore consommé chez un client malade porté à l’analyse). A 19 heures, notre décision est prise. Nous décidons de retirer tous les lots de ce produit à la vente dans le Sud-Ouest. 4. Quels dispositifs avons-nous mis en place ? Vendredi 28 : la priorité, c’est donc le retrait. Nous disposons d’une messagerie intranet : tous les ordres de retrait sont immédiatement lancés. Une info succincte (mention « urgent/crise ») est postée sur les boîtes aux lettres des responsables qualité des magasins.En parallèle, communication au fournisseur des lots concernés. Analyse des échantillons témoins que nos fournisseurs ont l’obligation de conserver. Samedi 29 : Les produits sont donc retirés de la vente. Je rappelle qu’à ce moment on n’agit encore qu’en vertu du principe de précaution. Aucune analyse n’est encore susceptible de valider définitivement le diagnostic. A 17 heures, l’INVS confirme 14 cas et 3 numéros de lot. A 18 heures, la DGAL propose une réunion téléphonique avec notre cellule de crise. Projet de communiqué élaboré. Avalisé par l’administration à 0h10. Dimanche 30 : Envoi du communiqué aux médias sur zones et à l’AFP. Affichage en magasins (rappel des produits et numéros de lots). Mise en place d’une cellule de rappel des clients (7 500 personnes appelées ce dimanche). Lundi 31 : présence dans tous les médias. Et 750 salariés épluchent tous les tickets de caisse pour repérer les acheteurs de steak et les appeler au téléphone. 5. Quel est l’état des lieux ce lundi ? A aucun moment, ni mes collaborateurs ni moi-même n’avons été en liaison avec les malades dans les hôpitaux. C’est une règle déontologique (pas de pression !) donc, les infos ne nous reviennent que par les administrations (ce qui surprend la presse qui a du mal à croire qu’il nous est difficile de répondre sur l’état des malades !). Il semblerait que les enfants malades aillent mieux. Mais trois nouveaux cas viennent d’être décelés. Pas question, donc, de désarmer. Sur le terrain : rappel des clients (85% possèdent une carte de fidélité. Nous avons les numéros de téléphone) les autres nécessitent des recherches auprès des banques (CB, chèques !). Trois à cinq personnes par magasin sont mobilisées. Poursuite de l’enquête chez le fournisseur. Mise en place d'une équipe renforcée de téléconseillers sur notre service client Allo E.Leclerc : 0810 870 870 6. Que s’est-il passé chez le fournisseur ? A ce stade de l’enquête, quelques certitudes, mais des questions ! a. Soviba est une grosse entreprise, fournisseur de la plupart des enseignes de distribution et de restauration. b. Référencé par nos acheteurs, elle a subi des audits industriels dont les résultats sont satisfaisants. c. Par contrat, le fournisseur s’oblige à ne livrer les produits qu’après des tests de contrôle. A priori, ces tests ne révélaient pas de germe. Il conserve des échantillons témoins de chaque lot. L’analyse, dimanche, de ces échantillons infirme les premiers tests, et révèle la contamination dans l’entreprise. e. Reste que rien ne permet d’expliquer encore précisément l’origine de cette contamination. L’agent infectieux est souvent présent dans l’appareil digestif des bœufs. Mais dans un abattoir, les abats ne devraient jamais rentrer en contact avec les muscles dont sont issus les steaks hachés. Y a t il eu contamination par défaut de processus, par apport extérieur ? Enquête en cours. En tout cas, pas de rupture de la chaîne du froid à priori en cause. 7. La qualité de la viande est-elle en cause ? Nullement. Contrairement à ce qui a été dit dans certains médias, il ne s’agit pas de viande avariée. Ni même de viande « bas de gamme ». Le stock est issu de viande française abattue et conditionnée dans les usines Soviba. Et il s’agit « d’avants de bœufs ». 8. Quelle attitude allons nous avoir envers le fournisseur ? Dans une conférence de presse ce matin, le DG a reconnu, même s’il ne se l’explique pas, que les lots avaient été contaminés dans l’entreprise. Il reste à déterminer comment, s’il s’agit d’une faute, d’une erreur de manipulation, d’un défaut dans le process de découpe ou de transformation. Enquête en cours. A priori, les administrations n’ont pas trouvé d’autre lot contaminé. Enquête aussi. Pour notre part, nous avons suspendu nos approvisionnements en attendant les résultats des investigations. 9. Quelle perspective à court terme ? Pour les médias, l’affaire sera peut-être terminée ce soir. On passera à autre chose. Pour nous, la mobilisation ne fait que commencer ? a. Il s’agit d’une viande surgelée. Avec durée de vie très longue (juillet et août 2006 !). Le risque est donc réel que des consommateurs oublient cette information, et se resservent du stock dans plusieurs semaines. Il nous faut rappeler tout le monde. b. Ce week-end est un « pont ». Pas mal de consommateurs ont pu partir en vacances. Nous laissons des messages sur les répondeurs. Mais nous ne serons tranquilles que lorsque nous aurons eu tout le monde et récupéré tous les lots ! 10. Comment communiquer ? Les lots ont été isolés. La contamination concerne les départements du Sud-Ouest et de Midi Pyrénées. Nous faisons face à deux écueils potentiels. Une trop forte communication, dans le contexte de la grippe aviaire, peut contribuer à « noyer » l’information, la dédramatiser, et nourrir des sentiments tels que : « ils en font trop, tout le monde cherche à se dédouaner en sur réagissant etc… ». A l’inverse, elle peut aussi entretenir une psychose, tout aussi démobilisatrice. Nous avons choisi dans un premier temps de privilégier l’information sur la zone touchée par la crise. Les grands médias nationaux s’en sont emparés dimanche soir. Passé le temps des interpellations au niveau national, c’est sur le plan régional qu’il nous faut revenir, et la gérer à partir des magasins. Je ferai ici, d’ici la fin de la semaine, un bilan d’étape.

81 Commentaires

Bonsoir Monsieur,
En tant que cliente de votre enseigne, je me félicite du professionnalisme que vous démontrez à propos de l'intoxication suite à l'ingestion de steak haché à votre marque.
Néanmoins je me pose plusieurs questions :
Ce n'est pas la première fois qu'une marque repère est incriminée, suite à une problème de qualité, Tradilège, au rayon frais déjà. Le prix imposé par votre centrale d'achat auprès de vos fournisseurs n'est-il pas au détriment de la qualité ?
Les marques nationales sont certes plus cheres mais elles nous garantissent un sérieux plus important.
La marque Chantegrill survivra-t-elle à cette affaire ? Envisagez-vous de modifier vos cahiers des charges pour les produits à marque distributeur ?
Bonjour,
A force de tirer sur les prix, au détriment des fournisseurs mais à votre Grand profit, voici le résultat.
Et pas de réponse démago de votre fabrication merci.
En tant qu'ancien salarié d'un de vos magasins, cela ne m'étonne pas outre mesure.
Et si le respect de la chaine du froid n'était pas respecté ?
Qu'en est-il des palettes de surgelés livrées et laissées sur quai pendant plus de 4 heures ?
Monsieur,
Votre intervention au journal de 13 heures de France 2 aujourd'hui me fait réagir :
1 - bien pour la traçabilité, pas de problème. L'idée de suivre le client par son ticket de caisse et ses coordonnées avec les points "fidélité" assure quelque part une sécurité accrue.
2 - par contre quelle démagogie quant à se servir de cet incident malheureux pour vous entendre dire : "heureusement que cela est arrivé dans les magasins Leclerc" et en faire un coup publicitaire. N'êtes-vous pas honteux quelque part...! Des enfants en plus sont hospitalisés et heureux sans doute de cette situation grâce aux Centres Leclerc...
Vos concurrents auraient, je l'espère, réagis de la même manière. Le petit commerce connait ces clients en général et je pense que votre fournisseur ne livre pas forcément à ces petits commerçants de proximité, encore utiles souvent !
Un client depuis ... un vingtaine d'année du Centre Leclerc près de chez lui et qui lui restera fidèle, malgré ces reflexions personnelles aigres douces.
Cordialement.
Pourquoi ne voit-on jamais les produits incriminés, en particulier à la télé.
Remarquable communication de crise. Bravo! c'est un modèle. Par contre avant de découvrir votre blog j'étais allée faire un tour sur le site général où je n'ai rien trouvé. C'est un peu lent de ce côté...
Il n'y a rien à dire, car cela arrivera encore...
C'est une question de chance comme à la loterie, mais on ne peut pas gérer de telle quantité, sans risque de rupture de chaine du froid ou d'autres facteurs. C'est la rançon du prix pas si bas que cela tout compte fait. Babette
Bonjour,
J'ai eu l'occasion de vous voir sur France 2 et ai beaucoup apprécié votre prestation.. Je comprends qu'on s'agace quand vous dites qu' "heureusement" c'est arrivé chez vous!... mais en fait j'ai trouvé la pirouette très jolie.. d'autant que l'argument se défend très bien. Et pour répondre au commentateur précédent sur la chaine du froid... il faut bien craindre que ça soit chez tous les distributeurs pareil.
Personnellement de toute façon, j'achète ma viande chez le boucher.
Bonjour,
Félicitations pour votre gestion de crise.
Amitiés
François HENRY
Très bonne communication, beaucoup de transparence, je doute que certains concurrents aillent aussi loin en situation de crise auprès du public, mais une fois passée la crise médiatique, et j'espère tout risque de santé pour les malades actuels, je pense qu'entre votre enseigne et votre fournisseur, ça va être "saignant"!
Pourvu que vous réussissiez à progresser ensemble pour réduire encore plus les risques à l'avenir, mais que les personnels de votre fournisseur ne subissent pas au final trop de conséquences en termes d'emplois.
Je vous garde toute ma confiance.
http://leblogdesofteac.blogspot.com/2005/10/chantegril-chantegril-l206-l231-l234.html
Mr Leclerc, vous ne signifiez pas les fils RSS , ATOM
Savez vous mettre votre blog sur WWW.TECHNORATI.COM ??
Bonsoir,
Combien de retraits de produits sont opérés dans votre enseigne par mois ? Ce retrait est très médiatique, il touche un produit de la marque repère, on peut imaginer que cet industriel a également fournit d'autres marques de distributeurs, or nous n'entendons rien sur ce sujet. Est-ce normal ?
Merci de vos réponses.
Bien cordialement
L. Dubois
Tracer les clients à partir de leur ticket de caisse ... Bien qu'en l'occurrence, je puisse comprendre l'emploi de cette méthode, j'ai deux petites questions à formuler :
- Cet usage de vos bases de données (récupération du numéro de client pour les cartes fidélité, contact avec les banques pour retrouver les proprietaires des numéros de carte bancaires, utilisation des noms figurant sur les cheques bancaires ...) est-elle LEGALE ?
Je ne suis pas expert en la matière, mais votre enseigne a-t-elle demandée et obtenue des dérogations légales permettant cet usage exceptionnel, et autrement abusif, de ces données censées être protégées par la cnil ?
- Que faire lorsqu'un client paie en espece et ne possede pas de carte de fidelite ? Pour continuer dans cette exploitation de données, et exagerer un peu, allez vous repasser les bandes de videosurveillance du rayon surgele et tenter d'identifier les acheteurs ?
"heureusement que cela est arrivé dans les magasins Leclerc" : où trouver des produits marque repere ailleurs ?
Et un dernier conseil pour la route : en parler sur votre blog, c'est bien. mais en parler sur le portail E.leclerc, ce serait mieux. Pas une seule mention de l'incident sur l'acceuil du site ou meme dans la partie marque repere. Un comble !
ChanteGril ne vend qu'un seul produit chez LECLERC
http://www.eleclerc.com/atlantis/dyn/marque/maisonrepere/home.asp?room=cuis&occ_id=24456
http://www.google.fr/search?hl=fr&q=chantegril+steak&meta=
Bravo pour la gestion de crise, et notamment de remonter jusqu'au client par le biais du ticket de caisse (pour une fois big brother a du bon!).
Il semble que le problème vienne de l'industriel qui les a fabriqué.
Il avait certes un cahier des charges à respecter, mais je suis tenté de faire un parallèle avec les avions charters: Les prix certainement très compétitifs que vous avez négociés n'incitent t'ils pas à appliquer un peu moins scrupuleusement un cahier des charges où une règlementation.
Il est vrai que l'erreur est inhérente à toute activité humaine et que le risque zéro n'existe pas, mais quelle est la limite au delà de laquelle ce risque commence à s'éloigner significativement du zéro?
En tant que consommateur c'est cette limite qui m'intéresse car je veux des prix bas, mais pas à n'importe quel prix.
Malheureusement, si j'ai la question, je n'ai pas la réponse.
Moi aussi ca m'inquiète un peu cette histoire de "traçabilité" du client. Je crois que là c'est la gaffe du sciècle...Vous êtes bien gentil mon cher MEL avec vos visions du "meilleur des mondes" vous depassez un peu les bornes...Alors pour équilibrer un peu les choses voudriez vous me communiquer votre No de carte bleue ainsi que votre adresse perso. Comme ça je pourrais vous ajouter a mon carnet d 'adresses des amis que j'ai...
Vraiment vous abusez là... Enormément.Va falloir que la CNIL se prononce en effet.
Allons donc voir la /le CNIL.
Vous avez bien réagi ; il doit s'agir d'une souche d'E. Coli hautement virulente, qui a passé la congélation et la cuisson.
Peut-être d'origine humaine(?)
J'aurais un coup de gueule à passer envers la quasi-totalité des différents médias radiophoniques : systématiquement, lorsque l'information nous est fournie, la région touchée (l'ensemble des départements) n'est donnée que trop rapidement, comme une lettre à la Poste. Jamais nous n'avons eu une phrase finale rappelant qui était concerné !
Alors même si à la place de votre service cela aurait eu lieu avec Carrefour, Auchan, ou tout autre, le souci aurait été identique : le client beta panique car c'est un point de vente qu'il connait, et il se met facilement à bannir la firme citée par le média.
C'est ce que devient l'information : elle doit être courte. "Time is money"
Bonjour
Bonne communication de crise. Mais quid de la communication sur votre site Internet http://www.e-leclerc.com/home.asp.
Il y a en fait un pop up d'annonce et d'avertissement.
Mais c'est vrai que comme c'est un pop up, il est bloqué par les navigateurs et les filtres. Peut être aurait il fallu, effectivement, mettre l'avertissement directement sur le site.
En vrac:
1. une pensée pour les enfants victimes et aux parents dont je n'aimerais pas être à la place
2. étonnant de ne pas trouver ici plus de news sur l'état de santé des enfants
3. vu le volume de produits alimentaires vendus en France, la rareté de ce genre de bugs est quand même à souligner
4. je trouve ca bien d'avoir osé retracer l'histoire afin que chacun puisse evaluer l'implication des differents acteurs et se faire un idée de votre rôle/implication
5. le fait d'ouvrir les commentaires et d'autoriser le debat ici est un element important de transparence, parfois risqué, mais bravo d'oser.
Bon courage aux enfants et à vous.
Félicitation pour ce blog et cette volonté d'explication.
Un point non abordé dans ces quelques lignes me vient à l'esprit: vous revendiquez une lutte contre la vie chère, une volonté de défendre le pouvoir d'achat du consommateur, cet incident grave ne rélève t'il pas que ces prix bas pourraient se faire au détriment d'un certain niveau de sécurité alimentaire voire de qualité? J'ai un peu l'impression de frôler les chemins qui nous ont conduit aux crises de la vache folle...
C'est rassurant quand même, on est certains, maintenant, qu'on va être tous empoisonnés, à plus ou moins longue échéance, mais on sera, parallèlement, RASSURES sur les causes de notre disparition : nos empoisonneurs nous expliqueront tout, absolument tout, pour que nous n'ignorions rien, absolument rien.
Les blogs n'ont-ils pas été crées pour ça ? Internet n'a t-il pas été créé pour ça ?
Mais toutes ces explications, tous ces mots, tous ces sites, tous ces blogs, toutes ces affiches, tous ces mensonges, toutes ces campagnes de pub, tous ces panneaux 4*3, tout ce matraquage ne changeront rien à la vérité : vous nous avez EMPOISONNES.
Bonjour Monsieur Leclerc,
Je vous félicite pour la franchise de votre communication au sujet de la crise des steaks hachés. A toutes fins utiles, je voudrais cependant vous mettre en garde sur les lacunes qui existent en matière de traçabilité. Voici deux ans, je suis tombé sur un lot de barquettes de jambon sec prétranché à votre marque Repère... dans mon Carrefour de Mont Saint Jean (Waterloo, Belgique).
Puisque vous tentez de retracer le cheminement des lots de steaks, merci donc de ne pas vous limiter à votre réseau.
bonjour, les steaks hachés sont-ils remboursés ou echangés quand on les rapporte? c'est quand même 5,23 euros mis à la poubelle.
cordialement
Cher Monsieur Leclerc,
Vous qui est à la pointe de la lutte des consommateurs pour l'amélioration de leurs conditions de vie, pourquoi n'essayez vous pas :
1. de moins etrangler financierement vos fournisseurs de MDD afin qu'ils puissent consacrer plus de moyens à la qualité de leurs produits
2. de donner une vraie place dans vos linéaires aux marques nationales dont la qualité et le sérieux sont reconnus depuis de nombreuses années
Parce que si votre combat, c'est juste de permettre aux consommateurs d'acheter toujours plus de produits.... avariés, je pense que je reflechirais à deux fois avant de remmettre les pieds dans un centre Leclerc !!!
Signé : un de vos clients mais aussi employé dans une PME fabriquant notamment la marque Repère !
Vous les avez voulu les supermarchés,
ce sont les industriels du textile qui souvent se sont reconvertis, parce qu'ils avaient les moyens, et les banques derrière eux. Ce n'est pas parce qu'ils étaient plus malins ? Et vous vous êtes empressés d'y courir avec votre petite auto, pour gagner rien. Bande de cons c'est ma République. DUMOULIN.
Comment que tu l'as pas envoyé dire Dumoulin! Pffff!
J'ai rien compris, mais c'est bien dit...La republique et le textile tout ça...Pffff ...Saignant.
bonjour m.LECLERC..
je pense que les dispositions que vous avez prises sont trés bien...mais bon !!!!
le probléme est que ...les ouvriers de la dite entreprise doivent etre peut etre plus responsables dans leur rayon d'activité au cas ou ça vient de là l'erreur ou le manque de professionalisme et d'higiene!!!! maintenant j'aimerais savoir si le probeleme est du à la viande qui avait déjà probablement des bactéries ou bien une negligence quelqonque de la part des employées ???? MERCI
alcidia http://spaces.msn.com/members/alcidia/
VIVE LE COMMUNISME ! UN TRUC PAREIL N'AURAIT JAMAIS EU LIEU EN URSS !
Bravo en tout cas pour avoir montrer que la carte fidélité Leclerc peut servir aussi à autre chose qu'à profiler le cleint à des purs fins marketing. Elle peut aussi se révéler un excellent moyen de limiter une catastrophe comme celle là.
http://www.lets-jam.com/index.php?2005/11/01/163-carte-de-fidelite-tracabilite-et-securite
quelques réflexions puisées ici, et qui semblent etre du bon sens :
- quid des produits fabriqués pour les autres enseignes au sein de SOVIBA. ah, cela ne vous concerne pas ?
- quid des clients sans carte, et de la légalité des rappels, au dela de son utilité en l'espece. ne nous vendez pas votre carte sous le prétexte de traçabilité.
- quid des prix tirés vers le bas, et donc des controles qualités, sans doute au niveau légal, mais qui pourraient etre plus travaillés. et ne vous retranchez pas derrière la responsabilité du fournisseur ou des controles vétérinaires.
- quid du respect de la chaine du froid, meme si ce n'est pas le sujet en ce cas précis, mais qui est très souvent mis à mal dans les magasins et les réserves. les heures passées par les palettes en température positive sont courantes.
- quid des responsables qualités mis en place dans les magasins et les centrales sans grand professionalisme, puisque créant des postes "à charge" sans vocation directe de profit. les patrons n'aiment pas les postes qui ne rapportent pas, et ces responsables sont le plus souvent des salariés ou des cadres de magasins en charge d'autre mission plus "payante" (le responsable des rayons frais est en charge de la qualité dans la grande majorité des centres).
tout cela sans agressivité déplacée contre la grande distribution, ni même le mouvement leclerc...mais avec la vigilance citoyenne nécessaire.
courage aux familles touchées.
pierre (20 ans de leclerc, et qui sera vigilant sur toute tentative d'escroquerie intellectuelle proférée ici par une enseigne soucieuse de son image, mais avant tout accrochée à ses marges)
Personnellement, j'ai découvert un lot concerné dans mon congélateur. Par curiosité, je vais attendre pour voir si les gens de Leclerc m'appelle. Pour l'instant, ils ne l'ont pas fait. J'ai la carte fidélité. A +
Désinformation et intoxication
Bonjour,
Les éléments suivants avancés sont d’autant documentés que j’appartiens aux services d’une administration centrale au contact de la grande consommation, mais ce n’est pas à ce titre que je témoigne. J’interviens à titre personnel, Je tiens à réagir aux propos de Mr M.Leclerc diffusés sur les ondes de France Inter et France Info au matin du 31 Octobre dernier et relatifs à la T.I.A.C. (toxi infection alimentaire collective) des steaks hachés « Chantegrill-marque repère ». Mr Leclerc a affirmé plusieurs contre-vérités destinées à noyer le poisson et « retourner » l’auditoire en faveur de son enseigne dans cette affaire grave, procédés tristement et purement marketing. Mais en l’occurrence, cela relève de la plus pure mystification et participe à une grande tromperie envers le grand public, déjà malheureusement peu informé des problématiques de ce genre qui engagent , rien de moins et pourtant, que leur santé.
Mr Leclerc a rejeté la totalité de la « faute » de l’intoxication sur le fabricant du produit, Soviba, en affirmant que « vraisemblablement la contamination était d’origine interne ».Première précision, Soviba, en fabriquant pour la marque nationale « Marque repère/Chantegrill », propriété de la coopérative E.Leclerc, cette société n’est que sous-traitante du « mouvement » et à ce titre, le code de la consommation est très limpide, les magasins de l’enseigne sont responsables civilement et pénalement des produits qu’il mettent sur le marché.D’ailleurs, les familles qui ne manqueront pas de porter plainte au civil (et on ne peut que leur conseiller d’en faire de même devant un tribunal de grande instance, au pénal, pour mise en danger) le feront contre les points de vente avant de le faire contre le fabriquant. Il y a bien plus grave, en rejetant la responsabilité totale vers le fabricant, vous trompez le public doublement car vous occultez les moyens défaillants que vous auriez dû mettre en place dans le contrôle de conformité des ces produits.Votre entité Scamark, responsable de la mise sur le marché des produits à votre marque, dont ces produits « Chantegrill », a failli, et bien plus que le fabricant en l’espèce, puisque vos autocontrôles, certes existants, comme vous l’impose la réglementation , n’ont pu déceler cette contamination.C’est une faute car vous êtes, je le répète, entièrement responsable de la mise sur le marché des ces produits au final.On ne peut suggérer que de renforcer encore les moyens humains et matériels alloués aux services Qualité de votre structure, c’est primordial.
Deuxième propos insupportable de votre bouche : « heureusement que cela s’est passé chez Leclerc, car je n’ose imaginer si cela avait été une P.M.E., tout serait dans la nature.Nous, on sait faire, on va chercher les steaks chez le client, c’est d’autant plus facile que 90% de nos clients possèdent la carte de fidélité ».Vous ne savez pas plus « faire » que les autres enseignes de la grande distribution en l’espèce, croyez-en mon expérience.Vos magasins sont loin de satisfaire à l’obligation de traçabilité jusqu’au consommateur final, pourtant rendue obligatoire par une directive européenne depuis le 1 janvier 2006. Les cartes de fidélité ne couvrent pas 90% de vos clients, c’est un mensonge, le pourcentage réel est plus proche de 60%.Pour ces 40% manquant, vous contrevenez à la réglementation, ce que vous présentez comme un exploit (« quatre à cinq salariés des magasins par jour contactent les clients »), n’est qu’une obligation réglementaire minimale destinée à protéger les consommateur, vous n’y satisfaites pas, assumez, plutôt que de les mystifier, vos clients.Dans ces 40% il y a certainement des futurs empoisonnés que vous n’aurez pas pu retrouver, alors que vous le devez, c’est un fait.Je pense que l’administration vous punira pour cela, en plus des plaintes des familles des petits malades.Vous n’avez pas les moyens matériels, contrairement aux fabricants que vous incriminez qui eux les ont et ont fait leur travail en donnant les numéros de lot incriminés, de rappeler les produits de votre propre initiative, comme la loi vous l’impose.Parce que vos adhérents ne veulent pas mettre ces moyens.Il faut que le public sache également que vos magasins ne respectent pas, dans la grande majorité, les plus élémentaires principes de sécurité et d’hygiène alimentaire du consommateur : chaîne de froid, conformité des locaux et matériels, formation continue des personnels, hygiène des manipulations, nettoyage.Lorsque c’est le cas dans certains de vos magasins « bien tenus », que nous évaluons à environ 15% d’entre eux, c’est l’exception… La grande distribution est le parent pauvre de la Qualité et le champion de la contravention et de la tromperie des consommateurs, et c’est d’autant plus scandaleux que les bénéfices sont énormes pour votre secteur.La « P.M.E » que vous fustigez a intégré la sécurité alimentaire et les bonnes pratiques depuis 20 ans alors que vous n’y êtes même pas encore…Je pourrais en ajouter bien plus encore, mais j’arrête là.Ah oui, dernière chose, il est particulièrement hypocrite de prôner la consommation de masse ; la sur-consommation marquétée qui fait votre beurre et d’affirmer que vous « savez faire ».Il a été prouvé maintes fois qu’en matière d’intoxications alimentaires, au plus les sources de production et d’approvisionnement sont localisées et petites, au plus le risque est minime et le phénomène de propagation est limité, en plus des bienfaits du commerce « équitable » à l’intérieur des frontières.Votre système de bas coûts de fabrication dans l’alimentaire emmène cette pression à la « productabilité-rendement » dont la Qualité et les bons usages pâtissent mathématiquement.
De plus, que signifie le fait de commencer à faire fabriquer vos produits alimentaires à votre marque à l’étranger (les salades traiteur ECO+, plus seulement votre textile, vos jouets, outils, accessoires, vaisselles…) dans la catastrophe de la mondialisation de la fabrication à l’étranger, sans compensation ? Vous contribuez à la fabrication des chômeurs français, en plus de les intoxiquer.
Mme H. St Andiol - Bouches-du-Rhône.
Précision: il y a en France chaque année entre 250 et 300 TIAC de ce type dont plus des trois quarts incriminent des produits alimentaires vendus en hypermarché.En 2004, les produits alimentaires de la marque repère (marque Leclerc) ont été les sujets de plus de 170 (!) retraits et/ou rappels définitifs pour non conformité avérée.Ca, ce sont les vrais chiffrees qui font mal à E.Leclerc et qu'on vous cache.
Voilà aussi à quoi peut servir un blog : favoriser la communication de crise. On est en plein dedans, là et je pense que cela devrait inciter d'autres chefs d'entreprises à en faire autant.
Réponse à Mme V.H. (01/11/2005)
Je passe sur la virulence de vos propos. Elle est d’autant plus déplacée que l’administration à laquelle vous êtes rattachée nous a félicités, hier encore, pour notre transparence, notre engagement et notre souci d’efficacité. Discutez-en avec votre hiérarchie !
La fin de votre commentaire est un réquisitoire contre la grande distribution. C’est votre droit de penser ainsi. Et vous pouvez même me faire des procès d’intention en me faisant passer pour un être machiavélique, cherchant « à noyer le poisson et retourner l’auditoire en faveur de mon enseigne ». Je n’ai pas de susceptibilité mal placée.
Mais ça ne vous donne pas le droit de dire n’importe quoi sur le comportement de nos cadres et de nos salariés, ni de vous servir de votre statut d’agent public comme brevet de vos inexactitudes.
Je rectifie donc :
Sur la contamination, son origine, et le problème de la responsabilité
1) Oui, Madame, Monsieur Hérault, Directeur Général de SOVIBA, a reconnu, lundi, que la contamination avait eu lieu dans l’une de ses usines. Tous les téléspectateurs de France ont pu l’entendre confirmer ce fait.
2) Non seulement, je ne « rejette pas la faute » sur le fabricant, mais en plus, je suis plutôt sympa. J’ai évité toute polémique publique, une fois citée l’origine de la contamination, parce que c’est maintenant à l’administration de peaufiner l’enquête. Et comme cette société livre beaucoup d’enseignes de distribution, il m’a semblé ne pas devoir focaliser sur le rôle du fabricant au risque de créer une psychose générale !
3) SOVIBA est l’un des plus grands fabricants (3ème) de steaks hachés en France. Cette société n’appartient pas au groupe E. Leclerc et n’a rien d’un sous-traitant. SOVIBA est un des fournisseurs de la « Marque Repère ». C’est cette société qui a fourni les lots commercialisés dans le Sud-Ouest. Nos rapports avec cette société sont des rapports normaux tels que ceux de fournisseur à client. Avec un cahier des charges spécifique, puisqu’il s’agissait de livrer sous « Marque Repère ». Le fournisseur devait multiplier les tests de contrôle (ce qu’apparemment il a fait) bien au-delà des nécessités de la législation (contrairement à vos dires !).
4) Par contrat, ce fournisseur devait faire des prélèvements de recherche de E.coli. Cette obligation n’est pas exigée par la loi. C’est une demande supplémentaire du cahier des charges de la Scamark, notre société qui gère la « Marque Repère ».
5) La fiche de contrôle que je me suis évidemment procurée témoigne qu’à l’analyse, ces tests, effectués sur les lots avant livraison, étaient favorables.
6) Dans ce contexte, les responsables qualité des magasins n’avaient pas, a priori, d’appréhension à avoir. Je ne vois pas ce qu’on pourrait leur reprocher !
7) Vous parlez de responsabilité. Mais de quel droit vous permettez-vous de dire que nous allons nous défiler ! La loi accorde aux victimes des droits, et les producteurs comme les distributeurs ont des devoirs. Personne, sous notre enseigne, n’a l’intention d’y déroger. Mais avouez que votre intervention est pour le moins curieuse : vous passez sous silence la responsabilité évidente de l’industriel pour concentrer votre tir sur le « méchant distributeur ». C’est vous qui êtes partiale dans cette affaire.
Revenons maintenant sur la gestion des retraits :
1) Vous avez interprété mon propos comme si j’avais voulu médire sur les PME. Pourquoi ce faux procès ? Tout le monde voit bien aujourd’hui que peu d’entreprises sont capables, comme, dans le cas présent, les centres E. Leclerc, de mettre autant de moyens, humains, médiatiques et techniques pour effectuer un retrait très rapide. C’est ça que j’ai voulu dire. Ces moyens ne sont pas donnés à toutes les entreprises. Voilà tout.
2) Parmi ces moyens, la carte de fidélité. Oui, je maintiens, dans cette zone, 85 à 90 % de nos clients en sont titulaires.
3) C’est cette relation de « proximité » qui a permis aux 750 salariés encore mobilisés aujourd’hui d’informer un maximum de consommateurs et de rappeler les produits.
4) Vous dites que tout ceci ressort d’obligations légales ! Allons donc. Bien sûr, tout commerçant a l’obligation de réparer un préjudice. Mais tous les observateurs vous diront que jamais encore un tel système de traçabilité n’avait pu être mis en place. Les professionnels se rappelleront les délais (pourtant déjà rapides à l’époque) qu’il avait fallu à Perrier ou à Danone pour effectuer des retraits de ce type.
Enfin, revenons aux considérations générales sur la qualité :
1) Vous dites que tous les défauts passent par « la grande distribution ». Mais, Madame, c’est normal ! …Puisqu’elle commercialise 80 % des produits alimentaires vendus ! C’est une conséquence statistique de sa part de marché.
2) Vous évoquez les retraits que nous effectuons tous les jours. Mais oui, et nous en sommes fiers. Ces retraits sont issus tantôt des demandes de l’administration, tantôt des fabricants eux-mêmes (qui se sont rendus compte d’un défaut), et enfin pour 35 %, suite à nos propres auto-contrôles. Vous décrivez ceci comme une illustration de ce que la distribution serait « le parent pauvre de la qualité et le champion de la tromperie des consommateurs ». Pour moi, c’est la manifestation d’une préoccupation générale (chez les fabricants comme dans la distribution) depuis la crise de la vache folle.
3) Je précise néanmoins : nous procédons à environ 50 retraits par an (et non 170 comme vous le dites) pour les produits de la « Marque Repère ». Ces rappels sont la plupart du temps effectués à titre conservatoire. Preuve que les préoccupations financières ne sont pas prioritaires. En même temps, ce taux n’a rien d’exceptionnel. Il correspond au nombre de retraits observés pour toutes les grandes marques nationales les plus appréciées des Français.
Voilà, je vous ai répondu sur l’essentiel. Le reste n’est que mauvais procès (comme par exemple, vos affirmations sur les lieux de fabrication). Si la marque Eco + (6 % des ventes) fait l’objet d’appels d’offres européens, plus de la moitié est quand même fabriquée en France. Les produits de la « Marque Repère » (21 % des ventes) sont principalement fabriqués dans notre pays.
A force de vouloir charger votre réquisitoire, vous en avez même fini par oublier que dans cette affaire de steaks hachés, il s’agissait bien d’un produit fabriqué en France et non « dans le cadre de cette catastrophique mondialisation ».
Allez, je pourrais avoir de la rancune. Au moins m’avez-vous fourni l’occasion d’apporter toutes ces précisions.
Existerait t'il un lien causal de marketing entre cette intoxication à base de viande bovine, et les chutes de ventes de la filière volaille pour cause de H5N1......
Pour soutenir cette hypothèse, j'ai souvenir d'autres cas d'intoxications médiatisés, avec rappel des produits, mais sans tout ce tapage qui me fait douter de la sincérité de la démarche.
Bien à vous et surtout bon courage.
Fabrice
J'ai appris l'existance de ce blog par les médias. je trouve très honnête et à vrai dire plutôt courageux d'accepter de s'exposer ainsi, au plus fort de la crise et alors que MEL a sans doute plus important à faire. Il a donc droit aux commentaires les plus vifs, et semble ne censurer personne, allant jusqu'à y répondre. je suis assez bluffé. Au delà de l'affaire elle-même, cet espace de liberté n'aurait aucune chance d'exister ailleurs.
C'est bien malheureux.. Moi je ne pense qu'aux enfants intoxiqués.. Je m'en fout que Mr MEL m'explique d'ou ca vient, je m'en fout de savoir si c'est leclerc ou tartenpion le fautif...
Des enfants ont été empoisonnés. Ils sont à l'hopital. Ils pissent du sang (dans tous les sens du terme......).
Je ne vous jette pas la pierre Michel, mais qu'allez vous faire pour ces enfants? Leur offrir un Mac do ?
Kayaa
Vos arguments sont, bien entendu, cela n'aura échappé à personne, totalement irrecevables, désolée.Vous demeurez responsables de ce que vous mettez sur le marché, quelquesoit le sous traitant que vous avez choisi, hors de ces considérations là, point de débat trompeur et fallacieux.L'administration à laquelle vous faîtes allusion posséde 1519 contraventions de classe 5 à l'encontre de vos points de vente en cours de réglement et uniquement sur les produits alimentaires frais et pas moins de 99 plaintes auprès des procureurs des tribunaux compérents sont en cours à l'ncontre des pratiques sur les rayons frais de vos magasins, "série en cours" en 2005.Ces chiffres sont publics, les consommateurs ont le droit de les connaître.
Re à tous (01/11/2005)
Vu le nombre de commentaires et l’importance des questions posées, je me propose d’y répondre à l’aide de 2 ou 3 notes, dont celle d’aujourd’hui. Je suis accaparé par les opérations de rappel des clients et la gestion de cette crise. Il m’est difficile de répondre à chacun individuellement.
Re à Olivier S (01/11/2005)
C’est pas sympa de faire de la provoc… J’ai demandé à notre service consommateurs de prendre directement contact avec vous par le biais de votre mail.
bravo pour la transparence et la rapidité de réaction ! on compte sur vous pour récupérer tous les produits contaminés et merci aussi à tout le personnel qui s'y emploie.
et bravo aussi à OLIVIER S. pour sa bêtise et surtout son irresponsabilité !
Re. à Mme V.H. qui donne des leçon drapée de l'autorité que lui confère son appartenance à l'Administration.
A sa place, je me méfierai quand même un petit peu, voire je ferai "profil bas". Après vérification, les pouvoirs publics n'ont jamais rendu obligatoire les contrôles d'e.coli à la sortie des usines!!!
Malgré les nombreuses épidémies à l'étranger (récemment au Japon 2000 cas) et au pays de Galles (cf. www.bbc.co.uk), quand on constate une telle situation, est-il vraiment nécessaire de donner des leçons et d'exiger des profesionnels des mesures que l'on s'est refusé à faire appliquer.
Alors! Démagogue? Pitoyable? Minable.
J'avoue ne pas avoir lu l'intégralité des commentaires...peut être mon commentaire sera-t-il redondant avec certains autres.
Je suis consultant en stratégie de marque et c'est a ce titre que je poste mon petit mot à MEL.
J ene reviendrait pas sur la tragédie pour les familles ni sur la gestion de la crise par les établissement Leclerc. C'est du grand art. C'est presque beau. Je parlerais plutôt de France Info, qui pendant un week end, s'est transformée en Leclerc Info.
Durant ce long week end j'ai pris ma voiture 5 fois 10 minutes. 5 fois j'ai appuyé sur le bouton de la radio France Info et 5 fois j'ai eu droit à un reportage sur les événements qui se passaient dans le sud ouest, vers Pau, si je ne m'abuse. Au début, je me suis dit que c'était un coup dur pour l'enseigne, surtout crois-je savoir que le fournisseur incriminé était une filiale du Groupe Leclerc. Bien sur je me suis dit que c'était un coup dur pour les parents des enfants.
A chaque fois que j'allumais la radio, j'entendais qui Michel Edouard, qui le Responsable d'un magasin, qui le directeur du marketing... Michel Edouard, tu es un vrai Grand. Et tu as tout compris de ce qu'est la communication. Je n'ai qu'admiration pour toi qui a réussi à transformer une vicissitude - qui aurait pu s'avérer très grave pour ton entreprise - en une opération de relations presse ultra efficace. Certains messages difficiles à transmettre par le biais de la pub ou du marketing, on été là, mis en scène et vraiment, avec le peu de temps imparti, même Tesco n'aurait pas fait mieux. Mais je pense quand même que Tesco auraient eu plus de mal à gérer la crise avec la BBC en face, quand même. Avec France Info (je ne puis donner que cet exemple, n'ayant pas écouté les autres radio, émerveillé que j'étais par ce que j'entendais sur France Info), Michel Edouard, ta performance est devenue un exploit. Je n'ai jamais vu une rédaction aussi peu critique et autant faire valoir. Je l'aurais compris d'Europe 1 ou de RTL qui ont un budget publicitaire important et qui pourraient se montrer complaisant. De France Info, je m'étonne car cette radio peut vivre sans toi et n'est pas obligée de servir la soupe comme elle l'a fait. Quel est ton secret alors? Puisque ce n'est pas l'argent...
En tous ca bravo. Tout sera parfait le jour où les caissières auront à leur coté un jeune étudiant qui emballe les achats pour les clients, ou le service "retour" ne pose pas de questions stupides, où le parking sera "brandé", ou les caddies seront non seulement plus ergonomiques mais en plus disponibles partout, où la marque distributeur offrira un haut de gamme, où ça sera moins cher mais sans être claironné, où il y aura une garderie pour les enfants, où l'architecture de magasin sera emotionnelle, où les centre seront devenus ce qu'il sont par destination : des lieux de vie... Mais bon il y a des resistances internes, je sais.
Bonjour
J'ai pratiquement lu tout ce qui précède, et je suis surpris de cette hargne à se défendre. Pour ma part, j'ai été hospitalisé à DAX, ainsi que mon épouse et un de mes enfants, car j'ai consommé des steaks achetés au Leclerc de Saint Paul les Dax.
Ce n'est pas à nous de chercher les responsabilités, les tribunaux sont là pour ça. Pour ma part, je me fiche de l'endroit où vous vous fournissez, vous êtes mon seul interlocuteur, ou du moins, le seul responsable que je connaisse.
Donc ma plainte ne visera pas le civil, mais le pénal pour "mise en danger de la vie d'autrui par manquement à une obligation de sécurité, ou une négligence". Je pense que monsieur le Procureur de DAX confiera le ou les dossiers à la DGCCRF, et ce service trouvera les responsables.
En attendant, nous sommes toujours malades, ma femme et mon enfant en arrêt de travail.
On passe nos journées sur le trône. Cette situation n'est pas agréable du tout, sans compter que nous sommes toujours en période d'incubation, à surveiller nos selles et nos urines, avec cette crainte de voir apparaitre du sang.
Elle est là la situation, des gens souffrent, vivent dans l'angoisse.
De votre coté, je pense que vous vous fournissez en boucherie traditionelle, non?
Re CSER
Je comprends votre colère. On dira peut-être que ce ne sont que des mots. Mais je veux vous dire que je suis sincèrement désolé. Comme je le suis d’ailleurs, pour les autres malades.
J’ai mis du temps à répondre. J’avais demandé à l’un de nos médecins-conseils d’essayer de voir si vous souhaitiez être contacté (ce que ne disait pas formellement votre message).
Problème : les autorités sanitaires, contactées ce week-end, ne semblent pas avoir connaissance du cas d’une famille dans laquelle 2 adultes et un enfant (ce qui correspond à votre profil) seraient atteints du syndrome généré par e-coli.
1) Quelles que soient vos intentions, il me semble que, pour une bonne gestion de vos intérêts, vous devriez prendre contact avec la Direction Départementale de la Santé (mais peut-être est-ce déjà le cas ?).
2) Vous avez raison de dire que la recherche des responsabilités n’est pas votre problème. C’est évident. Pour ma part, je ferai tout (et nos salariés aussi) pour que toute la lumière soit faite sur l’origine de cette contamination, chez l’industriel Soviba. Certes, il y a des préjudices à réparer mais il y a également des actions correctrices à engager pour que cela ne se reproduise pas.
Bonjour,
La famille CSER a été hospitalisée lundi 31.10.2005, l'enfant a 19 ans, mais reste mon enfant.
Quant à votre enquête, je m'en tape.
Imaginez, ce n'a aucun rapport, mais que Francis Haulme enquête sur ses actes, c'est impensable. Je ne pense pas que ce soit à vous de mener cette enquête, ou alors, peut être que certaines preuves doivent disparaitre........
On ne peut être juge et partie.
Bonjour à tous,
des réactions très intéressantes, un peu calomnieuses parfois... mais bon!
En tant que professionnelle de l'agro-alimentaire... viande..., j'imagine totalement la situation de Soviba. Et ne recherche pas SUR QUI reposer la faute, mais POURQUOI et COMMENT...
Un cahier des charges Marque Distributeur, il est vrai, est loin d'être un morceau de papier qui porte 2 signatures pour la forme. Je suppose que Soviba est certifié IFS ou BRC. Avec des audits réguliers, donc des résultats vérifiés, comment cela a pu arrivé?
Je me pose donc la question de la méthode HACCP en elle meme (anlyse des dangers, maitrise des points critiques), et part du principe que les employés de la soviba sont des gens responsables, compétents et qui mettent toute la rigueur nécessaire dans la réalisation des enregistrements et contrôles qu'ils doivent effectuer.
Est-ce que, pour la fabrication de viande ou tout autre produits frais, les méthodes de contrôle actuelles sont suffsantes?
Une méthode HACCP en conserverie est facile à imaginer: mesure des températures de stérilisation, rapidité du refroidissement: de toute manière c'est cuit, même si les boîtes n'ont pas toute la même contamination initiale on tue tout. Mais en découpe de viande?
Vous abattez des bovins, un lot de steak regroupe plusieurs bovins... Vous prélevez des steak à intervalles réguliers et les analysez. Pas de résultats positifs, le lot est OK.
La contamination est donc passée entre les mailles du filet.
Pourtant on sait qu'un plan de contrôle n'est valable que si le produit est homogène ou sa ditribution connue (un petit tour dans vos vieux cours de stats, M. les responsable qualité). Vous dépensez de l'argent à analyser les trous du gruyère! Vos analyses ne valident pas la salubrité d'un lot entier, elles vérifient seulement (et c'est déjà pas mal) que les régles d'hygiènes sont appliquées et efficaces.
Vous pensez bien qu'il est absurde d'homogénéiser chaque lot de hachi: Le hachage étant déjà une "opération à haut risque" le temps, l'augmentation de température... ferait plus de mal que de bien. On ne peut pas non plus réaliser un lot (et donc une analyse) par carcasse de bovins . A 15 euros environ l'analyse de pathogènes, qui consommera de la viande de boeuf.
Pour ma part je remonterai la faute à l'abattoir. Les mesures sont-elles suffisantes quand il y a souillure de la carcasse lors de l'eviscération (et il est fort probable que la source de la contamination soit là). On ne va pas exiger un test sytématique sur 8 échantillons de chaque carcasse... l'esb a déjà suffisamment fait flamber les couts d'abattage... Voilà on dirait qu'on en revient au prix de la sécurité !!!
Je concluerai donc par un peu de provoc.... je suis attristé de ce qui arrive aux familles, mais ne devrait-elle pas faire le point et discuter avec leur grands parents. A leur époque, le budget servait à manger et se loger: point de jeux video, d'abonnement parabole qui nous abreuve d'envie de consommation.... Il est facile d'accuser la grande distribution, mais est-ce elle qui est venue à nous ou nous qui sommes venus à elle. Et a force de tout vouloir moins cher...
Pour finir, si quelqu'un peut répondre à ma question: je paie un morceaux de boeuf 15 euors le Kg (plutot du rumsteak, bien tendre)... soit 2 smics horaire environ, combien d'heure de travail fallait-il à vos grands parents pour le meme morceau?

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