ÉCONOMIE Actus / Débats

Le marketing du vin à l’épreuve des nouveaux consommateurs

Mes fonctions me valent parfois de pouvoir profiter de quelques bons moments. C’était le cas mardi dernier. Je participais au jury de dégustation des vins sélectionnés par nos acheteurs pour figurer dans les futurs catalogues des Foires aux vins (septembre 2005). 1) Me voilà donc au cœur de Vinexpo, à Bordeaux, embarqué dans un joyeux et picaresque attelage. Onze compères, acheteurs de mon groupe, œnologues, négociants, restaurateurs et viticulteurs, surexcités à l’idée de trouver « la perle ». Il y a là René Renou, le patron de l’INAO (Institut des Appellations d’Origine), Jean-Luc Poutau, meilleur sommelier du monde 1983, Jean-Marie Chadronnier, président de Vinexpo, Philippe Etchebeste, superbe toqué à Saint-Emilion, et Michel Rolland, le conseiller des grands vignobles à qui le réalisateur de « Mondovino » a fait récemment et injustement la peau… La cérémonie est toujours la même : un carnet de notes, chacun ses commentaires (couleur, nez, bouche). Dégustation à l’aveugle (32 échantillons parmi 350 déjà testés). Et le fameux crachoir. Je suis placé juste en face de Karine Valentin (Cuisine et Vins de France). Je peux vous dire qu’elle crache proprement et avec une certaine élégance ! La chemise de Jean-Luc Poutau, elle, méritera de passer dans ses « frais généraux » ! ! ! 2) L’idée, derrière tout ça, c’est de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs : les femmes, les jeunes couples, qui achètent le vin au coup par coup et pour se faire plaisir. La génération précédente prétendait acheter en expert, la nouvelle se veut simplement « jouisseuse ». Passer du « complexe » au « simple », ce n’est pas si simple. 75 % des Français considèrent que « le vin est plus difficile à choisir que les autres produits alimentaires » (Sondage Ipsos pour Leclerc). Deux explications : La « largeur de l’offre, pourtant nécessaire à la valorisation de la diversité ; mais surtout les difficultés à identifier les signes de qualité (pour 69 % des acheteurs occasionnels et pour 57 % des Français au total). Comment s’y prennent-ils pour se repérer ? Le bouche à oreille, principalement (72 %, dont 42 % les conseils d'amis et 30 % les recommandations des cavistes). Et seulement 13 % les revues spécialisées, 8 % les prospectus, etc… (internet 3 % !). Quant aux étiquettes, elles séduisent plus qu’elles n’informent. Une fois devant le rayon, c’est le prix qui dicte le choix (49 %), mais seulement un tiers des consommateurs considèrent qu’il reflète la qualité. 3) Dans ces conditions, c’est tout le marketing du vin qui est à revoir. Dans le système français, l’AOC se réfère au terroir, mais pas aux qualités gustatives. La communication des négociants américains et australiens privilégie la typicité supposée du cépage… mais au risque de standardiser les produits. On peut discuter des heures de cette confrontation (on y reviendra !). C’est passionnant. Surtout qu’avec une faune pareille, les arguments montent facilement à la tête. J’ai assisté à de superbes passe d’armes ! 4) Acteurs majeurs de la filière depuis une quinzaine d’années, les distributeurs multiplient les efforts pour clarifier les choix et guider les amateurs. Chacun a ses points forts. Avec nos cavistes, nous avons élaboré une gamme « coups de cœur », facile à repérer sous son appellation « Les Incroyables » : des vins de qualité exceptionnelle qui n’ont pas le droit à l’appellation « grand cru ». Et qui de surcroît sont abordables. J’en étais, hier, un des artisans, tout autant que l’heureux cobaye. Tandis que je dégustais mon trentième candidat à la sélection, je mesurais le poids de ma responsabilité ! (Tant pour les producteurs lauréats que pour les clients). Du coup, j’ai tout re-goûté, mais cette fois sans trop de modération… Ne m’en veuillez donc pas si cette note en garde quelques effluves brouillonnes… img_blog_230605_vinexpo Credit photo : Philippe Labeguerie

51 Commentaires

vous essayez de faire jeune avec votre bloG???
la
men
ta
ble
je retire le "la men ta ble"
Salut Michel,
J'ai entendu parler de ton blog (très brièvement) sur Envoyé Spécial hier soir. Je me suis donc empressé d'aller voir à quoi il ressemblait.
Super! Très riche, et d'un graphisme impeccable.
Ton intervention était très intéressante cette semaine à la radio (Europe 1 ??), concernant les
carburants.
Au plaisir de te revoir au Jonc cet été.
Vincent
Bonjour,
Pourriez-vous, s'il vous plaît, préciser pourquoi M. Nossiter aurait été injuste M. Rolland.
J'ai découvert ce dernier à travers ce film, donc forcément c'était biaisé, mais certains propos qu'il tient m'ont effrayé! Cette unifiormisation qu'il semblait promouvoir était tout ce que je refuse.
A. (qui pour l'anecdote ne boit aucun alcool ;-)
In vino veritas!
Pour une fois que le crachoir est ouvert et consacré à la dive bouteille, il faut vraiment être mauvais coucheur pour aller chercher mauvaise querelle et ne pas être une petit peu opportuniste! Je ne sais pas ce que l'histoire retiendra du Groupe E.Leclerc, une chose est certaine ce sont eux qui ont inventé les foires aux vins. Ce qui est un petit peu agaçant, rançon du succès obligeant, c'est que tout le monde en fait désormais, un peu n'importe quand dans l'année, et que "la chose" se banalise un petit peu et que les bonnes affaires se font plus rares... Enfin de mon point de vue.
Ce qui m'intéresse sur la question, puisque le débat est lancé, est comment organise t-on une Foire aux vins chez un distributeur comme E.Leclerc?
Merci.
Bonjour,
Je viens de découvrir votre blog, vanté dans Les Echos de ce matin, et je ne suis pas déçue d'autant que je tombe au premier clic sur une tribune sur le vin...
Mon patronyme n'étant pas un pseudo, vous mesurerez mon engouement pour le précieux nectar...
Si certains sont intéressés d'ailleurs, je réalise chaque mois une newsletter sur le vin, Vin'Info, dont le but est de décrypter l'univers du vin de façon ludique et pédagogique.
Karine Valentin en est une des plus ferventes lectrices !
Je pense aussi concernant l'offre pléthorique du vin français dans les rayons des hypers, que le conseil est la clef du succès : que ce soit avec un sommelier-conseil, un club de dégustation, des animations, des fiches etc.
J'ai pas mal d'idées et de projets en cours sur la question, on peut en discuter !
J'attends la suite de vos pérégrinations vineuses et des infos sur la foire aux vins de septembre !
Véronique
Cher Monsieur,
J'aimerais pouvoir vous transmettre un courrier électronique sur votre adresse personnelle.
En effet, je travaille aujourd'hui à la création d'une entreprise qui devrait vous intéresser. Pouvez-vous me transmettre vos coordonnées ?
Avec mes remerciements et mes meilleurs sentiments.
Jean-Michel Wouters
06.64.81.79.07
MEL prospère en vendant du vin.... Bravo !
Hélas, des milliers de vignerons vont disparaître dans les années qui viennent...
Alors que peut faire votre groupe pour
"assouplir" cette douloureuse transition ?
En bref: comment ne pas deshabiller "vigneron" pour habiller MEL...?
a-bientôt , jpp@pobox.com
quelle envolée lyrique !
quant on sait que la soeur de MEL possède un vignoble dans le bordelais, et que ses productions sont en bonne place dans ses linéaires depuis plus de 20 ans !
le chateau LABATUT a de bonnes années devant lui
n'en déplaise au pourfendeur de la qualité
la mauvaise foi (ou pire l'ignorance) est lamentable
A Carrefour
C’est bien d‘avoir fait amende honorable sur « la-men-ta-ble »
Votre jugement était sans doute respectable puisque c’était le vôtre mais il était un peu court.
Un jugement sans argument n’a pas plus de valeur que de dire ce film est nul, cette pièce est nulle, ce peintre est nul…
En effet sans argument pas d’échange possible, pas de confrontation de point de vue.
Un jugement sans explication devient péremptoire et se transforme en fin de non recevoir qui coupe court à la discussion et n’enrichit pas le dialogue. Dialogue que semble vouloir établir MEL par son blog.
Vous lui reprochez de vouloir faire jeune.
Si utiliser des outils de communication de son temps c’est faire jeune, alors il est encore jeune.
Peut-être préféreriez-vous qu’il soit un vieux machin racorni, imbu de lui-même et sentencieux.
Ca viendra mais il a le temps...
Provocateur (trice) il faudra il faudra à l’avenir quitter la posture épidermique et échanger en donnant les raisons de votre position. C'est prendre le risque de ne pas avoir toujours raison mais votre jugement n’en sera que plus fort.
Re Vincent Colas (24/06/05)
Salut ami, comment vas-tu dans ton Périgord. Es-tu toujours engagé dans les banques alimentaires ? N’hésite pas à intervenir ici quand tu veux. Sinon, à cet été, devant un Pinot.
Re Adrienhb (24/06/05)
Je ne conteste pas, Adrien, qu’il existe un réel risque d’uniformisation des goûts, suite à l’alignement des modes de production sur les préconisations de l’œnologue américain Parker. Mais :
1- On ne peut pas reprocher à Parker son succès, son audience, ni même la qualité de ses prestations.
2- Rien n’interdit à d’autres œnologues (et c’est d’ailleurs le cas en Europe) de faire valoir d’autres critères de sélection.
3- On ne peut tout de même pas critiquer Michel Rolland, dans l’exercice de son métier, parce qu’il préconise aux exploitants des recettes qui leur valent nomination non seulement au Parker, mais aussi dans les autres guides du vin.
Oui, j’insiste, on pourrait soupçonner et dénoncer une collusion Rolland-Parker, si la centaine d’exploitants que conseille Michel Rolland ne trouvaient pas grâce auprès des autres œnologues. Quels que soient les excès de Michel Rolland et la caricature médiatique qu’il a donnée de lui-même dans « Mondovino », cet homme fait du très bon vin. Les exploitants qui ont recours à ses services, et que je connais, sont élogieux.
4- Ayant rétabli cette injustice (sic) concernant l’homme lui-même, il faut recentrer le débat sur la diversité des modes de production. A mon sens, il en est du vin comme des livres. C’est l’offre qui fait la demande. La multiplication des types de production, des origines ou des produits, reste, pour moi, un gage de réussite. Il serait stupide que les « nouveaux cuisiniers » du vin, en Languedoc, en Corbières, ou dans le Rhône, se contentent de singer les potions bordelaises. C’est pourquoi, je me méfie des grands retours de balancier. On nous dit qu’après le modèle des AOC, se sont les marques de vins homogènes qui vont assurer l’avenir de l’agriculture. Pas sûr. En tout cas, méfions-nous des effets de mode… Le sujet exige un traitement plus complexe.
Re Raisin (24/06/05)
Quel nom fabuleux. Désolé de vous avoir laissé fermenter dans votre jus, en répondant aussi tard.
Oui, bien sûr, nous allons sur ce blog, continuer à débattre de l’avenir du vin. N’hésitez surtout pas à intervenir.
Re wouters jean-michel (24/06/05)
Bonjour Jean-Michel, voici l’adresse où vous pouvez me transmettre votre courrier :
ACDLec, 52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy les Moulineaux.
Re JP Pinzuti (24/06/05)
La crise que rencontrent les vignerons, notamment de la région de Béziers ou de Nîmes, est typiquement une crise de surproduction. Mon groupe s’est rapproché de plusieurs coopératives régionales et de nombreux producteurs pour mettre en place un plan de promotions. Cela marche d’ailleurs plutôt bien. Mais je veux bien le reconnaître : seuls les meilleurs produits peuvent bénéficier d’un tel engagement de la part d’un distributeur. Nous ne pouvons pas, à nous seuls, résoudre les problèmes structurels de la profession (coupage avec des vins d’importation, mélange entre parcelles, atomisation de la production, trop grande extension des AOC, et manque d’homogénéité, etc…). J’ajoute que je travaille personnellement et amicalement avec plusieurs groupements de producteurs pour plancher avec eux sur ce dossier qui prend, pour certains, une tournure dramatique.
Re yoyo (24/06/05)
Jusqu’à l’âge de 25 ans, je ne buvais pas de vin. Mon père, Edouard, a eu l’idée un jour d’acheter quelques parcelles de terre en Gironde. Après arrachage et sélection des cépages, le vignoble a prospéré. Trente ans après, un membre de ma famille, avec ses enfants, en a sorti de jolies bouteilles, récompensées au guide Hachette, dans les sélections récentes réalisées par Le Monde et Le Point. Pourquoi n’en seraient-il pas fiers ? Pour ne pas être taxé de vouloir faire de la publicité, je n’en aurais pas parlé si vous ne l’aviez évoqué. Mais oui, sans être expert, j’ai « appris le vin », parce que c’était aussi une « culture familiale ».
Re Babylone (27/06/05)
Avec le succès, ce blog reçoit de plus en plus de commentaires. Il y en a d’irrités, de désagréables. J’en ai pris mon parti. Depuis trente ans que j’exerce mon métier, j’ai appris que beaucoup de personnes, pas forcément mal intentionnées, tentaient le dialogue en l’abordant de manière musclée. C’est une manière de gommer l’inégalité statutaire dans l’échange. C’est désagréable. Mais pas grave. Puisque l’interlocuteur a fait l’effort de prendre contact, c’est aussi qu’il a quelque chose à dire, par delà sa posture… Nous verrons bien…
J'aimerais juste savoir en quoi vous considérez le traitement de Michel Rolland dans Mondovino comme "injuste" ? On peut se satisfaire de la standardisation des grands vins ou la critiquer, là n'ets pas la question, mais on peut difficilement nier le rôle de Monsieur Rolland dans ce mouvement en ce qui concerne le bordelais ...
Votre pratique d'achat du Vin ressemble à celle des hard discounters, dont vous avez si peur, et dont pourtant vous adoptez les pratiques, sans en avoir les moyens. Sous couvert d'une communication qui veut donner une image éthique de vos options d'achat, en tant que producteurs, nous nous trouvons confrontés à de jeunes acheteurs, tout frais sortis d'écoles de commerce, colportant toute une idéologie ultra-libérale à l’américaine, dont le seul souci est la marge et le turn-over sur les rayons, d'une suffisance insupportable, prenant le consommateur pour un con à porte-monnaie et qui n'ont aucune idée des besoins des consommateurs, se prenant pour exemples eux-mêmes de consommation.
Producteur de vin de pays charentais biologique excellent, (médaille d'Argent à Bruxelles, trophée Excellence aux Citadelles du Vin, médaille d'Or au Concours National des Vins Biologiques) 20 à 25000 bout. par an, représentant 5% de notre production (cognac, pineau des Charentes) nous avons essayé de rencontrer un de vos acheteurs par la SCACHAP, qui nous a donné rendez-vous 6 semaines plus tard ( !) (28 juin); Nous lui avons présenté notre vin,la doc, la revue de presse (dont un rédactionnel de Karine Valentin dans Cuisine et Vins de France) j'aurais aimé lui envoyer des échantillons auparavant, ce qu'il n'a pas jugé nécessaire. La première chose qu'il nous a dite est qu'il achetait des bordeaux à 1,50 € (pauvres producteurs !), et qu'il n'avait pas de consommateurs pour notre type de vins - (Vin de pays – biologique de surcroît à 4€ H.T. la bouteille et nos marges sont minuscules !) - C'est faux, il y a des consommateurs - reportez-vous à mon paragraphe 4 et 5.
Notre rendez-vous a pris presque 2 heures, car il nous a fait une leçon de marketing et de politique d'achat et de consommation où il disait tout et son contraire. Et on s'est séparé sur du vent après avoir écouté les banalités de ce jeune con pendant 2 heures,sans pouvoir placer une phrase, qui nous a répété plusieurs fois très fier de lui "qu'il espérait ne pas nous avoir fracassé"... !
Comme toutes les femmes qui travaillent, je suis souvent pressée et avec quelques besoins de produits basiques, je vais en grande surface parce que tout y devrait être concentré et ça m'évite d'aller en ville acheter mon café bio moka d'éthiopie ou autres exigences de goût. Cependant, comme je ne trouve pas ces produits de qualité chez vous, je vais chez un hard discounter en ville chercher mes produits basiques (ménage, nettoyage, etc...) et ensuite dans une épicerie fine acheter mes produits alimentaires de qualité.
Ce que je trouve dommage, car je perds du temps, que les journées de travail ne me permettent pas de flâner, et que j'aurais aimé trouver tout dans un même endroit. Et de nombreuses femmes actives raisonnent comme moi.
Dommage pour vous, nos salariés, les amis de nos salariés, les amis des amis de nos salariés, nos amis et les amis de nos amis, tout cela faisant un réseau immense, qui normalement fait ses courses et consomme comme tout le monde fera de moins en moins les courses chez vous. Et ainsi pour toute la production agro-alimentaire indépendante française et son immense réseau de sympathisants et consommateurs, pourtant si fière de ses productions locales. . Croyant sans doute faire un effort à acheter des produits aux grosses coopératives locales, qui payent leurs livreurs à 3 ou 4 ans, vous vous dites supporter les productions locales ! Vive votre campagne "Commerce équitable", pour le partage équitable de la plus-value (avec les producteurs du tiers monde que je respecte) mais qui manque un peu de crédibilité car elle devrait commencer d'abord par les producteurs locaux qui font vivre tout le tissu socio-économique local qui va faire les courses chez vous, mais qui s’appauvrit aussi, et qui ira désormais au hard-discount.
Vous ne faites plus partie du tissu social, et c'est cela que vous ne comprenez pas. Votre blog n’est qu’une tentative pour vous en persuader.
Vous êtes aussi déconnecté des réalités du pays que la plupart des hommes politiques. Et ce n’est pas vos références (Jean-luc Pouteau dont tout le monde du vin sait qu’il suffit de lui filer un billet pour qu’il trouve un vin bon) qui améliorent votre image !
Dans l’attente de votre réponse,
Cordialement,
Maria BRILLET
DOMAINE DU BREUIL DE SEGONZAC
L/D CHEZ COLLET – BP 32
16130 SEGONZAC –
Tel : 0545 83 41 79
Re BRILLET MARIA (06/07/05)
Je ne vais pas ici, en réponse, essayer de nous faire plus beau que nous le sommes. C’est mon blog personnel. Libre à vous d’apprécier ou non la prestation des magasins à mon enseigne. Je ne suis pas ici pour faire de la « retape ».
Emportée par votre irritation, vous dites des choses vraiment excessives sur Jean-Luc Pouteau, et même sur mon groupe.
Je peux comprendre qu’après un échec commercial, vous ayez envie de faire la peau à la terre entière. Je vais bien sûr m’informer de ce qui s’est passé en Scachap.
En l’état de l’information, je me garderai bien de flinguer sur ce blog un salarié dont vous me dites qu’il est « mauvais acheteur ». Je ne sais pas quelle est la qualité de votre produit. Mais je m’engage auprès de vous, une fois que j’y verrai clair, à rétablir le lien commercial si vous le souhaitez.
Je vous invite à prendre contact avec les autres représentants des entreprises de Poitou-Charentes. Il faut que vous le sachiez, c’est avec les entreprises de votre région que nous avons lancé (les premiers en France) tout un mouvement de revalorisation des produits de terroir et de marques régionales. De René Monory hier, à Ségolène Royale, toute la classe politique a œuvré pour regrouper l’offre des entreprises de Poitou-Charentes et en faire un label qui puisse intéresser les consommateurs français. J’ai moi-même beaucoup mouillé ma chemise pour les entreprises de votre région. Quand vous dites « Vous ne faites plus partie du tissu social », alors que nous sommes parmi les premiers employeurs et le premier débouché de vos productions, il y a, manifestement, un manque d’information de votre part.
Re Alexandre (30/06/05)
Ok, Alexandre. Pour ne pas à avoir à me répéter, pouvez-vous considérer ma réponse à Adrienhb ci-dessous, et me dire si elle vous satisfait ?
tres cher MEL
le témoignage de BRILLET MARIA est certainement sous le sceau de l'emportement, la rage compréhensive de voir les efforts d'une vie vers la qualité dissous en 120 minutes d'entretien avec un jeune "pétant"...
ne pensez-vous pas que son cas est symptomatique du décalage quelquefois existant entre la volonté de l'enseigne pour humaniser les choix commerciaux (redonner du sens ? ) et la réalité de certaines situations en centrale et en magasin ?
lorsque cette viticultrice évoque le décalage qui existerait entre vous et le peuple, n'y voyez aucune remise en cause de votre implication dans la vie économique des magasins au sein de leur région, mais plutôt un hiatus entre les enjeux économiques énormes qui existent au sein des grosses entreprise régionales (pasquier par exemple...) et les petits producteurs locaux, incapables trop souvent d'entrer dans le jeu de la grande distribution.
le commerce équitable commence aux portes des magasins, et les référencements "centrale", les TAC (tronc d'assortiment commun) ne permets pas le développement de cette stratégie "à long terme".
pour finir, notre proposition de module de formation éthique en direction de vos cadres serait une partie de réponse ?
PS : à mme maria brillet : prenez contact avec nous et nous pourrons en discuter davantage si vous le souhaitez...
distretique@wanadoo.fr
Bonjour M.E.L.,
Ce n'est pas tant pour me plaindre de la qualité des fruits dans l'hyper Atlantis de Saint herblain sur lequel porte mon propos. Fruits impropres à la vente pour 60 à 70%. Je me demande ce que nos paysans feraient en constatant ce fait. Je vous invite à un rendez-vous informel dans ce supermarché un samedi après-midi, sans triche. Sans prévenir. Je vous sais intègre. Tenterez-vous le pari?
Pas plus que de me plaindre de pratique scabreuse pour mon lait Candia Bio demi-écrémé où la bouteille à l'unité me coute €,95 et au pack de six, €1!!! Cherchez l'arnaque. Néanmoins, il m'aurait beaucoup plu de porter à votre connaissance un petit manifeste que j'ai écrit quelques semaines avant le référendum sur la constitution européenne. Un tant soit peu liminaire, j'ai pu me prévaloir de quelques commentaires sympatiques de tous les bords politiques.
Comment vous transmettre ce manifeste? C'est un fichier pdf. Encore faut-il du temps et de la patience pour se le farcir.
Très cordialement,
Gérard COVOS, NANTES
Monsieur,
Je vous remercie de votre réponse, je ne m’y attendais pas, je suis venue voir par acquis de conscience et j’ai été vraiment surprise.
Il est vrai que mon intervention était volontairement provocatrice parce que je cherchais une réaction de votre part.
Je vais d’abord répondre à votre intervention, ensuite je vais essayer de vous expliquer pourquoi il y a un décalage entre votre distribution et le tissu social,
I –Mon intervention était provocatrice, et certainement un peu excessive. Le résultat recherché a était atteint, vous m’avez répondu. Veuillez en excuser le moyen employé.
Vous vous trompez sur une supposée « irritation », elle n’était que de forme pas de fond.
En effet, avant ce rendez-vous nous n’avions aucune illusion, et nous en sommes repartis avec plutôt amusés. J’en ai parlé à des amis, qui m’ont incitée à vous écrire sur votre blog que je ne connaissais pas. Et où je suis tombée sur votre article sur le vin.
Ne croyez donc pas qu’il s’agit d’un échec commercial, il n’est pas plus grave qu’un autre, cela ne nous a coûté que deux heures de notre temps, sans investissement préalable, (salon, envoi d’échantillons à l’autre bout du monde, ou pire déplacement lointain). Comme vous le savez sans doute le cognac se vend principalement à l’export, nous avons fait plusieurs fois le tour du monde pour cela, ce sera pareil pour notre vin. nous mettrons simplement un peu plus de temps our le vendre.Nous pensions juste que ce produit pouvait être intéressant pour vous : il apporte une dimension éthique à une enseigne (bio), et en plus une dimension de proximité, de produit local de qualité attrayant pour l’affectivité des consommateurs locaux sur les quelques départements autour. La quantité étant conséquente, la qualité et la présentation irréprochable.
Il était quand même pénible de constater que ce qui était prévisible arrive au-delà de ce que nous avions imaginé.
Vos salariés sont ce qu’ils peuvent, nous en avons nous mêmes, cependant autant ils sont agréables dans vos magasins et un grand effort de formation à l’écoute du client à été fait, autant nous avons été surpris (jusqu’à maintenant les rapports entre acheteurs et producteurs de vins et spiritueux étant très conviviaux et respectueux dans le monde entier) que dans notre propre pays, on nous traite comme de pauvres « ploucs » et qu’un rapport de force soit ainsi établi. Il n’était, tout simplement, pas nécessaire de nous donner rendez-vous. N’allez pas accabler quelqu’un ni faire des recherches. Distretique ( ?) l ‘a bien compris : Investissez dans la formation, toute personne travaillant dans une entreprise à tous les niveaux étant responsable de l’image externe qu’elle donne de l’entreprise auprès de tous . Forts de cette conviction, en ce qui nous concerne il ne s’est rien passé, nous sommes restés polis et avons écouté. Nous ne nous sommes pas permis la moindre réflexion désagréable envers notre interlocuteur. Comme vous le voyez, nous avons quelques défenses psychologiques par rapport à ce traitement, mais je suis effrayée pour tous les autres producteurs qui se présentent naïvement à vos portes.
2 – Je vous ai écrit aussi pour vous informer en tant que consommatrice, (et vous avez zappé sur ma réflexion) . Je ne souhaite pas approfondir ce que vous avez pu faire pour les produits de la région en collaboration avec les responsables politiques : à mon niveau de petit producteur ou de consommateur, je veux bien vous croire, mais cela est aussi désincarné que ce que l’on trouve en général sur vos rayons : des marques, des grands groupe agro-alimentaires, nécessaires bien sûr à l’équilibre économique du pays ou de la région, mais dont on est lassés, qui oeuvrent pour une uniformisation du goût et de la consommation, dont on nous sature de publicité jusqu’au dégoût. Alors que les productions des campagnes françaises et méditerranéennes sont si variées et si riches. Ne sentez-vous pas les tendances de la consommation qui s’inversent, que le consommateur est plus averti, que les gens sont perdus dans un phénomène de mondialisation qui les dépasse, de récession économique qui les angoisse, qu’ils consomment moins mais mieux, que le refuge c’est actuellement des choses basiques comme la bonne nourriture: jamais on a tant parlé dans les médias de gastronomie, de diététique, de produits régionaux. On redécouvre les marchés locaux, qui sont maintenant dans tous les guides des offices de tourisme.
Nos enfants (18 à 22 ans) trouvent « ringard » d’aller faire une course au supermarché, jamais ils n’y mettent les pieds, comme tous leurs camarades. Je me demande si ce n’est pas un concept dépassé d’ailleurs, mettez-y des mini concerts, des expositions de fleurs ou de photos, de tableaux, des écrans géants, des dégustations de produits, des fruits exotiques, de quelques produits nouveaux chaque semaine, de quelques produits locaux chaque quinzaine (tiens les fromages de un tel qui habite à tel endroit que je connais, tiens les vins de un tel qui ......) Faites de la communication plutôt que de la publicité qui envahit nos boites à lettres. Collaborez avec des associations pour faire livrer l’eau en bouteilles aux personnes âgées. Faites-en des endroits branchés, un lieu de convivialité, plus proche du consommateur et du producteur. Divisez-les en trois ou quatre parties séparées ou mettez-en de plus petits et à plusieurs endroits de la ville, pour les humaniser, pour éviter la fatigue de la longue marche sur les rayons pour trouver tel ou tel truc, d’où on s’en sort toujours exténué avec un chariot trop rempli, parce que n’aura pas le temps d’y retourner s’approvisionner dans la semaine, et que c’est pénible. C’est devenu une corvée pour beaucoup de « ménagères » (horrible terme) françaises, au lieu d’être un plaisir et ceci est vrai pour beaucoup de mes connaissances je vous assure. C’est dans ce sens que je vous disais que vous ne faites plus partie du tissu social. Il me semble que dans la grande bagarre concurrentielle entre enseignes françaises, l’objectif principal a été perdu de vue.
Cordialement,
Maria Brillet
RE maria brillet et MEL
quel plaisir de vous lire chere maria
vos préoccupations sont partagées par de nombreux consommateurs, soyez en sure.
pour autant, les impératifs économiques sont plus puissants que les objectifs humanistes.
J'ai proposé un module de formation "économie durable" aux centre leclerc via une entité régionale qui regroupe l'ensemble des centres de la région ile de france (formadif) pour apporter une vision plus globale de l'économie aux cadres de l'enseigne.
malgré l'intéret porté à cette démarche par MEL , j'ai du constater un report de cette offre, parce que les patrons de ces régions n'ont pas défini cette approche comme prioritaire.
ils préferent sans doute développer un chiffre d'affaires et un niveau de marge, sans consolider à long terme l'implication des hommes dans leur travail.
tiens, cela explique peut etre le turn over important qu'ils subissent...
de toute façon, il faut "garder la foi" dans ce que l'on fait.
n'hésitez pas à nous contacter :
distrethique@wanadoo.fr
pierre le theno
33 rue desaix
37000 tours
Merci de votre réponse ! Je faisais allusion dans mon premier message à une newsletter, VIN'INFO, que j'envoie à des passionnés et amateurs de vin, gratuitement et par mail.
Que les personnes intéressées se manifestent !, je la leur enverrai bien volontiers, son objectif étant (modestement bien sûr) d'informer sur l'univers du vin et d'aider les consommateurs à mieux s'y retrouver dans leurs achats et dégustations. Actus, anecdotes, reportages, bons plans, adresses de producteurs... vous saurez tout sur le vin ! Enfin presque.
Peut-être ferez-vous partie des prochains adeptes de Vin'Info ?
En tout cas, il serait bien que LECLERC contribue à l'évolution indispensable en matière de présentation et de vente de vin en GMS : conseil, animations, fiches explicatives, réorganisation des rayons, guidage sont indispensables ! Il est grand temps d'en finir avec les linéaires de vin à perte de vue (cf.yaourts...), parmi lesquels la seule issue possible est de téléphoner à un ami connaisseur pour faire son choix !
Communiquons et innovons ! Et les idées ne manquent pas, le tout est de s'entourer de passionné(e)s motivé(e)s :-)
RDV à la foire aux vins de la rentrée...
Véronique
bonjour Monsieur,
Je suis consultant en marketing du vin et je possède également un blog sur le marketing du vin : htpp://winemarketing.blogs.com. Je me permets d'intervenir sur votre blog par rapport à quelques commentaires et à votre article.
Vous avez totalement raison pour Mr Rolland, il à été présenté d'une féçon grossiere dans Mondovino alors que c'est un personnage très interressant et aux antipodes de l'image qu'on lui donne. Idem pour Mr Parker d'ailleurs. Il est amusant de voir que dans ce film, le petit paysan comme Mr De Montille, est tout de même l'un des plus grands avocats du barreau de Beaune......Est il représentatif des paysans ???
Aujourd'hui le monde du vin se mondialise et l'entrée du marketing est une nécissité mais comme je l'explique souvent dans des conférences le marketing doit être utilisé comme le piment d'espelette en cuisine, comme un exhusteur de qualité, le marketing ne détruit pas le produit il exhale ses avantages et ses caractéristiques propres.
A ce propos au mois de Semptembre j'édite un livre nommé "Bonnes pratiques en marketing du vin : 20 cas mondiaux" en collaboration avec Pierre Mora. Vous trouverez dedans des petits producteurs et des grands groupes qui font du marketing à leur niveau et sans prétention.
De plus, je me permets de vous proposer un produit que j'ai inventé et qui s'appelle le "barometre du linéaire vin" qui à pour but de faire une étude merchandising et une étude de consommateur. J'aimerais tester la finalité de ce produit dans l'un de vos magasins et l'améliorer avec vos équipes. Si cela vous interesse merci de me contacter par mail : y.castaing@alcyon-consulting.com.
Bon courage pour le blog...
Re à Yohan (19/07/05)
Merci de votre intervention. N’hésitez pas à revenir ici. On reparlera beaucoup de vin à la rentrée. Pouvez-vous m’envoyer votre doc sur le « baromètre du linéaire vin » à mon adresse professionnelle (52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy-les-Moulineaux).
Re à distretique et Re Maria Brillet (7 et 11/07/05)
Je ne veux pas utiliser ce blog comme un simple outil de défense de mon groupe ou de l’hypermarché en général. Je ne suis évidemment pas d’accord avec tous vos propos, Maria, même si je partage l’objectif qui se dégage de votre analyse : renforcer la proximité, la convivialité, l’accueil et l’échange.
Vous savez, Maria, les centres E. Leclerc représentent le premier réseau commercial de distribution des vins tranquilles en France. Nous travaillons avec des centaines de petits producteurs. Et pour partager avec eux l’amour de la viticulture, j’ai l’occasion souvent d’aller les visiter. Les temps sont durs, les vaches maigres… Mais quand même, figurer dans les Foires aux vins ou les sélections de nos cavistes, voilà un objectif que je ne les entend pas critiquer.
N’oubliez pas. Vous avez choisi un segment de marché très difficile : le vin bio. Il y a bien un frémissement sur ce marché. Mais on ne peut pas parler d’engouement. Pas évident, pour nos acheteurs, de gonfler les stocks et les sélections.
Distretique évoque un module de formation proposé à FORMADIF. Pourriez-vous m’en faire parvenir les grandes lignes à l’adresse suivante (52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy-les-Moulineaux), ça m’intéresse.
cher MEL
comme je vous l'ai déjà indiqué sur de précédentes notes, j'ai effectivement contacté FORMADIF à ce sujet.
étant conscient de mes limites personelles et de l'importance de l'enjeu, j'hésite à me lancer seul dans l'organisation d'un tel module.
je suis un "vieux briscard" du mouvement, et je me suis rapproché de françois ginies, que je connais depuis longtemps, adhérent au mans et membre de la commission ACDLEC en charge de ces sujets, afin de voir si le mouvement serait interessé à mettre en place une telle démarche.
il m'a encouragé...
je suis disponible à toute proposition de votre part, et serais honoré de pouvoir vous rencontrer afin de discuter de ce projet.
contactez moi, soit directement, soit via françois ginies...
pierre le theno
33 rue desaix
37000 tours
pierreletheno@wanadoo.fr
distrethique@wanadoo.fr
Re distrhetique (26/07/05)
Bien reçu votre proposition. Je contacterai François Ginies de retour de vacances. Bien à vous.
cher MEL,
bien reçu et merci.
afin d'approfondir le sujet, et d'en vérifier la pertinence, je profite de ce mois d'aout pour écrire un opuscule sur le developpement durable et la grande distribution.
le module de formation, construit en collaboration avec la commission QGDD, pourrait s'en inspirer...
dès qu'il sera terminé, je me ferai un plaisir de vous le faire parvenir (ainsi qu'à françois ginies bien entendu)
je l'enverrai aussi à andré jaud.
j'attends votre retour de vacances avec impatience,
bien sincèrement
pierre le theno
bonjour,
Je suis un cousin lointain de François levieux, que j'ai visité dans la propriété viticole de votre soeur il y a quelques années prés de pujols.
Je n'arrive pas à retrouver son adresse qui est proche de la nôtre (Monségur).
je vous remercie soit de me la communiquer soit de lui communiquer la mienne: Dominique GILBERT 05 56 61 60 17 à Monségur.ou gilbert-cottier@wanadoo.fr
Re Gilbert (5 août 2005)
OK Gilbert, je communique vos coordonnées à François Levieux. Bien à vous.
cher MEL
je n'ai pas oublié votre promesse d'appeler françois ginies à votre retour de vacances....
a bientôt peut être.
bien sincèrement
Bonjour Monsieur,
Je tiens à vous féliciter pour votre blog, et ce post.
Je le découvre par le plus pur des hasards.
Félicitations aussi pour apprécier le vin tel que vous le faites.
Je constate que votre site est truffé d'articles et de commentaires, il est vivant.
Je vais essayer de m'en inspirer.
Je viens également de créer le mien, j'y poste des articles concernant les accords mets et vins, et des astuces de service tous les jours.
http://www.sommelier-vins.com
Afin que le vin continue de nous faire tous rêver.
Cordialement,
Emmanuel DELMAS
Sommelier, et consultant en vins
Re-DELMAS (01/09/2005)
Merci pour ce mot. Je vais suivre votre site. N’hésitez pas à échanger ici. Nous allons bientôt reparler des foires aux vins.
Merci pour votre réponse.
Je sors tout juste de la journée BACCHANALES des vins du Sud-Ouest. Je poste demain l'article.
Je vais tenter de visiter une cave bientôt, mais entre mon poste au Fouquet's, et mes activités parallèle de consultant et formateur, j'avoue etre débordé.
;-)
Merci donc de vos encouragements,
A bientôt,
Emmanuel DELMAS
sommelier
Cher Monsieur,
Que l'on soit pour ou contre la GD ne sera pas l'objet de ma modeste intervention.Je tiens seulement à vous féliciter pour la création de votre blog. En effet, il vous expose et aujourd'hui rares sont les "dirigeants" qui osent ainsi se dévoiler.
Si les critiques forgent l'Homme, vous devez être en béton armé !
Bonne continuation.
Marie.
Cher M.E.L,
Je souhaite revenir sur votre anlyse concernant le marketing du vin et faisant suite à votre visite à Vinexpo.
Comme beaucoup de français, je possède cet attachement aux viticulteurs et à la défense de leurs intérêts. Comme vous le spécifié, chaque producteur doit répondre à l'attente des consommateurs. Voilà maintenant 8 ans que je commercialise des vins et que j'entends chaque année les mêmes doléances de la part des viticulteurs avec les mêmes arguments : les temps sont difficiles, les négociants et la grande distribution cassent les prix dachat et de vente sans oublier l'arrivée snobée des vins étrangés !
Même s'il est vrai que la conjoncture actuelle n'est pas très brillante, il serait temps que la profession vinicole pense à réagir de manière efficace (ne serait-ce qu'en terme de marketing et de communication) au lieu de sortir les banderolles à chaque décision politique. Regardons la réaction de nos collègues alcooliers et la créativité confirmée par l'arrivée de nouveaux produits dans les linéaires.
N'attendez incessemment pas que les politiques défendent votre profession : M.Sarkozy reste plus un assoifé de pouvoir qu'un dégustateur de vin. Beaucoup de ces hommes vous présenteront la viticulture avec l'image traditionnelle qu'elle mérite avant d'aller vite se réfugier derrière l'obligation de prévention et de sécurité! Le temps est donc venu d'imaginer, de créer et de proposer des nouveaux produits sans pour autant copier les "locomotives" de votre profession.Pour conclure sur ce vaste débat, cela fait 8 ans que je suis dans cette formidable profession et 8 ans que les consommateurs vous attendent Messieurs les viticulteurs français....alors ne standardisez pas, innovez !!!
J'observe depuis maintenant longtemps l'évolution du secteur viticole français. Je suis natif des Corbières, je fais parti d'une famille tirant la plupart de ses revenus de l'activité viticole, j'ai à plusieurs reprises participé aux vendanges dans le domaine familial et j'ai fait parti des membres fondateurs de l'association d'oenologie de mon école de commerce. Mon intérêt pour le vin français ne fait aucun doute.
Ma formation m'a amené à travailler et à étudier dans de nombreux pays étrangers. Où que ce soit, l'image de la France et de ses produits y était toujours excellente. La valeur ajoutée que l'on peut tirer de cette image d'excellence est indéniable. Cela ne suffit pourtant plus. Dans un marché mondial où les concurrents sont agressifs, l'image de la France est le plus qui nous permettrait de nous démarquer si à la base nos produits étaient équivalents à ceux de la concurrence. Malheureusement, je vais devoir prononcer les mots qui font mal et qui mettent nos lacunes actuelles en avant : irrégularité des produits, sacralisation de la consommation, complexité de l'offre. Vu de l'extérieur, il semblerait que tout ce qui a trait au marketing fasse horreur aux vignerons français traditionnels. Malheureusement pour ces derniers, la France n'est plus un pays ou le citoyen moyen ingurgite 1 litre de vin de qualité médiocre quotidiennement. Les gens veulent de la qualité.
Je n'ai aucun doute sur le fait que les petits producteurs positionnés sur le haut de gamme trouveront toujours des débouchés pour vendre les quelques milliers de bouteilles de leur récolte. Malheureusement, ils ne représentent qu'une infime partie de la viticulture française. Dans l'état actuel des choses, les autres sont voués à disparaître.
Les producteurs anglo-saxons nous prennent des parts de marché chaque année en s'appuyant sur la puissance de leur wineries et de leurs services marketing dynamiques. Le paradoxe réside dans le fait que nos caves coopératives peuvent être assimilées à des wineries. Malheureusement, elles sont gérées à la manière des kolkhozes de l'ex-régime soviétique plutôt que comme des entreprises privées à la recherche du profit. Les adhérents ont un véritable statut de fonctionnaire.
Les grands metteurs en marché semblent assis sur leur rente de situation et ne semblent pas vouloir bouleverser les choses. Ils en auraient pourtant les moyens. Les succès monumentaux des groupes Français dans certains secteurs d’activité où l’image apporte la quasi-totalité de la valeur ajoutée sont pourtant des réalités indéniables. Louis Vuitton n’a aucun secret de fabrication pour produire ses sacs, des producteurs étrangers peuvent faire aussi bien. Mais LV ne vend pas des sacs, il vend le summum du luxe « à la française », parce que toute les femmes du monde qui veulent des produits les valorisant veulent des produits français.
Des succès comme ceux de « Yellow Tail » me paraissent surréalistes quand on sait le potentiel d’image que nous avons et que nous sous-utilisons en France. La crise actuelle fera beaucoup de victimes mais sera salutaire dans la mesure où les survivants seront capables de créer à grande échelle des produits qui feront rêver les consommateurs du monde entier.
Bonne chance à vous tous…
salut.
je suis yves compositeur des scenarios du film je suis a la recherche d'un collaborateurou un producteur qui peut acheter mes meilleure scene.esperant la suite a la prochaine.
salut.
je suis un compositeur de scenario du film a la recherche d'un producteur ou un acheteur de mes belles scenarios.
Konichiwa M.E.L,
N'en déplaise à tous vos détracteurs, il me semble que vous êtes un patron assez cool et réellement proche du management que vous désirez pour votre groupe. Un blog c'est pas mal mais je ne pense pas que vous ayez besoin de cela. Un gros ne serait-ce pas un tool pour vous rendre plus proche des consommateurs? Votre stratégie et la loyauté des personnes qui travaillent pour vous témoingent déjà de cela.
Ah oui au passage pour les fameux "détracteurs" je suis dans la logistique et le PDP et DRP ( pour ceux qui comprennent ce que ca veut dire...) et je peux dire avec mon recul qu'il y a vraiment pire comme boss dans la grande distribution.
Konichiwa M.E.L,
N'en déplaise à tous vos détracteurs, il me semble que vous êtes un patron assez cool et réellement proche du management que vous désirez pour votre groupe. Un blog c'est pas mal mais je ne pense pas que vous ayez besoin de cela. Un gros ne serait-ce pas un tool pour vous rendre plus proche des consommateurs? Votre stratégie et la loyauté des personnes qui travaillent pour vous témoingent déjà de cela.
Ah oui au passage pour les fameux "détracteurs" je suis dans la logistique et le PDP et DRP ( pour ceux qui comprennent ce que ca veut dire...) et je peux dire avec mon recul qu'il y a vraiment pire comme boss dans la grande distribution.
Juste pour dire, M.E.L est quand même celui qui vend le Mouton Cadet le moins cher...
Jean-Luc, je t'aime !!!
Et pour info, il y a une faute dans votre article, au 94ème mot. jean-luc, cela s'écrit POUTEAU, et non Poutau.
Merci pour lui, avec tout le respect que nous lui devons.
Lionel.
Jean-Luc... pardon MONSIEUR Pouteau, je te kiffe grave !! T'as un pur style et ton vin déchire sa race !
Entre nous, Nicolas ne t'arrive pas à la cheville !!
Signé, une groupie.
Jean-Luc,
Ces dénonciations ci-dessus m'atterrent : je cite « Et ce n’est pas vos références (Jean-luc Pouteau dont tout le monde du vin sait qu’il suffit de lui filer un billet pour qu’il trouve un vin bon) qui améliorent votre image ! ».
Jean-Luc, je sais que tu es un honnête sommelier… et champion du monde qui plus est !! Qui saurait te reprocher 25 ans d’un titre si bien mérité ??!! Et tant de travail de dégustation… tous les vendredis.
Je retiendrai de toi les belles robes grenat foncé aux reflets mauves, les nez concentrés de petits fruits bien murs, les viandes rôties ou grillées… trop de bonheur.
Lauris… tu l’auras compris, un fan.
Et j'oubliais... 25 ans de rentabilisation d'un grand titre comme le tien sont bien un minimum.
Pourquoi tous les génies de ce monde devraient seulement être reconnus à titre posthume ?

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