Participation entreprise
SOCIÉTÉ Politique

La participation, une vieille lune gaulliste ?

C’est sûr que c’est un peu le serpent de mer dans le marigot politique.Il y a eu peu d'avancées significatives sur le sujet... hormis la hausse de la taxation ("forfait social") sous Sarkozy et Hollande. Pourtant, c’est une réforme qui va de paire avec la "montée" du salariat dans le management et le contrôle des engagements d’entreprise.

Personnellement, je milite pour ! J’avais applaudi quand, dans le cadre de la loi PACTE, Bruno Le Maire avait ouvert ce dispositif aux entreprises d’au moins 50 salariés. Aujourd’hui, les députées (LREM) Olivia Grégoire et Cendra Motin proposent de faire tomber ce seuil pour rendre la participation accessible à tous les salariés ! Je soutiens donc encore l’initiative.

C’est justement dans les PME que la démarche est la plus visible et la plus fédératrice ! J’en parle d’expérience ! Dès l’origine, mon père Edouard avait intégré au contrat d’enseigne, l’obligation de redistribuer aux salariés 25% des bénéfices avant impôts (sous forme de participation, d’intéressement et de gratification). Dès les premiers profits, la règle est appliquée !

La participation n’est évidemment pas l'ersatz de la politique salariale, mais quand les coûts sont bagarrés, la promesse de partage est un repère sécurisant ! Quand un magasin a fait une bonne année, cela peut apporter un 14e voire un 15e mois de salaire. C’est loin d’être négligeable !

2 Commentaires

Bonjour ^^


Au-delà de l'aspect financier, ces mécanismes sont aussi un bon moyen de fidéliser les collaborateurs et de maintenir la paix sociale.
Pour l'avoir vécu (dans une entreprise de 3 salariés) quand vous vous retrouvez avec un salaire multiplié par 3.5 et qu'on vous en explique les raisons, ça fait chaud au cœur de voir que ce qu'on a fait (sans être tenu de le faire) n'est pas passé inaperçu. Le seul regret que j'ai eu à l'époque, c'était de voir que l'entreprise tout comme moi, avions payé plein pot les charges sociales sur cette prime.

A l'inverse, dans les grosses entreprises, lorsque le mécanisme est obligatoire (me semble que c'est justement la participation) et que les bénéfices sont maigres, certains salariés ont l'impression qu'on se fiche de leur g****e. Là aussi du vécu au sein d'une entreprise de 4/5000 salariés qui avait versé 20 francs (3 euros) de participation à la fin des années 90. Et moi qui bossait au même endroit et effectuait le même boulot, j'avais eu bien plus par ma boîte d'interim ...
Les derniers chiffres de la DARES montrent que les entreprises ont distribué 6,7 Mds au titre de la participation (obligatoire) et 8,3 Mds au titre de l'intéressement (facultatif). Pour distribuer plus l'obligation n'est pas la solution, c'est une question d'état d'esprit. En France nous voulons toujours procéder par la Loi et la contrainte. Je trouve plus efficace de faire la promotion du partage des performances, cela revient à expliquer aussi pourquoi le patron le fait. Quand cela devient obligatoire, c'est un dû et cela perd du sens. Les salariés se disent : l'entreprise nous le doit.

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