SOCIÉTÉ Santé

Huiles minérales cancérigènes : industriels et distributeurs doivent travailler ensemble !

Huiles minérales cancérigènes : l'agence Nationale de Sécurité Sanitaire a contredit l’attentisme du lobby agroalimentaire en alertant des dangers, pour la santé, des contaminations par les encres chimiques après recyclage des emballages. Tant mieux ! Mais pourquoi un délai de réaction aussi long​ ? Si les pouvoirs publics (vous connaissez le nom du dernier ministre de la consommation ?) avaient plutôt sonné l’heure de la charge, ça aurait mobilisé tout le monde.

Cela fait maintenant plusieurs années que les ONG Foodwatch, Greenpeace & UFC Que Choisir interpellent les industriels et les distributeurs. Dès 2016, j'avais demandé aux centres E. Leclerc de s'engager pour l'élimination des encres les plus néfastes (MOAH) dès la fin 2017, et d’en abaisser les seuils (2 mg/kg par produit) pour les encres MOSH. Aussi bien pour les marques de distributeurs (Marque Repère) que les grandes marques nationales.

Plus de 300 industriels ont été reçus au siège du Mouvement E. Leclerc. Bonne réceptivité sur le sujet. Nécessité de délais pour créer de nouveaux packagings hermétiques et sourcer des matières premières vierges ! Si c'est un sujet qui donne lieu à des échanges techniques, il n'entretient aucune polémique avec les fournisseurs.
 

Aussi, la réponse négative de l'ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) était déconcertante. Elle proposait aux industriels d’attendre la position de la Commission européenne, autant dire aux calendes grecques.

Je sais bien que les corps intermédiaires ont besoin de créer des conflits. Ils pensent que cela leur donne une légitimité vis-à-vis de leurs adhérents. Mais​, après la publication de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire, l’ANIA est à côté de la plaque. La cause est désormais reconnue, c’est un chantier énorme. La santé des consommateurs vaut bien qu’on y travaille ensemble, industriels et distributeurs.

4 Commentaires

et bien ,pour moi , c set décidé si tout est CMR je cesse de de vivre.
Bonjour Mel, la réaction de l'ANIA que vous dénoncez à juste titre, réaction tellement fréquente de la part des corps intermédiaires dont la vocation a fini par se limiter à justifier coûte que coûte une efficacité et des modes de fonctionnement qui posent évidemment de plus en plus question, et dont la devise pourrait être "il est urgent d'attendre" me fait irrésistiblement penser au titre du chef d'oeuvre de John Kennedy Toole "La conjuration des imbéciles".
Des imbéciles instruits (recyclage de "hauts" fonctionnaires, ex vieille gloire de l'entreprise, couteaux émoussés...) mais des imbéciles. Cela dit, côté distribution, vous n'êtes pas non plus gâté avec la FCD...
Continuez donc de tracer votre route sans souci de ces aboyeurs, ni risque non plus ; ils se gardent bien de tirer trop fort sur leur laisse, le confort de la niche leur convient tout à fait!
Bon courage
Quelle plaie ces organisations parasites! On est tout a fait chez Crozier (Le phénomène bureaucratique) où les jeux de pouvoirs individuels structurent l'organisation ; en l'espèce sans doute, la nécessité d'exister médiatiquement! Décidément il n'y a a pas que les tropiques qui sont tristes! La représentation patronale n'est pas jolie-jolie en France...
Enfin là tout de même, il s'agit de santé publique!
Nous sommes encore dans un processus électoral, il faut mettre à plat le schéma actuel.Nous ne pouvons continuer comme cela. Il y a nombre d'agence de sécurité sanitaire ou autre, il y a également des normes voir des AMM dans d'autres secteurs mais si il n'y a pas de collaboration entre les différents acteurs tout cela devient stérile.
Le Président Macron a parlé d'une politique de prévention en matière de santé, alors il faut commencer en amont. La qualité alimentaire doit être définie y compris par les consommateurs, et la confiance n'exclue pas le contrôle, ceux ci doivent être effectués régulièrement.

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