SOCIÉTÉ Santé

Renouveler ses lentilles de contact à prix E.Leclerc : c’est maintenant sur Internet !

Début 2013, une information circulait sur la toile : E.Leclerc aurait repris au Tribunal de Commerce un site internet spécialisé dans la vente de lentilles de contact et même un site de parapharmacie.

« Qu’allez-vous en faire ? Quand allez-vous le lancer ? Quelle est votre stratégie ? » me demandaient fréquemment des journalistes. Chut. Wait and see. Toutes les équipes commerciales du Galec et celles d’un GIE (constitué pour être opérateur sur l’internet marchand) préparaient tranquillement le déploiement multicanal de l’enseigne dans le secteur de la santé.

Le moment est venu. Le site www.optique-leclerc.com est lancé depuis hier !

Il est désormais possible de renouveler ses lentilles à prix E. Leclerc partout en France, avec des écarts de prix pouvant atteindre jusqu’à 30% par rapport à certains de nos concurrents spécialistes.

Ce site, dirigé par un opticien lunettier diplômé, propose toutes les plus grandes marques de lentilles de contact et de produits d’entretien à des prix très compétitifs et avec toutes les garanties de prise en charge, de traçabilité et de contrôle.

www.optique-leclerc.com a vocation à être le vecteur internet d’un réseau de magasins spécialisés (69 centres E.Leclerc Optique) développés par nos adhérents parallèlement au réseau de nos parapharmacies (192 à ce jour).

Les préoccupations santé des Français nécessitent que les réseaux se multiplient et fassent bénéficier les consommateurs d’une plus grande diversité. La concurrence est encore trop embryonnaire s’agissant de certains produits. C’est le cas de l’optique, c’est le cas des lentilles.

3 millions de Français portent des lentilles, mais cette correction est perçue comme onéreuse : 51% des porteurs de lentilles pensent même que les lentilles coûtent plus cher que les lunettes correctrices (UFC Que Choisir, 03-2013). Le prix est d’ailleurs la principale cause d’abandon du port de lentilles.

www.optique-leclerc.com va faire un peu de bruit dans le Landerneau des opticiens. En attendant une couverture plus large du réseau physique de nos magasins E.Leclerc Optique (un potentiel de 200 unités !), chaque client pourra arbitrer selon son besoin et bénéficiera du meilleur des 2 mondes : le réseau physique et le web.

Le choix est large, de la lentille correctrice classique aux modèles plus pointus (toriques, multifocales, etc.) et la plupart des grandes marques sont proposées à la vente. Nos adhérents travaillent dès à présent à l’élargissement de l’offre au-delà des seules lentilles de contact et des produits d’entretien associés.

En termes de service, notre site capitalise l’expertise de nos opticiens diplômés de nos magasins Leclerc Optique. Il anticipe aussi la probable mise en application d’un arrêté du Ministère de la Santé encadrant davantage la vente en ligne de ces produits. Nous serons d’ailleurs bons élèves (les meilleurs ?) en terme de traçabilité puisque le numéro de lot figurera même sur la facture du client.

Mais j’insiste : on est sur un marché du « renouvelable ». Le prix est essentiel. De l’UFC Que Choisir à l’Autorité de la Concurrence et au gouvernement, tout le monde en convient : les lunettes et les lentilles sont en France parmi les plus chères d’Europe. Et comme pour le médicament déremboursé, ça devient une « double peine » pour le consommateur : c’est cher et c’est moins remboursé.

On ne me prendra en défaut. J’avais annoncé que nos adhérents visaient 2015 pour déployer la stratégie multicanal de l’enseigne.

Dans le pôle santé, les équipes du Galec (groupement d’achat de l’enseigne) menées par Patrick Bellec (adhérent de Pont L’Abbé) & Jean-Claude Dumasdelage (adhérent d'Anglet) visent clairement :

• A poursuivre le rythme d’ouverture, sous panonceau E.Leclerc, des magasins spécialisés en parapharmacie et en optique et à élargir considérablement leur offre pour s’adapter à toutes les demandes de services ou de produits de soin. Avec à terme (ça se rapproche, si l’on en croit l’évolution des propos tenus par le président de l'Autorité de la Concurrence) les médicaments non remboursés.

• A lancer progressivement tous les étages de notre offre santé sur internet : aujourd’hui un site consacré aux lentilles, demain la parapharmacie, etc.

N’en doutez pas. Cette stratégie n’a rien d’opportuniste. Il ne s’agit pas simplement de « prendre un marché », mais de faire de notre réseau, en investissant dans les hommes et les moyens qui s’imposent, un acteur efficace, crédible et de plus en plus expert, du secteur de la santé dans nos territoires.

6 Commentaires

Les lentilles c'est bien, mais pourquoi pas les lunettes aussi ?
Et une initiative dans le domaine du logement neuf, ça vous intéresserait ?
et la stratégie concernant les aides auditives, est-elle abandonnée? Je me renseigne pour ma mère qui a du mal avec le temps. Mais j'ai l'impression que vous aussi vous avez du mal avec le temps à démocratiser ce concept malheureusement
Non non on y travaille encore, on ne baisse pas les bras si facilement ! MEL
Bonjour, souhaitant vous envoyer une remarque mais ne trouvant pas de mail de contact, je le fais dans les commentaires, en espérant que ce message vous parviendra...
En fait, je suis agriculteur et éleveur et je souhaite mettre le doigt sur une belle incohérence du syndicalisme agricole : hier encore Xavier Beulin soulignait la forte volatilité des cours des matières premières face à laquelle la distribution ne faisait rien... Mais que fait le syndicalisme ? Nous éleveurs sommes confrontés à une colossale volatilité du cours des céréales que nous utilisons pour compléter la ration de nos bovins : en peu de temps, le cours de l'aliment s'est envolé doublant sa valeur, conséquence du passage du quintal de blé d'environ 100 à 200 €...
Le syndicalisme laisse le secteur céréalier s'enrichir ainsi éhontément sur notre dos, sans mettre en place le moindre système d'anticipation ou de péréquation ! ce sont les éleveurs qui assurent ainsi le train de vie des céréaliers dont les primes avaient d'ailleurs été négociées par ce même syndicalisme sur la base du cours le plus bas ! Et là encore le syndicalisme ne demande aucun système de régulation des primes pour tenir compte de la hausse des cours !
Ainsi, seule la distribution devrait s'adapter aux hausses de cours et les céréaliers eux devraient pouvoir continuer à engranger le beurre (le prix élevé des céréales) l'argent du beurre (les primes PAC maintenues à un niveau décorrélé des cours) et le sourire de la crémière (le prix payé par les éleveurs pour s'approvisionner auprès de leurs gentils confrères !)
Finalement, les saigneurs ne sont pas vraiment du côté que la FNSEA voudrait nous montrer, non ?! En tous cas, Beulin devrait commencer par balayer devant sa porte !
Sinon, votre remarque sur les nouveaux marchés où la VA pourrait se conquérir en commun est très bonne. C'est aussi une belle tentative de diversion ! mais au-delà de la dialectique, je suis surpris que Beulin ne l'ait pas reprise, cela prouve qu'il est, lui aussi, un homme du passé...
Bonjour et merci pour votre message. Inutile de cacher que je partage une grande partie de votre analyse... MEL

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