Législatives : faut-il absolument former un gouvernement là, maintenant, tout de suite ?
SOCIÉTÉ Politique

Législatives : faut-il absolument former un gouvernement là, maintenant, tout de suite ?

Quand tout est bloqué, en politique comme dans la vie professionnelle ou personnelle, il faut savoir trouver des compromis.

Pas la peine de culpabiliser : un compromis n'est pas une compromission.

Dans la grand foutoir apparent de la vie politique nationale, nombre de dirigeants semblent bien oublieux des raisons du succès de leur campagne et des circonstances qui leur ont procuré de tels scores.

Dans le pays des Grandes Gueules, on cultive volontiers l'égo ! Plus on est militant de ses propres idées, plus on est convaincu que son seul programme est valable, moins on accepte d'en partager le plan d'action.

Dans ce dessin de Kak, publié la semaine dernière dans le quotidien Opinion, une vérité apparait : beaucoup de Français ont voté "contre". Au premier tour comme aux Européennes, le RN a engrangé des voix "contre la Macronie", Au second tour, suite aux nombreux désistements, beaucoup de Français ont opposé un "front républicain anti RN"... Mais qui ne vaut évidemment pas adhésion au programme du parti refuge !

C'était bien tenté de transformer le vote Front Populaire en "adhésion à la gauche", puis de revendiquer l'exercice du pouvoir. Mais même dans ce cas, ça ne confère ni une majorité suffisante, ni une adhésion programmatique.

Sous la pression des médias, qui tentent d'imposer leur tempo aux importantes décisions politiques qui nécessitent forcément plus de temps, on presse aujourd'hui les leaders politiques à désigner rapidement un Premier ministre, une équipe de gouvernement, et même un programme. Et le tout en culpabilisant par avance toute recherche de nouvelle alliance, de nouvelle majorité, ou de compromis... ne serait-ce qu'à minima.

Nos voisins allemands, qui pratiquent cet exercice depuis longtemps, regardent les Français avec stupeur.

Quand rien n'est vraiment gagné, il faut toujours savoir se remettre en cause et chercher des appuis complémentaires. A défaut, les votants qui ont joué en "contre" et qui ont fait confiance au système auront l'impression d'avoir été grugés. Et à la première occasion, "on ne les y reprendra plus".

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